Auxerre, cueilli à froid

Auxerre peut avoir des regrets. L'AJA s'est fait cueillir à froid sur la pelouse du Zenit Saint-Pétersbourg (1-0), en barrage aller de la Ligue des champions. Huit ans après sa dernière participation à la phase de poules de la compétition, le chemin reste encore long pour y retourner.  Obligés d'aller chercher le ballon au fond de leurs filets dès la troisième minute  sur un centre de Lazovic repris victorieusement de la tête par Kerzhakov devant Mignot, les Auxerrois n'ont jamais réussi à refaire leur retard. Ils n'ont pas pu marquer ce but à l’extérieur qui aurait été si précieux. Cela a tenu à une barre transversale près… Au vu de leur prestation,  les Icaunais  pourront s'en mordre les doigts. Ils avaient une belle carte à jouer.  Et ont même failli réussir leur coup en ramenant un nul prometteur pour le match retour qui aura lieu le 25 août prochain.

Après 35 premières minutes timides dans la lignée de leurs deux premières prestations en Ligue 1, les joueurs de Jean Fernandez ont montré un visage beaucoup plus séduisant.  Le trio Pédretti-Jelen-Le Tallec est monté en puissance. Et le Zénit a tremblé. Le mastodonte russe, vainqueur de la coupe de l'UEFA en 2008 et leader invaincu du Championnat de Russie après 17 journées, n'a même jamais pas pu vraiment imposer son rythme, sinon pendant quelques minutes en première période. Dans le sillage d'un Danny très remuant, les Russes ont même eu l'occasion de s'envoler au tableau d'affichage. Mais Sorin a sorti le grand jeu (36e, 46e). 

Ensuite, Auxerre est sorti de sa boite et a montré de très belles choses.  Dans l'engagement et malgré la différence de préparation entre les deux formations, les Auxerrois ont su répondre présent tout comme leur bloc défensif, qui s'est bien repris après s'être fait surprendre. En attaque, Jean Fernandez a vu des signes très positifs pour la suite. Anthony Le Tallec a été en vue et aurait même pu égaliser à la 39e juste avant de voir  Dennis Oliech, très présent avant la pause, faire trembler les supporters russes en frappant sur la barre (41e).  Enfin, l'association Jelen-Pedretti a retrouvé ses automatismes.

Au retour des vestiaires, le Polonais, servi à deux reprises de manière idéale par son maitre à jouer,  a été à deux doigts d'offrir ce but tant recherché par Jean Fernandez.  Mais sa première tentative est passée juste au-dessus de la barre (53e) avant de voir Malafeev, le portier russe, repousser une frappe puissante dans un angle fermé.  Refroidis, les Russes ont alors reculé.  Et Auxerre est sorti de son camp, sans jamais réussir à prendre à défaut la défense russe. Jean Fernandez a quelques raisons de sourire. Son équipe a livré une prestation solide et pleine de promesse en seconde mi-temps. Il faudra confirmer, le 25 août, pour rejoindre Lyon et Marseille dans le tableau final.