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OM-OL, Vincent Guérin : "Les dirigeants de club devraient plutôt prendre de la hauteur"

Florian Maussion

Mis à jour 22/09/2015 à 15:02 GMT+2

LIGUE 1 – Ancien joueur du PSG et ex-international français, reconverti dans la communication sportive, Vincent Guérin est revenu pour nous sur les prises de position de Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas après les débordements en marge d'OM-OL dimanche dernier (1-1).

Aulas (OL) et Labrune (OM) s'allument depuis des mois

Crédit: Panoramic

Pendant le match, Vincent Labrune a pointé du doigt les faits de jeu et l'arbitrage pour expliquer les débordements. Comment justifier cette prise de position ?
Vincent Guérin : Vincent Labrune essaie de défendre son club, il tente de minimiser la situation pour éviter des condamnations fortes de la LFP. Cela revient à utiliser des paravents, des excuses, au lieu de faire face aux problèmes. Ce n'est pas la solution. Il faut faire face à ses responsabilités. L'Euro est très proche et il y a encore régulièrement de graves problèmes dans les stades en France. L'objectif est d'aller le plus vite possible pour que de tels incidents ne se reproduisent pas, pas de se cacher derrière des faits de jeu ou des erreurs d'arbitrage.
Que faut-il faire dans ce genre de situation?
V.G. : Il faut prendre du recul. Analyser et faire des constats pour être capable de mettre en place des procédures efficaces. Il faut être plus vigilant sur la sécurité, voire carrément revenir à de la force publique sur le terrain. Ce serait moins plaisant, mais s'il faut repasser par là…
Sur RMC lundi soir, Vincent Labrune a annoncé sa volonté de "faire le ménage" dans les groupes de supporters et démenti tout lien entre les incidents et l'arbitrage. Est-ce suffisant pour rectifier le tir?
V.G. : Ce qui est fait est fait. Il est toujours bon de reconnaître certaines erreurs, revenir un peu en arrière et dire que l'on n'était pas sur le bon chemin. Il faut le saluer. Mais l'objectif avant toute chose, c'est la sécurité pour les supporters, les joueurs et les arbitres. L'enjeu est là.
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Vincent Labrune en conférence de presse

Crédit: Panoramic

La rivalité entre Vincent Labrune et Jean-Michel Aulas, qui se sont invectivés par médias interposés après la rencontre, est-elle encore crédible?
V.G. : Ça n'a aucun sens. Cette rivalité n'apporte rien de positif pour le football. Les dirigeants devraient plutôt prendre de la hauteur et être plus concentrés sur la recherche de solutions que sur l'invective et le partisanisme. Ce qu'ils montrent est complètement extérieur à leur fonction. Leur rôle est de faire en sorte que de tels évènements ne se reproduisent pas. Il faut faire preuve d'humilité.
À 9 mois de l'Euro, quel impact peut avoir ce genre d'évènement sur l'image renvoyé par le football français?
V.G. : C'est forcément très important. Ce phénomène doit être enrayé le plus vite possible en appliquant la tolérance zéro. La compétition va amener des populations venues de toute l'Europe, qui vont se mêler à la population française. Il ne faut rien laisser passer et ne pas oublier, qu'il n'y a pas si longtemps que ça, il y a eu des morts en France (le dernier décès remonte à mars 2010 en marge d'un PSG-OM, ndlr). Toutes les familles du football doivent être présentes : l'Etat, la fédération, le syndicat des joueurs aussi. C'est un sujet commun à tous.
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