LIGUE 1 - Avec ses recrues étrangères, l'OM ne doit plus se tromper

Les lendemains d'élimination ne sont pas faciles à vivre. Surtout à Marseille. La sortie de route de l'OM à Sochaux en 8e de finale de la Coupe de la Ligue (1-1, 4-3 t.a.b) n'a pas échappé à la règle. Et elle a mis en lumière les limites de l'effectif olympien. Dessiné par Vincent Labrune l'été dernier, le groupe marseillais possède plusieurs carences. Elles ont rapidement sauté aux yeux de Rudi Garcia.

Dès qu'il a enfilé son costume d'entraîneur sur le banc de l'OM, il a pu noter dans quel secteur il devait recruter au mercato d'hiver. "Il a vite compris qu'il y avait des postes très mal pourvus, explique un proche de l'ancien coach lillois. Malheureusement, ses prédictions se sont révélées exactes…" Henri Bedimo blessé, le flanc gauche a vite été dépourvu de spécialiste. Et Tomas Hubocan occupe ce couloir pour "dépanner" selon Garcia.

Pris à défaut sur le seul but sochalien, Hubocan a reconnu son erreur. Le défenseur slovaque avoue aussi être passé à travers à Rennes (3-2). "Après cette rencontre perdue en grande partie par ma faute, j'ai essayé d'oublier, explique le défenseur olympien. J'ai essayé de me concentrer sur mon jeu. Mais ce n'est pas simple de ne plus y penser. Ce n'était pas facile à vivre. Mais de chaque erreur on essaye d'apprendre." De ces fautes répétées, l'OM va aussi pouvoir en tirer les leçons. Et passer davantage au tamis de sa cellule de recrutement ses futures cibles à l'étranger. Car Hubocan, arrivé en provenance du championnat russe, n'est pas le seul élément venu de l'extérieur de la Ligue 1 qui déçoit.

Encore très juste à Sochaux, Doria montre aussi que le recrutement de joueur éloigné de l'hexagone s'avère un exercice délicat. Ni Marcelo Bielsa ni Michel n'ont fait du défenseur brésilien un pilier de leur équipe. Rudi Garcia le place derrière Rod Fanni et Rolando dans la hiérarchie des défenseurs centraux. C'est dire si Doria a du mal à montrer un visage séduisant à Marseille… Pour la nouvelle direction, plus question de se tromper dans le choix des joueurs étrangers peuplant l'effectif. Le portefeuille bien garni de Frank McCourt devrait permettre de rectifier le tir concernant la qualité du recrutement olympien.

Sur la même longueur d'onde que son entraîneur, Andoni Zubizarreta a vite analysé les manques du groupe marseillais. Le côté gauche n'est pas le seul à n'être pas assez performant aux yeux du technicien espagnol. Il souhaite ainsi plus de vitesse sur le flanc droit où Hiroki Sakai alterne les bonnes montées offensives et les errements défensifs. Le chantier du renforcement de l'ensemble du puzzle apparait compliqué. Mais le duo Garcia-Zubizarreta estime qu'il peut déjà apporter quelques correctifs intéressants dès janvier. Les joueurs ne seront pas uniquement piochés à l'étranger. Car la période d'adaptation est toujours plus longue pour un élément ne connaissant pas les spécificités de la Ligue 1. "Il y a beaucoup de joueurs performants, lâche ainsi Hubocan, surpris du niveau de la L1. Chaque match est serré."

Pour éviter de tomber sur des mauvaises surprises, Zubizarreta privilégie actuellement des pistes venues d'Espagne. Un championnat qu'il maîtrise. Et que le directeur sportif basque estime proche de la Ligue 1. Rudi Garcia a aussi activé son réseau. Il compte s'appuyer sur des joueurs qu'il connait bien. Le recrutement de l'OM ne devrait plus prendre la forme de paris ou de sauts dans l'inconnu. C'est déjà une bonne nouvelle en vue de la seconde partie de l'exercice en cours. Et des saisons à venir. "On sent que le discours des propriétaires est beaucoup plus réfléchi que la saison dernière, confie un responsable de groupe de supporters. Ce sérieux nous rassure. Maintenant, on attend des actes." Et les fans de l'OM entendent bien à nouveau croire au Père Noël…