SCB-PSG (0-1) - L'antisèche : Kurzawa a marqué des points, Ben Arfa beaucoup moins

Si le PSG avait montré peu de lacunes durant sa préparation, il a en revanche souffert à Bastia. Les Corses, agressifs sur le porteur du ballon et bien organisés collectivement, ont notamment posé des problèmes aux Parisiens dans l'entrejeu, mais aussi sur les côtés où les latéraux du PSG ont rarement été servis dans de bonnes conditions. Cela a permis à Bastia de se procurer quelques occasions, mais le réalisme a fait défaut aux Corses. C'est ce qui leur a coûté cher. Car le PSG a pris le dessus petit à petit dans une seconde période où le coaching d'Unai Emery s'est avéré payant, et il a su faire la différence à l'approche du dernier quart d'heure malgré un contexte franchement hostile. Compte tenu de sa marge de progression, cette victoire dans la douleur est quand même positive pour Paris.

Le style de jeu mis en place par Emery lui va vraiment comme un gant. Omniprésent en attaque, même s'il n'a pas toujours été bien servi, Kurzawa a été récompensé de son abnégation par le but de la victoire. Sur ce but, il a été aidé par le bon travail initial d'Angel Di Maria, l'élément offensif le plus en vue au PSG, et le bon appel de Jesé, auteur d'une entrée réussie tout comme Marco Verratti. Javier Pastore n'a pas eu le rayonnement attendu, tandis qu'Hatem Ben Arfa a été peu inspiré en pointe. Mention spéciale pour Presnel Kimpembe, irréprochable dans la défense parisienne. A Bastia, Allan Saint-Maximin a été virevoltant sur son côté droit même s'il n'a pas toujours bien fini ses actions et Sébastien Squillaci s'est avéré précieux en défense.

L'occasion d'Enzo Crivelli en première période (20e). Sur un superbe débordement d'Allan Saint-Maximin, l'avant-centre bastiais est à la réception du centre de l'ancien Stéphanois et reprend le ballon à bout portant, mais il ne parvient pas à cadrer. Le symbole du manque d'efficacité bastiais à un moment clé du match, car Paris n'arrivait pas à se montrer dangereux et s'exposait au contre. Si le SCB avait ouvert le score, le PSG se serait retrouvé dans une situation plus délicate et aurait certainement souffert encore davantage.

Sur l'ensemble des deux premiers matches officiels du PSG cette saison, le meilleur buteur parisien s'appelle… Layvin Kurzawa. Le latéral gauche parisien, qui avait déjà trouvé les filets face à Lyon au Trophée des champions, en est maintenant à deux réalisations sur les cinq buts inscrits par son équipe lors de ces deux matches. Il justifie pleinement la confiance placée en lui par Unai Emery en ce début de saison, malgré la concurrence de Maxwell.

C'est évidemment un poste auquel il n'est pas habitué, et ce n'est pas sur un match qu'il peut être jugé. D'autant plus que Hatem Ben Arfa sortait d'une prestation assez intéressante à la pointe de l'attaque face à Lyon la semaine passée, avec un but à la clé. Cela ne s'est pas passé aussi bien à Bastia pour l'ancien Niçois, qui n'a jamais semblé à l'aise à ce poste. Le contraste avec Jesé, auteur d'une entrée prometteuse et décisive, a été saisissant.

Ce poste peut en effet mettre en valeur certaines qualités de Ben Arfa. Cela le place près de la surface, et la capacité de HBA pour éliminer en dribble et finir les actions peut s'avérer très précieuse dans cette configuration. En revanche, Ben Arfa est souvent amené à jouer dos au but à ce poste, et cela ne lui réussit pas vraiment. C'est même un problème pour l'ensemble du collectif parisien qui a eu beaucoup de mal à le trouver en appui à Furiani.

Le problème ne se posera vraisemblablement plus quand Edinson Cavani sera de retour, ce qui pourrait arriver la semaine prochaine. Emery n'avait pas trop le choix non plus compte tenu du manque de solutions en pointe dans son effectif. L'option Ben Arfa en "faux neuf" devait se tenter dans ce contexte. Mais elle n'a pas forcément un grand avenir. Et c'est surtout dommage pour le joueur, tant les places sont chères en attaque à Paris.