Les hommages, le retour de Sanson, Reims, toulouse : les tops et les flops de samedi en Ligue 1

C'est le propre d'un buteur : savoir se faire tout petit. Et être là, quand l'occasion se présente. Face au PSG, Benjamin Moukandjo s'est montré très discret. Mais il a eu le mérite de convertir sa seule occasion, de la tête, à la 83e minute. Au passage, le Camerounais a inscrit son 10e but de la saison. Ce qui fait de lui l'attaquant le plus efficace de L1. Devant Zlatan Ibrahimovic. Mais n'allez pas croire que Moukandjo a gagné son duel à distance face au Suédois. Certes, l'attaquant du PSG, lui, n'a pas marqué. Mais cela ne l'a pas empêché d'être décisif, en offrant sur un plateau le but du break à Blaise Matuidi (0-2, 32e). Ibrahimovic n'est peut-être plus au sommet de son art. Mais sur ses 10 derniers matches de L1, il est impliqué sur 18 buts. Pas mal pour un joueur de 34 ans que l'on dit sur le déclin.

Parfois, le spectacle vient de là où on ne l’attend pas. Dit comme ça, Troyes-Lille n’était exactement une invitation au rêve. Et pendant un peu plus d’une heure, le match s’est effectivement avéré assez indigent. Mais après l’égalisation de Corentin Jean à la 70e minute, il est devenu complètement fou. Troyens et Lillois ont alors offert une fin de rencontre totalement débridée et assez folle. Il n’y a manqué qu’un but, lequel n’est jamais venu. Mais on ne peut s’empêcher de penser que si l’ESTAC et le LOSC avaient joué toute la saison comme ces 20 dernières minutes, ils n’en seraient peut-être pas là...

Rolland Courbis avait laissé entendre qu’il jouerait une demi-heure. Il ne l’a en réalité lancé qu’à 20 minutes de la fin. Aucune importance. Morgan Sanson a retrouvé les terrains et c’est tout ce qui compte. Gravement blessé au genou le 14 avril dernier lors d’un match à Toulouse, le jeune milieu de terrain montpelliérain a mis fin à plus de 7 mois d’abstinence. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, il revient au moment où le MHSC retrouve des couleurs. Le voilà 14e. De la 1re à la 13e journée, il avait navigué entre la 17e et la 20e place.

Comme dans tous les stades de France ce week-end, l'heure était en Ligue 1 à la commémoration des victimes des attentats qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre. Le moment fut poignant à Nice vendredi, ce fut encore le cas samedi. La polémique corse mise entre parenthèses après le report de Bastia-Ajaccio à dimanche, il n’y a eu aucune fausse note et beaucoup d’images fortes, notamment à Lorient, pour la venue du club de la capitale meurtrie. Au Moustoir, on a vu des colombes s’envoler. On a aussi vu ces banderoles : "Unis dans la douleur" et "La France souffre, mais ne meurt pas".

En dehors du Moustoir, plein jusqu’à la gueule pour la venue du Paris Saint-Germain, les rencontres disputées ce samedi n’ont pas fait recette. Que ce soit à Monaco, Troyes, Montpellier ou Guingamp, on a bien vu la couleur des sièges... Ce fut déjà le cas la veille à Nice, malgré la qualité de l’affiche puisque Lyon était le visiteur du soir. Samedi soir, ils étaient environ 8000 à Louis-II, moins de 10000 à la Mosson, à peine plus au stade de l’Aube, et le Roudourou, le plus garni, n’était rempli qu’aux deux tiers. C’est compréhensible. Les attentats du 13 novembre n’y sont forcément pas étrangers. La météo (retour du grand froid, couplé à une pluie automnale) a fait le reste.

Et une, et deux, et trois, et quatre, et cinq et six défaites. Battu à Montpellier (3-1), le Stade de Reims a subi dans l’Hérault son 6e revers de rang en Ligue 1 et c’est une grande première cette saison. Même Troyes, l’équipe qui ne gagne jamais, s’était arrêté à 5 défaites consécutives. Toutes compétitions confondues, ce sont même 7 défaites que les Champenois viennent d’aligner, puisqu’ils s’étaient également inclinés à Dijon en Coupe de la Ligue. Reims n’a connu que le goût de la défaite depuis son succès contre Lille le 25 septembre. Il était alors 4e...

Ramer en déplacement, Toulouse y est habitué. Personne n’a perdu plus loin de ses bases que le Téfécé, qui a subi à Guingamp sa 6e défaite à l’extérieur. Pourtant, même avec sa médiocrité actuelle, le club haut-garonnais aurait pu ne pas quitter le Roudourou bredouille. Mais il a payé cash son incapacité à conclure. Toulouse a eu des occasions. Toulouse a frappé 13 fois au but. Mais Toulouse n’a cadré qu’à deux petites reprises… A l’évidence, l’équipe de Dominique Arribagé a beaucoup de problèmes. Mais ce manque de réalisme fut le plus handicapant de tous en Bretagne.