Montanier, loi des séries, Ntep : voici pourquoi Rennes rame en championnat

C'est le principal reproche fait à Philippe Montanier : aligner beaucoup trop de joueurs à vocation défensive. Reproche d'autant plus imprévisible que le coach a débarqué il y a un peu plus de deux ans avec la réputation d'être un adepte du jeu, voire même du beau jeu. Ses résultats avec la Real Sociedad plaidaient pour lui. Pourtant ses compositions d'équipe ne laissent guère de place au doute : l'entraîneur blinde. Neuf joueurs défensifs alignés à Lyon, pourquoi pas. Mais autant face au Gazélec Ajaccio, relégable, voilà qui interpelle. Son manque de prise de risques face au PSG, vendredi 30 octobre (défaite 1-0), pourtant diminué et en préparation de son choc face au Real Madrid, a aussi étonné.

Et à trop jouer sur le reculoir, le Stade Rennais est en train de dégringoler au classement. Deuxièmes après cinq journées, les Bretons sont désormais plus que rentrés dans le rang et pointent à la 10e place du classement. Ils n'ont plus gagné depuis sept matches désormais en Ligue 1 et leur victoire en Coupe de la Ligue face à Bastia ne suffit pas à masquer ce manque de résultat. Rennes va mal en championnat, produit un jeu très loin des espoirs de ses supporters et gâche son excellent début de saison.

Rennes est une nouvelle fois enferré dans une série qui n'en finit plus. Un épisode qui n'est pas une première pour le club, habitué du genre et déjà pris dans une succession de sept rencontres sans victoire en Ligue 1 la saison passée. Il a par exemple très bien commencé son exercice 2015-2016. Après une victoire initiale face à Bastia, les joueurs de Philippe Montanier ont tout emporté sur leur passage : quatre victoires et une deuxième place après 5 journées jouées.

Puis la spirale positive s'est inversée. Et Rennes a du mal à réagir. Cette absence de réaction est patente au sein du club. Malgré la qualité de son effectif cette année, il se retrouve une nouvelle fois embourbé dans une mauvaise série et ni son entraîneur, ni les joueurs, ne parviennent pour le moment à inverser la tendance.

Entre six et huit semaines. Voilà ce que devrait louper Paul-Georges Ntep après sa lésion musculaire à la cuisse gauche contractée début octobre. Le calcul est simple, l'attaquant français ne devrait pas être de retour avant la fin du mois de novembre. Et son absence pèse lourd au sein de l'attaque rennaise. Avec ou sans lui, l'équipe bretonne n'est plus la même.

Avant sa blessure, l'international a eu le temps de signer deux buts et deux passes décisives. Depuis le 1er février 2014, le club a gagné 42,5% de ses matches quand il était titularisé en début de rencontre. En son absence, ce pourcentage retombe à 23. Le genre de statistique qui montre toute l'influence du joueur sur le jeu de son équipe. Rennes doit espérer passer sans encombre le mois de novembre et retrouver vite son meilleur joueur.