Marseille éliminé aux tirs au but à Sochaux (1-1, 4-3 t.a.b.)

L'Olympique de Marseille n'aurait pas craché sur un joli parcours en Coupe de la Ligue pour entériner ses ambitions nouvelles. Les Phocéens peuvent déjà faire une croix sur cette éventualité, après leur élimination à Sochaux (1-1, 4-3 t.a.b.), mardi en huitième de finale. Les joueurs de Rudi Garcia ont buté sur un excellent Christopher Doli lors de la séance de tirs au but : le portier doubiste a stoppé deux tentatives, celles de Doria et Aaron Leya Iseka.

Dans le jeu, pourtant, l'OM n'a pas été déméritant. Les Olympiens ont confirmé leurs progrès dans la circulation du ballon et sa conservation. Certains d'entre eux ont montré qu'ils montaient en puissance, à commencer par un Florian Thauvin qui a réussi beaucoup de ce qu'il a entrepris. Dès le début du match, les Phocéens ont posé le pied sur le ballon (80% de possession dans les 10 premières minutes) et eu quelques occasions, comme cette frappe contrée de Thauvin (18e). Ils ont même ouvert le score, lorsqu'une offensive initiée par Thauvin - encore lui - a permis à Khaoui de servir Sarr en retrait, dont la frappe a trouvé la lucarne de Doli (18e).

Mais les Olympiens ont aussi vu très vite que leur adversaire du jour, bien que pensionnaire de Ligue 2, serait loin d'être facile à surmonter. Compact et agressif en phase défensive, conquérant et énergique en phase offensive, Sochaux a montré un visage séduisant fondé sur des attaques rapides maîtrisées. C'est sur une d'entre elles - une superbe combinaison à 1 touche entre 4 joueurs - que Sao a repris un centre de l'extérieur du pied d'Honorat pour ajuster Pelé d'une frappe enveloppée (1-1, 37e).

Le reste du match a été de facture semblable. Marseille a eu le ballon mais peu d'occasions ; bien que le raté de Sarr (38e), la tête détournée d'Anguissa (39e) ou un centre en retrait de Sakai détourné par une main sochalienne (84e) lui laisseront sûrement quelques regrets. De son côté, le FCSM a fait le dos rond et joué ses coups à fond. Cela lui a suffi pour atteindre une séance de tirs au but où son gardien, déjà excellent pendant les 90 minutes de jeu, s'est mué en héros.

Doli a arrêté deux penalties quand Pelé n'en a stoppé qu'un - le premier, celui de Tardieu - : cela a suffi au bonheur de Sochaux, qui se vengeait ainsi de la victoire de l'OM sur sa pelouse, qui, en avril dernier, le privait d'une finale de Coupe de France. Pour les Marseillais, cette défaite est un coup d'arrêt, montrant à nouveau l'impératif de travail, de progression… et de recrutement à certains postes-clés (latéral gauche mais aussi attaquant, où la sortie sur blessure de Gomis à la mi-temps a été difficilement comblée). Rare point positif pour l'OM ? La bonne prestation du jeune Boubacar Kamara, 17 ans seulement et pur produit du centre de formation olympien, pour sa première en pro au poste de latéral droit. Une satisfaction bien maigre à l'heure de faire le bilan.