Lorient-PSG (1-2), l’antisèche : il en faudra plus pour oublier
ParGil Baudu
Mis à jour 13/03/2017 à 00:19 GMT+1
LIGUE 1 - La victoire arrachée dimanche soir, à Lorient (1-2), n’a pas pleinement rassuré : Paris a bien gagné chez la lanterne rouge. Mais le traumatisme de la Ligue des champions était encore perceptible dans la copie mi-figue, mi-raisin rendue par le PSG.
Le jeu : cette fois, Paris a eu le ballon
On ne vous apprendra rien : Lorient n’est pas le Barça. Alors forcément, au Moustoir, le PSG n’a pas couru après le ballon comme il y avait été contraint au Camp Nou. Chez la lanterne rouge de Ligue 1, les Parisiens se sont contentés de gérer, de contenir les maigres et rares offensives bretonnes.
Leur maîtrise technique et leurs quelques 60% de possession ont suffi. Le séisme du milieu de semaine aurait pu mettre le club de la capitale en difficulté. Il aurait fallu que les Merlus osent un peu plus. En seconde période, ils n’ont tiré qu’une fois. Le but de Mickaël Ciani.
Les joueurs : Cavani s’est encore donné
Des trois joueurs incorporés par Unaï Emery, Christopher Nkunku fut assurément le plus convaincant dans l’entrejeu. La justesse de Javier Pastore, qui a suppléé Blaise Matuidi (dos), a décliné. Angel Di Maria, aligné à la place de Lucas, n’a fait aucune différence.
Ses deux acolytes offensifs se sont montrés davantage. Julian Draxler et Edinson Cavani ont illustré leur entente naissante. Comme sur cette talonnade subtile de l’Allemand que l’Uruguayen n’a pas concrétisée, à la demi-heure de jeu. El Matador n’a pas marqué son 28e but en L1. Mais c’est lui qui, sur le corner suivant, a précipité le « csc » de Benjamin Jeannot. Et comme d’habitude, il n’a pas ménagé ses efforts défensifs.
Côté lorientais, Romain Philippoteaux a été le plus remuant. Au-delà de son but, Mickaël Ciani a signé une prestation robuste et solide. Ce n’est pas le cas de Benjamin Leconte. Le gardien des Merlus n’est pas exempt de tout reproche sur le second but parisien : la frappe - certes flottante - de Nkunku semblait à sa portée.
Le facteur X : Christopher Nkunku
C’est lui qui a mis Paris à l’abri, en début de seconde période. Avant de débloquer son compteur en Ligue 1, Christopher Nkunku venait tout juste de sauver les siens. Le jeune milieu parisien a signé une prestation aboutie. Il fut tout simplement le meilleur de son équipe. Cela en dit aussi long sur le niveau du PSG dimanche soir.
La stat : 1
Edinson Cavani n’a pas marqué. Mais il s’est mué en passeur pour Nkunku. Sa toute première offrande de la saison.
Le tweet qui rappelle qu’Aurier a encore "brillé"
La décla : Edinson Cavani
Le Championnat a toujours été le premier objectif.
La question : Paris s’est-il rassuré ?
Sur le plan comptable, oui. Dans le contenu, la réponse coule nettement moins de source. Le PSG avait besoin de gagner pour oublier la claque barcelonaise. Il a gagné. Mais pas de quoi fanfaronner : cette victoire, la 20e de la saison en Ligue 1, n’est qu’un cache-misère. Car en face, ce n’était que Lorient. Et la lanterne rouge n’a rien fait pour réinstaller le doute chez les Parisiens.
Dans un autre contexte, dans un climat plus serein, la rentrée de Serge Aurier serait passée inaperçue. , quitter le banc et remplacer Thomas Meunier. C’est peu dire que cela a agacé son entraîneur. La scène, décortiquée sous toutes ses coutures par les caméras, peut paraître anodine. Elle illustre une forme d’agacement. La Ligue des champions n’est pas digérée. Ça s’est vu.
Au-delà de cet épiphénomène, Paris n’a pas affiché la maîtrise qui fut récemment la sienne à Marseille (1-5), ou lorsqu’il avait étrillé le Barça au Parc des Princes (4-0). Les prochaines échéances lui en donneront l’occasion. Dans une semaine, c’est Lyon et son attaque de feu qui viennent au Parc. Le 1er avril, Monaco tentera de lui ravir sa Coupe de la Ligue. On saura alors si le PSG a tourné la page. Ou s’il trainera son élimination européenne comme un boulet.
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