Fernandez débarque à Reims

C'est un nouveau départ pour le Stade de Reims ! Après l'inauguration de l'enceinte Auguste-Delaune (22 000 places), le 5 décembre dernier, le club champenois change de tête. Exit le binôme Tholot-Vallade arrivé de Libourne Saint-Seurin en début de saison, place à Luis Fernandez. Selon l'Union, l'ancien technicien du PSG a donné son accord mercredi soir et sera présent à la reprise de l'entraînement le 2 janvier prochain. Après la défaite à Tours (2-1), le directeur général du club, Olivier Létang, voulait "déclencher une opération commando pour sortir le club de la zone rouge" . Le président Caillot ne pouvait pas lui répondre plus franchement. Accoutumé des situations désespérées, Fernandez est sans aucun doute l'homme de la situation.

Mais le temps presse. Avec douze points inscrits à un match de la mi-saison, Reims est dernier de Ligue 2 avec huit longueurs de retard sur le premier non reléguable, Châteauroux. Son prochain match face à Strasbourg, deuxième, s'annonce périlleux. Avec 33 buts encaissés, la lanterne rouge possède la pire défense du championnat, tandis que les Alsaciens disposent de la deuxième meilleure attaque. Bilan tout aussi triste en Coupe de France avec une élimination dès le huitième tour à Dunkerque, club de CFA (2-1).

Faire renaître de ses cendres le grand Reims des années Kopa ou Fontaine. La motivation de Luis Fernandez est à la hauteur du challenge. D'ailleurs, l'ancien international compare volontiers la place du club de la Marne dans le patrimoine du football français à celle de Paris, Marseille ou Saint-Etienne. Mais avant d'être un bâtisseur, Luis est avant tout un sauveteur. Depuis ses années au PSG de 2000 à 2003, il n'est jamais resté plus d'une saison dans le même club. Paradoxalement, il n'a pas connu le moindre échec dans les quatre équipes qu'il a dirigées.

Parmi ses mission les plus remarquées, ses deux derniers passages en Espagne l'ont conduit tour à tour à sauver l'Espanyol Barcelone et le Betis Séville de la relégation. Dans le premier cas, le club n'avait inscrit que cinq points jusqu'à la trêve et il a fallu attendre la dernière journée pour se maintenir. Dans le second, il arrive en décembre mais est remercié au lendemain de l'avant-dernière journée de Liga, après avoir assuré le maintien. "Agir dans l'urgence, ça m'excite", assurait-il. A Reims, son huitième club en tant qu'entraîneur, il aura une nouvelle occasion de le prouver.