Ligue 1 - Germain, coaching, Garcia : les tops et les flops de samedi

Valère Germain ne sera probablement jamais Ballon d’Or. Il n’empêche, son jeu en mouvement, si intelligent, a fait plier à deux reprises la défense de l’OM, participant au carton de Monaco (4-0). Ses 4e et 5e buts de la saison résument à eux seuls l’attaquant monégasque : une tête piquée au premier poteau après un déplacement plein d’intelligence et un plat du pied chirurgical après une déviation de Falcao. Le tout avec un Bernardo Silva encore éclatant. C’est bien simple, Germain et consort sortent d’une série ahurissante. Depuis le début du mois de novembre, ils ont gagné tous leurs matches. Avec une cascade de buts en prime.

Samedi soir, ce n'était pas franchement la victoire du spectacle, ni celle des supporters. Mais c'était assurément la soirée des entraîneurs. Les choix des techniciens ont fait de nombreuses différences sur les pelouses de L1. À Bordeaux, Jocelyn Gourvennec a fait entrer François Kamano pour renverser la vapeur : il a réussi un doublé.

Un autre de ses entrants, Jérémy Ménez, a été le principal artisan du dernier but face à Dijon (3-2). À Caen, l'entrée de Nils de Pauw a permis à Guingamp d'arracher un nul (1-1). Et à Metz, Thibaut Vion a inscrit un doublé sur ses deux premiers ballons : deux buts de la tête qui ont permis aux Lorrains de rejoindre Lorient au tableau d'affichage (3-3). Que de bons choix !

Il a terminé son match KO, après un choc avec Stéphane Sessegnon qui a valu une expulsion au Montpelliérain. Mais l'image est trompeuse. Avant cela, Guy Roland Ndy Assembé était bien conscient sur la pelouse de la Mosson. Le portier nancéien a réalisé une excellente prestation pour garder sa cage inviolée. C'est son deuxième "clean sheet" consécutif après celui contre Dijon (1-0), son cinquième en treize journées. Et, pour une équipe comme Nancy, c'est extrêmement précieux.

Samedi à Monaco (4-0), Rudi Garcia a sombré en même temps que ses joueurs. L'entraîneur marseillais s'est trompé sur toute la ligne. Il a voulu surprendre l'ASM avec un 4-4-2 et un pressing haut dans les dix premières minutes, mais a changé son fusil d'épaule et installé un 5-3-2, avant de basculer en 4-3-3. Aucun de ces dispositifs n'a payé sur la pelouse de Louis-II. Même les choix humains du technicien olympien ont déçu, à l'instar du calvaire vécu par la paire Diarra-Vainqueur au milieu.

Lorsque l’on est derniers de la classe, il faut savoir profiter des rares moments de plaisir. En les faisant durer tout un match. Et cette saison, c’est bien le principal défaut des Lorientais. Après avoir mené 3-1 et quasiment tué tout suspens, les hommes de Bernard Casoni se sont relâchés. Et ont laissé Vion devenir la vedette d’un soir. C’est la troisième fois qu’ils abandonnent des points après avoir menés de deux buts, face à Caen (1ere journée) et Montpellier (11e journée). Trois fois de trop.