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Saint-Pétersbourg, ça pèse

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/08/2010 à 19:16 GMT+2

Après avoir perdu 1-0 à l'aller, Auxerre va tenter de renverser la tendance et de se qualifier pour les phases de poule de la Ligue des Champions (20h30). Mais la mission dévolue aux Icaunais semble compliquée sportivement, impossible économiquement tant la puissance du Zenit est gigantesque.

Danny celebrates goal Zenit

Crédit: From Official Website

Imaginez l'AJA qualifiée pour la phase de poules de la Ligue des Champions et présente à Monaco au grand tirage au sort de jeudi. Le football français n'attend que ça et rêve de voir les Auxerrois renverser la situation face au Zenit Saint-Pétersbourg, vainqueur 1-0 à l'aller. Sur le pré, la mission n'a rien d'impossible. Elle est simplement compliquée. Problème : lorsqu'on parle football, il est difficile de faire abstraction de l'environnement global et de l'économie qui, si elle ne régit pas les compétitions et de ne décide pas des résultats, oriente fortement leur évolution. Pour faire simple : les clubs les plus riches s'en sortent mieux que les autres. Rien de nouveau sous le soleil. Ce qui l'est plus est que depuis quelques années, ceux-ci se trouvent aussi en Europe de l'est.
Le Zenit Saint-Pétersbourg, club le plus puissant de Russie - autour de 110 millions de budget, pas loin du double de ses plus dangereux adversaires sur le sol national -, est le parfait exemple de cette montée en puissance. Le club préféré du président Medvedev, qui n'était plus grand chose au début du XXIe siècle, a radicalement changé depuis 2005 et l'arrivée de Gazprom. Le géant du gaz, 3e capitalisation boursière mondiale avant la crise, a bouleversé le visage de l'équipe qui, en cinq ans, a remporté un titre de champion de Russie (2007), une Coupe de Russie (2010) et, surtout, deux trophées continentaux : la Coupe de l'UEFA et la Supercoupe d'Europe en 2008. Dans quelques mois, un autre titre de champion national devrait échoir dans l'escarcelle du Zenit et de Gazprom, qui est à l'origine de cette mutation. "Grâce à Gazprom, nous avons des possibilités extraordinaires", affirmait il y a quelques mois le porte-parole du club. C’est rien de le dire.
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Bruno Alves Zenit

Crédit: Eurosport

24,5 milliards de bénéfice
En 2009, Gazprom a réalisé la modique somme de 24,5 milliards de dollars de bénéfice. Malgré une baisse de près de 18%, elle est la société la plus rentable de la planète et, depuis 2005, fait affluer les millions d'euros dans les caisses du Zenit. Renommée et attrait limité championnat russe oblige, le Zenit ne peut pas encore atteindre les stars médiatiques évoluant en Europe de l'Ouest, tels Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. Mais en a les moyens. A la place, le club russe se replie sur des joueurs moins brillants - au sens premier du terme - mais souvent efficaces et talentueux. Cet été encore, le Zenit, qui dans une autre vie s'appelait "Bolchevique", a frappé fort sur le marché des transferts en faisant signer Bruno Alves pour une somme estimée à 22 millions d'euros. Le Portugais était sur les tablettes d'autres écuries plus prestigieuses mais a préféré la Russie. Et les charmes de Saint-Pétersbourg. L'année prochaine, le défenseur portugais aura l'immense chance d'évoluer dans la toute nouvelle Gazprom Arena, 60 000 places assises. Rien n'est trop beau pour le Zenit.
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