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La gueule de bois

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ParEurosport

Publié 09/12/2009 à 13:41 GMT+1

Au terme d'une des pires soirées de son histoire européenne, la Juventus a été étrillée à domicile par le Bayern (1-4) mardi. Une défaite qui l'élimine de la Ligue des champions et laisse apparaitre les carences d'une équipe au jeu trop souvent insipide. Ciro Ferrara, lui, est déjà montré du doigt.

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La Vieille Dame a fait son âge mardi, au cours d'une soirée qui restera comme une des pires de son histoire européenne. En s'inclinant 4-1 au Stadio Olimpico de Turin face au Bayern Munich, la Juventus a tout simplement subi la plus lourde défaite de son histoire à domicile en 38 campagnes de Coupe d'Europe. "C'est une grosse déception, pour tout le club, pour l'équipe et les tifosi. Ca fait mal", a admis Ciro Ferrara, entraîneur de plus en plus critiqué de ce que la presse transalpine considère déjà comme la plus faible équipe de la Juve de ces 30 dernières années. Elle est en tout cas devenue une équipe très ordinaire.
Aux deux tiers de cette première phase, les Bianconeri semblaient pourtant idéalement placés derrière Bordeaux pour obtenir le second ticket qualificatif dans le groupe A, avec quatre points d'avance sur le Bayern et l'avantage de recevoir les Allemands lors de la dernière journée. Mais en s'inclinant deux fois (à Bordeaux et mardi devant le Bayern) sans la moindre contestation possible, la Juve a affiché au grand jour ses faiblesses. Depuis 1995, le club turinois a participé 12 fois à la ligue des champions. Ce n'est que la deuxième fois qu'il ne franchit pas ce stade de la compétition. C'est dire l'ampleur de la débâcle. "C'est une désillusion. On avait des objectifs plus élevés", avoue le président Jean-Claude Blanc.
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2010 Ligue des champions Juventus Bayern Diego Van Bommel

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Ferrara n'est pas menacé
La Juve a voulu croire que sa victoire (2-1) face à l'Inter, le week-end dernier en Serie A, marquerait le signe d'un renouveau. Simple illusion, car s'ils ont effectivement dominé le leader dans l'envie et l'engagement, les joueurs de Ciro Ferrara, sur le fond, ont proposé un jeu d'une grande pauvreté. Intronisé en mai dernier avec pour mission de redonner un peu d'air au 4-4-2 tactiquement trop rigide de Claudio Ranieri, l'ancien défenseur de la Squadra Azzura peine à imposer sa patte sur le jeu de son équipe. Il a certes des circonstances atténuantes, notamment ces blessures (Iaquinta, Sissoko et Chiellini étaient par exemple absents mardi,  alors que Trezeguet revient après un mois loin des terrains), mais beaucoup commencent à penser que Ferrara n'est pas l'homme idoine. On lui reproche notamment de ne pas avoir su intégrer ses nouveaux joueurs, à commencer par Diego, la recrue vedette de l'intersaison.
Le meneur de jeu brésilien symbolise il est vrai les difficultés d'un milieu de terrain loin de rayonner au plus haut niveau. Face au Bayern, ce fut criant et Diego a été copieusement sifflé par les Tifosi, cristallisant autour de lui la frustration du public. "Les sifflets sont justes, on n'a pas bien joué. Je suis le premier à dire que je dois mieux faire", a reconnu l'ancienne vedette du Werder Brême. Mais est-il vraiment bien utilisé et mis en valeur? "Je partage la responsabilité de ses difficultés", a concédé Ferrara, conscient que cette élimination va lui faire perdre du crédit. "C'est aux dirigeants de juger cette élimination. Ce n'est évidemment pas à la hauteur des ambitions que nous avions dans cette compétition. Mais ce soir (NDLR: mardi soir) il n'y a personne à montrer du doigt. C'est la performance d'ensemble qui n'a pas été bonne, celle de l'équipe et la mienne", a-t-il confié.
Pour l'heure, sa place ne semble pas menacée. "L'élimination ne change rien à notre projet, on continue sur la même voie, avec Ciro Ferrara", a assuré Jean-Claude Blanc. Si la Juve avait également perdu trois jours plus tôt contre l'Inter, il n'en aurait peut-être pas été de même. Mais en ramenant son handicap sur les Nerazzurri à cinq points en Serie A, les Bianconeri ont entretenu l'hypothétique reconquête du Scudetto. Mais vu les carences actuelles de cette équipe, on peut douter de sa faculté à atteindre un tel objectif au printemps prochain. "Nous avons toutes les caractéristiques pour nous en remettre et nous en sortir", veut croire Fabio Cannavaro.
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