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Ligue 1 : Nice et Marseille, les nouveaux rivaux

Vincent Bantit

Mis à jour 14/02/2016 à 14:09 GMT+1

Les deux villes sont distantes de 200 kilomètres. Mais Nice et Marseille n'ont jamais paru aussi proches. Résultats sportifs, construction d'un nouveau stade, recherche de nouveaux actionnaires : le club azuréen et son voisin provençal jouent (presque) dans la même catégorie. Ce sera donc plus qu'une suprématie régionale qui sera en jeu à l'Allianz-Riviera, dimanche.

Valère Germain, de dos, lors de Marseille-Nice - Novembre 2015

Crédit: Panoramic

Nice vise (aussi) le podium

Cette saison, Nice a clairement affiché ses ambitions européennes. Troisième avant le début de la 26e journée, le club azuréen garde tous chances d'accéder au podium. L'OGCN possède cinq points d'avance sur l'OM avant leur affrontement. Les partenaires de Steve Mandanda, qui n'ont pas l'habitude d'être derrière les Niçois, ne pointent qu'à la 11e place. Les rôles se sont inversés par rapport à l'année dernière. Au moment où Nice prenait la 11e place de la Ligue 1, Marcelo Bielsa et ses hommes échouaient au pied du podium en mai dernier.
Ce derby méditerranéen pourrait bien être un tournant décisif dans la lutte pour les premières places. Une défaite éloignerait presque définitivement l'OM des trois premières places. La fin de saison pourrait alors s'annoncer très compliquée en championnat. Ce serait tout le contraire pour Nice qui n'a plus qu'une seule compétition à jouer. "C'est vrai que ça peut être un avantage pour eux comme pour Monaco, explique Michel dont l'équipe est encore engagée sur trois tableaux différents avec la Coupe de France et la Ligue Europa. Mais cette rencontre à Nice sera importante. On va affronter une équipe que j'aime beaucoup..."

Deux joueurs de classe internationale

Si Michel est sous le charme de Nice, c'est notamment parce qu'il est un grand fan du jeu de Hatem Ben Arfa. Avec ou sans Ben Arfa, Nice n'est plus la même équipe, n'hésite pas à lancer le coach espagnol. Son absence contre nous est très importante. Car Ben Arfa peut influencer un match à lui tout seul." Blessé aux ischio-jambiers, l'ancien joueur de l'OM manque cruellement à son équipe. Car ses performances sous le maillot niçois ont impressionné depuis le début de la saison. Elles lui ont notamment permis de retrouver l'équipe de France en novembre dernier.
La réussite de Ben Arfa n'est pas sans rappeler celle... de Lassana Diarra à l'OM. Le club olympien avait aussi fait un pari en décidant de relancer la carrière de l'ancien joueur du Real Madrid. Les deux clubs n'ont pas hésité à miser (gros) sur deux joueurs au potentiel reconnu. Et ça a fonctionné. S'ils continuent leur parcours étonnant jusqu'à la fin du championnat, on devrait les retrouver tous les deux à l'Euro 2016 en France où Nice et Marseille accueilleront plusieurs rencontres du premier tour.

La bataille du naming remportée par Nice

L'anecdote est savoureuse. Lors de la saison 2013/2014, les Marseillais s'étaient rendus pour la première fois dans le nouveau stade niçois. Ils s'étaient inclinés 1-0 devant plus de 31 000 personnes. Ce nouveau décor avait impressionné tous les observateurs. Et un salarié de l'OM n'avait pas hésité à vanter les mérites de l'Allianz-Riviera. "Vous avez vraiment un stade magnifique, avait-il lâché à ses homologues azuréens. Il est deux fois plus beau et fonctionnel que le Vélodrome." La guéguerre des nouveaux stades pouvait alors commencer...
Mais la bataille avait déjà débuté sur le terrain... du naming. Les deux magnifiques stades se sont retrouvés en concurrence frontale pour trouver une société prête à payer pour faire apparaître son nom sur le fronton de l'enceinte. Un temps intéressé par le Vélodrome, Allianz a finalement donné sa préférence au nouveau stade niçois. Arema, la société qui s'occupe de l'enceinte marseillaise, a eu du mal à encaisser le coup. Et elle peine encore aujourd'hui à trouver un sponsoring de grande envergure pour son "nouveau stade Vélodrome".
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L'Allianz Riviera de Nice le 22 août 2015

Crédit: AFP

Balle au centre pour de nouveaux actionnaires

Entre les deux clubs de plus en plus rivaux, on ne se fait pas de cadeaux, surtout chez les supporters dont la rivalité est très forte. Et l'actualité de cette semaine a offert sur un plateau l'occasion aux fans olympiens de chambrer les Niçois. "On a été ridicule avec Kachkar, confie Hervé, un supporter abonné en virage Sud qui se rappelle avoir vu l'homme d'affaires parader sur la pelouse le soir où il avait été invité par Robert Louis-Dreyfus qui voyait en lui le futur repreneur avant que l'affaire n'échoue. Cette fois, c'est à nous de bien rigoler avec leur histoire d'Anglais et de Saoudiens..."
Vendredi, Jean-Pierre Rivère, le président de l'OGC Nice, a annoncé avoir rompu les négociations avec un duo d'actionnaires censé lui racheter des parts. "Dans d'autres projets de reprises (sic), il s'était passé beaucoup de temps entre le deal et la potentielle succession du club, explique le patron du club niçois en faisant une référence à peine voilée à Jack Kachkar. On avait un timing plutôt court. Peut-être qu'on aurait pu donner plus de temps... Mais je préfère stopper le deal." Nice se retrouve donc contraint de chercher ailleurs de nouveaux soutiens financiers.
Hasard du calendrier, Margarita Louis-Dreyfus s'est aussi exprimée cette semaine concernant la vente éventuelle de l'OM. L'actionnaire majoritaire du club olympien a tenu à démentir toutes les rumeurs qui planent autour de Marseille depuis plusieurs semaines. Concernant le rachat de Nice ou de l'OM, c'est aujourd'hui match nul entre les deux clubs...
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