Deux boulettes, la jeunesse des Violets, le Gaz’ : Les tops et les flops de mercredi

Ils sont métamorphosés. A peine reconnaissables. Et pourtant ce sont bien ces mêmes Toulousains, si moribonds depuis le début de saison, qui ont tour-à-tour soufflé Nice (2-0) puis Troyes (0-3). Qu'est-ce qui a changé ? La prise de pouvoir des jeunes. A leur tête, Issa Diop, 18 ans et buteur à Troyes, et Alban Lafont, 16 ans et auteur de 8 arrêts ce mercredi. Le défenseur central et le gardien toulousain ont gardé leur cage inviolée. Comme face à Nice samedi. Deux matches sans encaisser de but, c'est une première pour Toulouse depuis avril 2014. Merci qui ? Merci les jeunes.

C'est à se pincer jusqu'au sang. Le Gazélec Ajaccio est à six points du top 5 et des places européennes. Ce même Gazélec qui ne comptait que 3 points après 10 journées en a obtenu 16 depuis. Si le championnat avait débuté à la 11e journée, les Corses seraient co-leaders de Ligue 1 en compagnie du Paris-Saint-Germain. Ce mercredi, ils ont soufflé des Montpelliérains pourtant souverains à Lyon vendredi dernier (2-4). 45 centres côtés héraultais, trois tirs cadrés côté corse. En un mot : efficacité.

Petit miracle ce mercredi en L1. Un attaquant de l'ASM a marqué en L1. Alléluia. Guido Carrillo a donc débloqué son compteur. David Ngog, lui, a triplé son nombre de buts depuis le début de saison en inscrivant un doublé sur la pelouse de Guingamp. Enfin, Lille se cherchait un buteur depuis le début de saison. Yassine Benzia a inscrit un vrai but d'avant-centre d'une reprise étincelante. Son deuxième but de la saison seulement. Ce mercredi marquera peut-être un tournant pour trois hommes pas franchement en grande forme depuis août.

Les buts ont masqué la pauvreté générale mais difficile de ne pas s'attarder sur le niveau technique de ce mercredi de Ligue 1. Les trois matches de mardi avaient un avant-goût rance que rien n'a dissipé. Des boulettes en pagaille (voir par ailleurs), des attaques timides et des approximations à la pelle. Quelques chiffres pêle-mêle : aucun tir cadré pour Saint-Etienne à Lille, pas plus pour Monaco en première période et un seul pour Caen en seconde, 48 fautes et 12 cartons lors du très dispensable Guingamp-Reims, cinq tirs pour Bordeaux dont deux cadrés, 62% de passes réussies pour le Gazélec, 67% pour Reims et 68% pour Caen ou Lille. Et surtout de l'ennui, beaucoup d'ennui au cœur d'une journée décidément interminable.

C'est du jamais-vu sauf sur console éventuellement mais en mode arcade. Ce mercredi, sur un coup franc anodin de Salibur, Kossi Agassa a tranquillement mais sûrement reculé dans ses buts avec le ballon entre ses gants. Problème, cette année, les arbitres ne peuvent plus se laisser abuser et la montre de Johan Hamel a sonné. La goal line technology a parlé et Agassa a encaissé le but le plus stupide de sa carrière. Sans conséquence heureusement pour Reims, vainqueur de Guigamp (1-2). Mais quelle maladresse !

Willy Sagnol n'est franchement pas verni. Ce mercredi, le coach de Bordeaux a tenté un pari : lancer dans l'axe Clément Chantôme. Le frêle Girondin a tenu le coup face à Brandao et aux offensives corses mais a dû céder sa place sur blessure à l'heure de jeu à Hassani (75e). Le jeune central de 19 ans a bien tenu le coup lui aussi. Jusqu'à cette satanée 89e minute. Une glissade sur une action anodine a offert le seul but du match à Raspentino. Quand ça veut pas…