Monaco ne décolle pas

Deux points sur neuf possibles, voici le bilan alarmant que pourra dresser l'AS Monaco et Laurent Banide à l'issue du dernier match de la troisième journée de Ligue 2, Monaco-Reims. Au delà de la seule déception comptable, c'est bel et bien dans le jeu que l'ASM a montré des signes inquiétants d'irrégularité face à une formation rémoise sans complexe, qui avait fait le plein de confiance après deux victoires, face à Lens (2-0) et Amiens (1-0).

Après un premier quart d'heure engagé, où chacune des deux équipes se rendaient coup pour coup en matière d'occasions, la rencontre est entrée progressivement dans un faux rythme. Un temps de récupération nécessaire au vue de la deuxième vague d'occasions franches proposée par les 22 acteurs. Ludovic Giuly est le premier à allumer la mèche, d'une frappe aux vingt mètres, trop dévisée pour inquiéter Agassa (25e). Fortes lui a répondu dans la foulée, avec le même résultat (27e). Au tour de Monaco de s'illustrer avec une lourde frappe de Salli au ras des buts de Chabbert (29e), suivi par Giuly, qui a adressé un bon centre à direction d'un Helstad devancé. Devant un tel manque de réussite, la sanction ne s'est pas fait attendre puisque les Rémois ont ouvert le score à dix minutes du repos, par l'intermédiaire d'Amalfitano, bien trouvé sur le côté par Tainmont. Un but qui a eu l'effet d'un coup de massue pour les Monégasques qui rejoignent les vestiaires menés et dominés.

"On dort debout ou quoi?". La question posée par l'entraîneur de Monaco, Laurent Banide, à l'entame de la seconde période, ne va pas tarder à trouver une réponse cinglante... Cent vingt secondes après le retour des vestiaires, Kévin Ghilas a anéanti les espoirs des Monégasques en trompant de près Chabbert, sur un bon enchaînement de l'insatiable Tainmont (47e, 2-0). Dès lors, la sieste peut réellement commencer tant les Rémois ont contrôlé leur avance par des séries de jeux de passes qui ont fait naître la clameur d'un Louis II amer à l'égard de son équipe. Les dix dernières minutes auront été un peu plus folles avec l'exclusion de Koné, les 11 minutes de temps additionnel concédées par l'arbitre, du fait des blessures conjuguées des Rémois Kodjia et Deaux et un but, pour l'honneur, de Germain (97e, 2-1).

Giuly famélique, Helstad fantomatique 

Décevante dans tous les compartiments du jeu, l'ASM n'y arrive pas depuis la reprise de la saison. Le retour en grande pompe de Ludovic Giuly, titularisé par Laurent Banide, n'aura pu endiguer les défaillances physiques et collectives des Azuréens. Pendant une heure, Giuly a fait du Giuly, portant rapidement son équipe vers l'avant et tentant, à deux ou trois reprises, de la remettre sur de bons rails face à des Rémois très bien organisés. L'ancien Parisien n'aura pas eu assez de répondant devant, à l'image du Norvégien Helstad, qui n'a jamais été en mesure de se créer une réelle occasion dans cette partie. Pour le reste, des joueurs clés, tels qu'Adriano, ne semblent pas encore avoir digéres la descente à l'échelon inférieur.

Laurent Banide et son staff peuvent-ils avoir des motifs de satisfactions? Oui. Face à Reims, les jeunes Eysseric et Salli ont apporté pas mal d'impact dans l'animation offensive et se sont même essayés à quelques frappes. Contre Amiens, vendredi prochain, Giuly et ses coéquipiers pourront s'appuyer sur Marama Vahirua, la dernière recrue offensive du club du Rocher.