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5 raisons de croire (enfin) en une grande saison du Stade Rennais

Hugo Guillemet

Publié 18/09/2015 à 00:25 GMT+2

LIGUE 1 – Actuellement 2e au classement avant de recevoir le LOSC, Rennes réalise son meilleur début de saison depuis l'exercice 1950/51. Voici 5 raisons de croire en une grande saison de la part des hommes de Philippe Montanier.

Kamil Grosicki auteur du seul but du match entre Rennes et Montpellier

Crédit: AFP

1) On a retrouvé le projet de jeu

Les plus moqueurs parleront d'un 5-4-1 en béton, pas très sexy et trop défensif. Mais les fidèles observateurs y verront plutôt un 3-4-3 modulable, équilibré et efficace dans les transitions. Longtemps raillé depuis son arrivée en provenance de la Real Sociedad en 2013, notamment concernant son fameux "projet de jeu", l'entraîneur Philippe Montanier semble enfin avoir trouvé le système idoine pour faire évoluer son équipe comme il le souhaite depuis le départ.
Il a surtout, depuis cette année, les joueurs nécessaires afin de matérialiser ses idées d'animation et de jeu. Organisé comme tel, le Stade rennais est devenu très difficile à manoeuvrer. Après avoir perdu sur la pelouse de Bastia lors de la première journée de Ligue 1 (1-2), les Bretons viennent d'enchaîner quatre victoires en autant de matches. Leur nouveau système est définitivement assimilé.
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Montanier et ses joueurs à Rennes, en janvier 2015

Crédit: Panoramic

2) La défense est hermétique

Malgré la blessure assez longue durée de son gardien international Benoît Costil (absent jusqu'à début novembre) qui est venue quelque peu assombrir ses perspectives, le Stade Rennais semble enfin avoir trouvé la bonne formule en défense. Le nouveau système à trois défenseurs centraux apporte de l'assurance et de la solidité, en même temps qu'il permet aux défenseurs de l'effectif d'exploiter au mieux leurs qualités.
Mexer se révèle être un parfait chef de défense, dans l'axe, où il assure la couverture. A ses côtés, la recrue Pedro Mendes et le capitaine Sylvain Armand gèrent le marquage des attaquants adverses en même temps qu'ils garantissent une relance propre sur les ailes, où Baal, Moreira voire Zeffane ou André assurent l'indispensable rôle de pistons. Enfin, au milieu de terrain, l'homme de l'ombre Gelson Fernandes abat un immense travail à la récupération et ne laisse que des miettes à la défense, bien secondé par Sylla ou Doucouré.
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Edson Mexer (Rennes) face à Jérémy Toulalan (Monaco)

Crédit: AFP

3) L'attaque promet des étincelles

Les Rennais ont déjà marqué neuf buts en cinq journées. Pas mal pour une équipe qui avait terminé l'an dernier avec la quatrième plus mauvaise attaque du Championnat (35 buts). Giovanni Sio, efficace avec Bastia il y a quelques mois, a rejoint l'escouade bretonne. Il apporte sa mobilité et de la profondeur. Il en est surtout déjà à trois buts depuis le début de saison, soit autant que son concurrent Habibou sur toute la saison dernière. Le Brésilien Pedro Henrique semble lui aussi au top de sa forme. Il peut jouer sur les ailes mais se montre de la même façon très à l'aise dans l'axe, comme il l'a prouvé en marquant lors de la victoire des siens sur la pelouse de l'OL (2-1).
Le Polonais Grosicki, lui, déçoit de plus en plus rarement. Enfin (et surtout), le fer de lance Paul-Georges Ntep revient au top depuis quelques semaines. Quand on sait les différences énormes que l'international français est capable de réaliser, ça promet. Surtout que deux autres nouveaux éléments de talent attendent patiemment d'avoir leur chance : l'international colombien Juan Quintero et le jeune Français Jérémie Boga.
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Paul-Georges Ntep félicité par Pedro Mendes après son but contre Nantes

Crédit: AFP

4) Gourcuff sera le facteur X

Quoi de mieux qu'un des meneurs de jeu les plus talentueux du foot français actuellement pour orchestrer une attaque si pétillante ? Yoann Gourcuff a enfin rejoint le Stade Rennais cette semaine après des mois de tergiversation. L'ancien Lyonnais, qui était également courtisé par Bordeaux, Guingamp ou Montpellier, a donc choisi de retrouver son club formateur, celui qui lui avait permis de se révéler comme l'un des plus beaux espoirs français et de rejoindre l'AC Milan en 2006.
Après cinq ans de galère à l'OL, où il a plus souvent occupé l'infirmerie que son poste de numéro 10, Yoann Gourcuff retrouve un environnement plus propice à son épanouissement sportif. Si son corps le laisse tranquille, nul doute qu'il donnera une toute autre dimension au jeu rennais, au moins à la hauteur de ce qu'il faisait déjà à 20 ans au sein du club breton. A l'époque, il faisait la paire avec un autre joueur prometteur, Jimmy Briand. Aujourd'hui, son association avec le phénomène Ntep pourrait mener Rennes vers des hauteurs rarement atteintes.
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Yoann Gourcuff et Etienne Didot avec Rennes en 2005.

Crédit: AFP

5) Le Roazhon Park va porter chance

Le club rennais n'a pas changé de stade. Mais l’enceinte, elle, a changé de nom. Après une grande consultation lancée auprès des supporters, le Stade Rennais s'est décidé au mois de juin à rebaptiser le stade de la Route de Lorient en "Roazhon Park". De quoi donner un peu plus d'identité au club. Et impressionner les adversaires ? En tout cas, depuis ce nouveau naming, les Bretons n'ont plus perdu un seul match à la maison, en Championnat ou en amical.
Les prochaines rencontres à domicile, face à Lille, Troyes et Nice, pourraient conforter l'idée que, désormais, on ne gagne plus à Rennes. C'est en tout cas un sacré challenge qu'ont certainement dû se fixer les joueurs de Philippe Montanier pour cette saison. S'ils sortent sains et saufs de la réception du Paris-SG le 31 octobre, leur horizon sera plus dégagé. Et s'ils parviennent à s'accrocher à leur deuxième place derrière les champions de France sur le long terme, leur saison devrait être très excitante à suivre.
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