Tout feu tout flamme

De son canapé à Manchester, Dimitar Berbatov a pu apprécier à sa juste valeur la performance de ses partenaires, monstrueusement dominateurs face à Schalke 04 (0-2). Mais aussi s'inquiéter de son futur temps de jeu à la pointe de l'attaque des Red Devils au regard des prestations de Wayne Rooney et Javier Hernandez, auteurs à eux deux d'un but et de deux passes décisives mardi soir. Des chiffres qui mettent à peine en lumière la production des deux compères de l'attaque mancunienne à Gelsenkirchen, tant le duo a mis au supplice la défense allemande tout le temps où il fut sur la pelouse.

On comprend maintenant pourquoi le jeune Mexicain a littéralement éclipsé le Bulgare, meilleur buteur de Premier League (Ndlr: 21 buts) au demeurant et forfait mardi soir, au sein des Diables Rouges. Aligné en pointe, avec Rooney en soutien, Hernandez excelle dans un style à l'opposé de ce que propose Berbatov. Mobilité, puissance et rapidité, autant d'aspects qui se marient à merveille avec le profil de l'international anglais. A l'image du deuxième but de Man U inscrit par Rooney, après un service lumineux de l'ancien joueur du Chivas (69e).

En parfait métronome, Sir Alex Ferguson a flairé l'idylle naissante entre les deux compères. Depuis le huitième de finale aller à Marseille (0-0) et le match famélique de Berbatov, l'Ecossais privilégie l'association Hernandez-Rooney en Ligue des Champions et ... en Premier League. Pour un résultat immédiat. Avec cinq buts à eux deux contre l'OM, Chelsea et Schalke, le Mexicain et l'Anglais se trouvent les yeux fermés et martyrisent les défenses adverses. "Ce garçon est incroyable, avance Ferguson au sujet du Mexicain. Ses mouvements sont une aubaine pour Wayne (Rooney)."

Utilisé dans un premier temps comme joker par Sir Alex, "Chicharito" est aujourd'hui titulaire indiscutable dans tous les grands matches. Pour le plus grand bonheur de Manchester... et de Rooney, lequel retrouve une forme resplendissante ces derniers temps. "Il revient fort", témoigne Evra. Impliqué dans une dizaine d'occasion mardi soir, le duo explosif est seulement tombé sur un grand Manuel Neuer pour éviter qu'une telle prestation fasse la "Une" des journaux britanniques. A ce rythme-là, ils ne pourront plus se cacher bien longtemps. Au grand désespoir de Berbatov.