Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue 1 (3e journée) - Nice-Caen: Vercoutre, 35 ans et tous ses gants

ParAFP

Mis à jour 22/08/2015 à 10:14 GMT+2

LIGUE 1 - Titulaire au poste de gardien à Caen depuis deux saisons, Rémy Vercoutre brille dans un début de saison parfait pour le Stade Malherbe. Frais dans sa tête et dans son corps, après une carrière passée en majorité sur le banc, l'ancien Lyonnais s'éclate à 35 ans.

Rémy Vercoutre tout sourire après la victoire de Caen à Marseille (saison 2015-2016)

Crédit: Panoramic

A 35 ans, souvent l'âge où l'on pense à la reconversion, Rémy Vercoutre atteint enfin sa plénitude. Le gardien caennais dispose enfin d'un statut de titulaire indiscutable qui s'est longtemps refusé à lui, au sein d'une équipe qui caracole en tête de la Ligue 1 après deux matches. "J'ai fait des matches catastrophiques, j'ai fait des grands matches. Celui-là est à classer dans les bons." Quelques minutes après la victoire surprise de Caen (1-0) à Marseille lors de la première journée de L1, et malgré une prestation étincelante, Vercoutre avait la sagesse de ceux qui ont galéré trop longtemps pour se griser en une soirée.
Car si la patience est une vertu, elle peut, comme toute qualité, vite se retourner contre celui qui en abuse. Cela aurait pu arriver à Vercoutre, équipier modèle, joueur modeste et discret, qui a su forcer sa nature pour connaître les feux de la rampe sur le tard. Professionnel à 18 ans, il ne comptait que 163 matches au compteur après 16 ans de carrière, au moment de signer à Caen à l'été 2014. Une anomalie qui doit aussi à la malchance, comme ce prêt à Strasbourg gâché par une blessure en 2004-2005, avec à la clé seulement 11 matches toutes compétitions confondues.

Vercoutre a tout connu la saison passée

Revenu à Lyon, son heure semble arriver en 2012-2013, quand Hugo Lloris part à Tottenham. Vercoutre dispute 39 matches, en L1 et en Ligue Europa, avant de se rompre les ligaments croisés d'un genou. Son remplaçant, le gardien portugais et international Espoirs Anthony Lopes, brille. L'entraîneur de Lyon, Rémi Garde, prie alors Vercoutre de retourner à sa place. Celle d'un cadre dans le vestiaire mais pas sur le terrain. Sa patience était-elle à bout ? Toujours est-il que Vercoutre n'arrive plus à garder le sourire et finit par aller chercher ailleurs ce qu'il avait entrevu la saison précédente : une place hebdomadaire dans des cages de L1.
C'est ainsi qu'il signe chez le promu Caen, où il connaît - à l'image du club normand - un début de saison franchement décevant. Avec 32 buts encaissés, il est le deuxième gardien le plus perméable de L1 à mi-parcours, et Caen se traîne à la dernière place du classement, à cinq points du maintien. Presque jamais décisif, derrière une défense souvent en grande difficulté, comme le montrent les 15 penalties concédés sur toute la saison, Vercoutre garde cependant la confiance de l'entraîneur Patrice Garande et devient un membre du quarteron de trentenaires, dont font également partie les milieux Nicolas Seube et Julien Féret, et le défenseur Alaeddine Yahia, qui impulse le redressement normand.
Je ne me sens pas usé
La deuxième moitié du championnat est parsemée de très grosses performances, dont une de tout premier ordre et au goût certainement très doux pour lui, lorsque Caen enterre définitivement les espoirs de titre de Lyon avec une victoire homérique (3-0) au stade d'Ornano. La nouvelle saison semble partie sur les mêmes bases élevées, avec deux clean sheets en deux matches, contre Marseille et Toulouse (1-0). Une première pour Caen depuis la saison 1991-1992, la meilleure de l'histoire de Malherbe, qui avait alors fini cinquième.
picture

Rémy Vercoutre (Caen)

Crédit: Panoramic

Certes, Vercoutre a été secondé par ses poteaux. Mais avec 14 arrêts en deux matches, seul le Rémois Agassa le devance depuis le début de la saison. Le gardien caennais semble avoir trouvé le mélange idéal entre expérience de vieux briscard et enthousiasme communicatif de junior. "Aujourd'hui, je savoure, je croque à pleines dents. J'ai encore beaucoup à donner, je ne suis pas usé, je sens que je progresse encore", avait-il témoigné la saison dernière une fois le maintien acquis. Avant d'ajouter: "Pour l'instant, la passion est là. Je profite au maximum." Et ça se voit.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité