Au niveau de l'état d'esprit, le PSG compte répondre présent jusqu'au bout

Paris n’avait guère d’illusion sur la capacité de Lille à stopper Monaco dans sa quête de sacre. Le PSG n’a pourtant pas eu la tête d’une équipe démobilisée, dimanche à Geoffroy-Guichard. Si l’ASSE a été particulièrement faible et pas à la hauteur de cette dernière à la maison de Christophe Galtier, le PSG, lui, a tenu son rang. Mieux, il s’est régalé, au grand dam du futur ex-coach stéphanois, atterré dans son fauteuil. Cette volonté de jouer louable n’a pas faibli au fil des minutes, quand bien même son rival pour le titre passait le LOSC à la moulinette. Pour preuve, trois des cinq buts parisiens ont été marqués dans les vingt dernières minutes.

Pour ce qui est de l’état d’esprit, on pouvait de toute façon compter sur Edinson Cavani pour ne pas lâcher le morceau. Après trois ans passés à ronger son frein sur une aile dans l’ombre de Zlatan Ibrahimovic, l’Uruguyen, à fond dans son incroyable défi de détrôner son ancien partenaire, s’est encore rapproché de son objectif. En marquant deux nouveaux buts, tellement symboliques de sa grinta, dont le premier après même pas deux minutes de jeu, "El Matador" a porté son total à 35 réalisations en Ligue 1. Le record d’Ibra est à 38 et Paris recevra Caen lors de la dernière journée.

Le PSG vient donc de passer deux "manitas" d’affilée. Il a aussi vu Lucas retrouver une efficacité qui lui a souvent fait défaut depuis son arrivée dans la capitale, avec trois buts en deux matches et une dernière prestation très aboutie contre les Verts. Il a enfin permis à sa jeune recrue hivernale Giovani Lo Celso de pointer le bout de son nez et sa passe décisive exceptionnelle pour Julian Draxler laisse entrevoir quelques belles promesses d’avenir. Cela n’effacera pas la désillusion de Barcelone ni la perte quasi-actée du titre national mais cela donnera peut-être des indications aux dirigeants qataris quant à la capacité d’Unai Emery à diriger un groupe qui aurait pu se déliter après la défaite à Nice (3-1).

En battant Caen lors de la dernière journée, Paris terminerait le championnat avec 89 points, soit le quatrième meilleur total de l’histoire de la Ligue 1. "Avec le nombre de points que nous avons, nous aurions pu être champions mais ce n'est pas suffisant cette année avec la concurrence de Monaco. Nous avons perdu quatre fois et c'est plus qu'il n'en faut", a reconnu Unai Emery. Comme ses hommes, il ne prendra pas la réception du Stade Malherbe par-dessus la jambe. D'autant que le PSG aura encore une finale de Coupe de France à disputer après ça.