Ligue 1 - OM - Nice - Marseille, la fin des illusions après le match nul contre Nice (2-2) ?

A quoi se joue une saison ? Quelques centimètres, un souffle, un rien. Marseille va, toute la nuit, faire des cauchemars de cette dernière occasion de Pierre-Emerick Aubameyang. Au bout d'un rush sensationnel, c'est sur la barre que se sont écrasé les espoirs de victoire de l'OM contre Nice (2-2). "Il était à deux doigts de mettre le but de l'année", a regretté Geoffrey Kondogbia après le match.

Deux doigts, voilà peut-être à quoi se joue une saison. Car ce nul condamne quasiment l'OM à achever sa saison au-delà du top 6 (Lens est à cinq points à quatre journées de la fin) et des places européennes. Soit, sauf miracle, son plus mauvais résultat depuis huit ans en championnat. Depuis sa 13e place en 2016, Marseille a toujours joué une Coupe d'Europe. Pour l'an prochain, les hommes de Jean-Louis Gasset en sont encore loin.

"On avait les occasions pour les tuer malgré le fait qu'on soit 10, a raconté Jonathan Clauss après le nul. On n'a rien lâché, on s'est arraché. On peut le gagner ce match, c'est frustrant parce qu'on n'avance pas. On s'arrache mais on n'avance pas au classement." Marseille sans Europe, c'est difficilement imaginable. En vérité, Marseille a encore trois jokers. Le premier lors la réception de Lens dimanche qui pourrait permettre un rapproché à deux points à trois journées de la fin. "Je vois que Lens est à cinq points de nous, ils viennent ici, on va lutter jusqu'au bout, a prévenu Jean-Louis Gasset ce mercredi. Je ne sais pas à quelle place on terminera mais on ne va rien lâcher."

Comme à 10 face à Nice, le problème c'est que ça ne suffit pas quand Pau Lopez est fébrile et que les seuls espoirs offensifs reposent sur le seul talent, heureusement intact, de Pierre-Emerick Aumbameyang. Mais la plus grande chance de l'OM pour jouer l'Europe l'an prochain, au vu de sa dynamique désastreuse en L1, reste une victoire finale, certes encore très hypothétique, en Ligue Europa. Il reste trois matches, deux face à un Atalanta Bergame a priori plus en forme, et une finale contre l'AS Rome ou l'intouchable Bayer Leverkusen. A Marseille, l'Europe réveille des souvenirs et libère des énergies mais il faut être aujourd'hui sacrément optimiste pour imaginer l’équipe moribonde de la Ligue 1 tout exploser en Europe.

Peut-être faudra-t-il alors se réfugier derrière une troisième option. Sans doute la moins désirable pour les Marseillais mais peut-être, aussi, la plus réaliste. Compter sur une victoire du PSG en finale de la Coupe de France face à l’OL, un sacré sacrilège, pour que la 7e place, aujourd'hui occupée par Rennes, un point devant l'OM, sot qualificative pour la… Ligue Europa Conference. Un lot de consolation très imparfait pour tout un tas de raisons, un objectif très en-deçà des ambitions initiales mais une destination qui pourrait, un peu, cacher la misère.

A l'aube du sprint final, Marseille est là où il mérite d'être et si don destin ne dépend plus de lui, ce constat épouse une forme de logique au bout d'une saison chaotique. Celle-ci a tourné au vinaigre bien avant que la balle de match face à Nice s'écrase sur la barre…