Motta n'a rien inventé : de Thauvin à Ribéry, ces 5 joueurs sont allés au bras de fer avec leur club
Mis à jour 21/07/2015 à 12:05 GMT+2
LIGUE 1 - Ces derniers jours, Thiago Motta a clamé dans la presse son envie de quitter le PSG. Le milieu de terrain italien n'a participé, depuis, à aucune des rencontres amicales du club parisien. Le bras de fer qui s'amorce entre le joueur et son club n'est pas sans rappeler certains épisodes restés dans les annales de la Ligue 1 ces dernières années.
Ribéry fait le 20 heures
Le contexte. C'est le tube de l'été. Franck Ribéry est, en 2006, la révélation des Bleus après le Mondial conclu en finale. De quoi déchaîner les passions autour du milieu offensif de l'OM, pisté par Lyon et d'autres clubs européens.
Le geste de rébellion. Invité du journal de 20 heures de TF1, Ribéry se lâche : "Mon souhait est de quitter Marseille. J'ai envie de gagner d'autres choses, d'être entouré de grands joueurs, de jouer la Ligue des champions."
Le fin mot de l'histoire. Une fois n'est pas coutume, c'est le club qui l'emporte. Pape Diouf se montre inflexible et retient son joueur une année de plus. La suite de la carrière de Ribéry finira par donner raison au président de l'OM.
Piquionne, "l'esclave"
Le contexte. A l'hiver 2007, l'OL mise sur Piquionne pour renforcer son attaque. Mais l'ASSE refuse de céder son meilleur buteur à l'ennemi juré.
Le geste de rébellion. Dans une interview au Progrès, l'attaquant étale son blues et sa colère. "Je suis peut-être noir, mais je ne suis pas un esclave", explique-t-il.
Le fin mot de l'histoire. Lyon finira par acheter Milan Baros, laissant Piquionne quelque peu démuni. Le natif de Nouméa attendra l'été 2008 pour rejoindre l'OL. Il y inscrira quatre buts en deux saisons.
Diarra, "maître de son corps"
Le contexte. Quintuple champion de France en titre, l'OL plane sur le football français et ses meilleurs éléments suscitent des convoitises partout en Europe. Un an après le départ de Michaël Essien pour Chelsea, c'est Mahamadou Diarra qui est suivi par Manchester United et le Real Madrid.
Le geste de rébellion. Dans une interview, le joueur se montre sûr de lui. "J'ai décidé de rejoindre le Real Madrid, affirme-t-il. C'est ferme et définitif. Je suis le seul maître de mon corps et c'est à moi de décider."
Le fin mot de l'histoire. Après l'avoir déclaré intransférable, Jean-Michel Aulas accepte, quelques jours plus tard, une offre du Real avoisinant les 30 millions d'euros. Sans club en 2011, il reviendra s'entraîner avec les jeunes… de l'OL. Sans rancune.
Wiltord "n'existait plus"
Le contexte. En juillet 2000, Wiltord est au sommet. Il a marqué le but égalisateur des Bleus, en finale de l'Euro, après une saison pleine sous les couleurs des Girondins. Wiltord est alors l'objet d'un intérêt vif d'Arsenal, qui fait une offre de 120 millions de francs. L'Inter, le Barça et le Real sont également sur le coup. Florentino Perez en fait même "sa priorité", écrivent les médias à l'époque.
Le geste de rébellion. Wiltord demande à partir fin juillet. A compter de cette date, il rase les murs, se présente à l'entraînement en faisant le minimum syndical. "Pour moi, il n'existe plus", finira par lâcher Elie Baup, son entraîneur de l'époque.
Le fin mot de l'histoire. L'international français obtient gain de cause et file à Arsenal. Pour l'anecdote, il attaquera Bordeaux en justice en 2003 pour réclamer les quatre années de salaire dont son départ lui a privé. Il sera débouté par le tribunal.
Thauvin, parti sans jouer
Le contexte. Florian Thauvin est la révélation de l'année en L1, grâce à ses performances avec Bastia. Lille grille la concurrence et le fait signer dès janvier un contrat de quatre ans pour l'été suivant. Problème, une fois juin arrivé, le milieu offensif change d'agents, dit regretter son choix et vouloir désormais rejoindre… l'OM.
Le geste de rébellion. Sitôt arrivé, Thauvin quitte Lille, sèche la reprise de l'entraînement et refuse de discuter avec ses dirigeants. Rio Mavuba, le capitaine du LOSC, dénonce une "attitude déplorable".
Le fin mot de l'histoire. Lille fait monter les enchères, et obtient gain de cause : le LOSC réussira à vendre 15 millions d'euros un joueur acheté 5,5 millions d'euros six mois plus tôt. Thauvin rejoint Marseille, la tête basse. Il est, depuis, copieusement sifflé à chacune de ses venues à Lille.
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