Ligue 1 : C'est un autre OM, et le PSG sait qu'il doit s'en méfier

C'est un match entre le 3e et le 12e du classement, mais ça excite toute la France du football. C'est ça, un PSG-OM. Une rencontre qui dépasse le simple cadre sportif, qui déchaîne les passions, qui monopolise l'attention médiatique. Et ce duel a pris une toute autre tournure cette semaine avec la prise de pouvoir de Frank McCourt, et une première décision forte avec la nomination de Rudi Garcia au poste d'entraîneur, seulement trois jours avant ce déplacement au Parc des Princes…

C'est déjà un autre OM. Un OM plus ambitieux, un OM qui se veut bien plus menaçant pour un PSG ultra-dominateur en championnat depuis quatre ans, à l'image de sa suprématie totale face à son rival phocéen sur cette période. Mais aussi un OM qui va devoir s'armer de patience. Car il lui faudra du temps pour rattraper le retard accumulé par rapport au PSG sur la qualité de l'effectif et du collectif.

Cet écart, Marseille a toujours su le combler autant que possible sur le terrain depuis quatre ans. L'OM a régulièrement fait bonne figure face aux Parisiens, à l'image des deux confrontations de la saison passée. Mais cela ne s'est quasiment jamais traduit au tableau d'affichage. En grande partie parce que le PSG a (très) souvent pu compter sur Zlatan Ibrahimovic pour faire basculer les choses en sa faveur. Le Suédois n'est plus là, et ça change quand même beaucoup de choses. Paris devra se trouver un autre sauveur si l'OM le met encore en difficulté.

Il a les hommes pour endosser ce costume laissé vacant par le Suédois, à commencer par Edinson Cavani. Il a surtout un groupe quasiment au complet, renforcé par le retour de Thiago Motta, et amputé seulement de Javier Pastore. Unai Emery a le choix des armes dans l'entrejeu, quand Garcia doit faire avec un milieu décimé par les absences d'Abou Diaby, William Vainqueur ou encore Rémi Cabella, pour sa première sur le banc de l'OM. C'est quand même un handicap considérable au moment de débuter une nouvelle ère au Parc des Princes. Mais pas forcément insurmontable.

Le début de saison de l'Argentin a été particulièrement décevant. Mais Di Maria a peut-être eu le déclic dont il avait besoin en ouvrant son compteur but face au FC Bâle (3-0). Et il semble avoir récupéré de cette douleur au dos qui avait incité Unai Emery à le sortir avant la fin du match face aux Suisses. Son duel face à Hiroki Sakai sera l'une des clés de la rencontre. El Fideo a les moyens de le remporter et de confirmer ainsi sa montée en puissance en pesant de tout son poids sur ce choc.

PSG : Aréola - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Kurzawa (ou Maxwell) - Motta (ou Rabiot), Verratti, Matuidi - Lucas, Cavani, Di Maria

OM : Pelé - Sakai, Fanni, Doria, Bedimo - Thauvin, L. Diarra (cap.), Anguissa, Sarr - Gomis, Njié

12 : Le PSG est invaincu depuis 12 matches toutes compétitions confondues face à Marseille. Il a quasiment réussi le carton plein sur cette série avec 11 victoires et 1 nul. Le chiffre 13, si cher aux Marseillais, portera-t-il malheur aux Parisiens ?

9 : Edinson Cavani a inscrit 9 buts en 9 journées de Ligue 1. Seuls Karim Benzema (2007-08), Zlatan Ibrahimovic (2012-13) et André-Pierre Gignac (2014-15) ont réussi pareille performance en Ligue 1 au XXIe siècle. Devenir le seul à signer un 10/10 en marquant face au rival marseillais, ça a de quoi motiver El Matador…

3 : Bafétimbi Gomis et Florian Thauvin se sont partagé les six buts inscrits par l'OM à l'extérieur cette saison, avec trois réalisations chacun. La défense du PSG sait déjà qui elle devra surveiller en priorité.

Ça paraît trop compliqué pour l'OM. Evidemment, il y a le choc psychologique du changement d'entraîneur et la motivation extrême qui a toujours caractérisé les Marseillais face au PSG ces dernières saisons. Marseille a aussi des arguments, surtout en attaque, pour menacer Paris. Mais il n'a pas autant d'atouts, et il semble surtout beaucoup trop amoindri au milieu pour résister aux Parisiens sur la durée. Le PSG garde un avantage considérable. Mais il lui faudra jouer à son meilleur niveau pour battre son rival marseillais. Et ça ne lui est pas arrivé souvent cette saison.