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Ligue 1 - PSG : Laurent Blanc, la fracture Manchester City

Alexandre Coiquil

Mis à jour 27/06/2016 à 17:49 GMT+2

LIGUE 1 - Remercié par le Paris Saint-Germain après trois années de collaboration, Laurent Blanc, pourtant prolongé jusqu'en 2018 en février et confirmé après la finale de la Coupe de la Ligue, a principalement payé le quart de finale de Ligue des champions manqué face à Manchester City. Un moment décisif raté sur tous les plans.

Laurent Blanc contre Manchester City

Crédit: Panoramic

Le temps est l'outil le plus efficace pour oublier les mauvais souvenirs. Mais il n'a pas que des avantages et il est impartial. C'est peut-être ce qu'est en train de penser Laurent Blanc, finalement démis de ses fonctions par le Paris Saint-Germain après trois saisons passées aux commandes du club de la capitale. Malgré la pléthore de titres remportés depuis 2013 par le champion du monde 98, un style de jeu défini et très efficace sur le plan national, le PSG a décidé de confier sa destinée à l'énergique Unai Emery afin de débuter un nouveau cycle. C'est en tout cas ce qui se dessine et sera rapidement officialisé. Blanc ne part pas les mains vides : il va toucher un pactole de 22 millions d'euros pour la résiliation anticipée de son contrat.
Prolongé à deux reprises par le club, en mai 2014 après sa première saison, puis en février dernier pour deux saisons supplémentaires (jusqu'en 2018), le technicien français n'a pas résisté au bilan de la saison effectué par Nasser Al-Khelaïfi à la fin de l'exercice 2015/2016. Une saison, pourtant bouclée avec un deuxième quadruplé national consécutif (championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophée des champions), que le président du PSG a irrémédiablement jugé comme "ratée."
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Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG, avec David Luiz et Thiago Motta

Crédit: AFP

Deux heures avant le match retour à Manchester, je savais qu’on allait perdre
L'immobilisme constaté par le dirigeant, notamment en Ligue des champions où le PSG a buté sur le Real, sorti Chelsea en huitième sans briller avant de se prendre le mur Manchester City en pleine figure, a été fatal à Blanc. Peut-être trop conservateur - et manager - dans sa manière de fonctionner au moment d'aborder le moment qui compte sur l'échelon européen, l'ancien ancien international français n'a pas réussi à faire franchir un cap à son équipe sur l'échelon européen. Si le FC Barcelone a constitué un adversaire bien trop fort en 2015, en quart de finale, il y a clairement eu un avant et un après City dans l'esprit des décideurs parisiens.
C'est l'interview coup de poing donnée par Nasser Al-Khelaïfi au Parisien, le vendredi 3 juin dernier, qui avait mis la puce à l'oreille. Le changement au PSG ce serait pour bientôt. Et visiblement sans Blanc, la victime parfaite. Plus que le résultat, c’est principalement l’attitude de l’équipe lors de ses deux quarts de finale de Ligue des champions face aux Citizens qui a laissé un très mauvais goût dans la bouche au président parisien, qui avait conforté le Français après le succès en finale de la Coupe de la Ligue. Le revirement de situation a été spectaculaire. Et les paroles également.

Blanc termine mal ses "mandats"

"Deux heures avant le match retour à Manchester, je savais qu’on allait perdre. Je ne sentais pas les joueurs et je l’ai dit à un membre du staff. Ils n’étaient pas prêts au combat, avait glissé Al-Khelaïfi au Parisien. On a perdu avant de jouer. A qui la faute ? Cela ne doit plus se reproduire", avait-il ensuite conclu, pointant sans le dire la mauvaise approche de son entraîneur pour ce rendez-vous qualifié d'immanquable. Ce quart de finale loupé, dans tous les sens du terme avec notamment ce système en 3-5-2 testé avec fracas à l'Etihad au retour, qu’il a décrit comme étant "le pire moment depuis son arrivée à Paris", a été le principal tournant du mandat de Blanc à la tête du PSG. Pourtant Blanc avait tout assumé après la sortie du club parisien : "C'est moi qui ai fait l'équipe, choisi les joueurs, la stratégie. Quand on gagne les joueurs sont responsables et quand on perd c'est l'entraîneur le responsable. Mais je la prends pour moi cette défaite, aucun problème. Je ne me débine pas."
Ce n'est pas la première fois que le technicien français boucle "mal" un "mandat". Cela avait été déjà le cas à Bordeaux, où il avait terminé de manière très contrastée de janvier à juin 2010, avant que le club n'annonce son départ attendu pour l'équipe de France à la mi-mai. Chez les Bleus, même scénario : deux années globalement positives sportivement, avant qu'une partie de son groupe n'implose lors de l'Euro 2012 après la défaite face à la Suède, en phase de groupes. Malgré ses qualités, Blanc n'a pas encore trouvé la recette pour imposer sa méthode sur une véritable durée, principalement en Coupe d'Europe où l'exigence et la préparation mentale sont poussées à d'autres sommets qu'au simple plan national. Au PSG, Blanc a manqué peu de rendez-vous mais il a manqué les principaux, malgré le sursaut de Stamford Bridge en 2015. Cette saison 2015/2016 elle aurait dû constituer un véritable cap pour lui. Mais un gros grain de sable a tout changé.
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Laurent Blanc contre Manchester City

Crédit: Panoramic

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