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Diarra, le monument

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/03/2012 à 23:42 GMT+1

Auteur d'un match de mammouth au milieu de terrain, Alou Diarra n'avait pas rayonné de la sorte depuis bien longtemps à ce niveau. Avec Steve Mandanda et Souleymane Diawara, il a composé un axe défensif majeur qui a permis à l'OM de ne pas prendre l'eau à San Siro. Avant que Brandao ne surgisse...

Alou Diarra Inter OM 13/03/2012

Crédit: Reuters

JEU/ORGANISATION: Didier Deschamps avait choisi de muscler son entrejeu en plaçant la doublette Alou Diarra - Stéphane Mbia devant sa défense, avec pour intention de répondre au défi physique intériste. Pour le reste, pas de surprise dans le 11 de départ marseillais, Amalfitano, offensivement, tenant sa place sur le flanc droit. L'OM a d'ailleurs très largement penché à droite, via le duo Amalfitano-Azpilicueta, souvent épaulé par Valbuena, lui aussi attiré comme un aimant par ce côté. Dans son animation offensive, l'équipe de Deschamps a clairement manqué d'équilibre et cela a nui à son efficacité. Défensivement, les Marseillais ont globalement bien tenu, malgré les deux buts encaissés. Ils ont subi deux grosses vagues, dans le premier et le dernier quart d'heure. La seconde aurait pu être fatale, mais Brandao est passé par là...
STEVE MANDANDA (7): Il le savait, son rôle serait forcément crucial. Lors de la première grosse tempête qui s'est abattue sur l'OM, dans le premier quart d'heure, il a sorti coup sur coup deux arrêts d'anthologie à bout portant devant Sneijder (8e) et Milito (10e). Après cette entame de feu, il a été très peu sollicité, jusqu'à l'aube du dernier quart d'heure, où il n'a rien pu faire sur le but de Milito. Très sûr et rassurant tout au long du match, il a malheureusement été expulsé dans le temps additionnel, en concédant un penalty, transformé par Pazzini. Pour la qualification, cela n'a pas prêté à conséquences. Son expulsion, en revanche, pénalise les Marseillais dans l'optique des quarts : leur gardien international manquera, au moins, le match aller.
CESAR AZPILICUETA (7): Défensivement, il a été relativement tranquille en première période, l'Inter ayant jeté son dévolu sur le côté opposé. Alors Azpi en a profité pour répondre à l'appel du large. On l'a plus souvent vu près du but de Julio Cesar que de celui de Mandanda. Véritable poison, il a essayé d'amener le danger et y a réussi, parfois, notamment en amenant la première occasion marseillaise d'un bon centre.  Lorsque l'OM a reculé en seconde période, il a reculé avec son équipe. Mais il s'est alors montré solide.
NICOLAS NKOULOU (6): Au coup d'envoi, c'est lui qui a hérité du marquage de Diego Milito. Pas vraiment un cadeau. L'attaquant argentin lui a fait mal pendant 20 minutes, au cours desquelles le Camerounais a été contraint de multiplier les fautes. Une fois l'orage passé, il a repris ses esprits et s'est avéré un excellent complément de Diawara, même s'il n'a pas tout à fait eu son rayonnement habituel. Un match solide néanmoins.
SOULEYMANE DIAWARA (8)Impérial. Un véritable nettoyeur des surfaces. Un ballon qui traîne? Diawara est là. Un centre à repousser? De la tête, du pied? Peu importe. Il est encore là. Très solide dans l'axe, il n'a pas laissé passer grand-chose. En première période, on l'a même vu sortir à plusieurs reprises de sa zone défensive pour mettre son équipe dans le sens de la marche. Même son carton jaune (66e) ne l'a pas perturbé. La preuve, ce tacle rageur pour stopper Milito qui filait seul au but (90e). Lui aussi sera suspendu en quarts.
JÉRÉMY MOREL (5): Une entame de match cauchemardesque. Le danger est systématiquement venu de son côté. Souvent débordé, ayant du mal à se situer, il a été mis au supplice pendant 20-25 minutes. Par la suite, il a sorti un peu la tête de l'eau jusqu'à la mi-temps, mais on l'a toujours senti sur la brèche. Nettement plus à son aise lors du second acte, au cours duquel il a effectué plusieurs interventions bien senties, comme devant Milito (63e). Sur le premier but intériste, il n'est pas loin de sauver la baraque.
ALOU DIARRA (8): Un match monumental. Il était là pour en imposer au milieu et c'est ce qu'il a fait. Alou est allé au charbon, essayant de museler au mieux Sneijder. A l'exception de son occasion en tout début de rencontre, le Néerlandais n'a pas existé et Diarra y est pour quelque chose. Après la sortie de Sneijder, l'ancien Lensois a poursuivi sur le même ton. Sa densité physique, son envergure et son abattage ont été très précieux. Et il a été tout près de libérer pour de bon son équipe d'un coup de tête, sur un coup-franc de Valbuena (72e).
STÉPHANE MBIA (7) : Quelle activité, lui aussi ! Il a beaucoup agacé ses adversaires, en provoquant les deux premiers cartons jaunes milanais (Zanetti et Samuel). Si Diarra a crevé l'écran, Mbia n'a pas donné sa part au chien dans un rôle obscur mais précieux. Il a gagné davantage de duels qu'il n'en a perdus. Grâce à Diarra et lui, l'OM a gagné la bataille du terrain pendant un bon moment.
MATHIEU VALBUENA (5): Il a été le premier à se mettre en évidence, en décochant la première frappe du match (2e). Le seul tir cadré de l'OM pendant... plus d'une heure. Il lui a manqué la petite étincelle pour faire mouche. Dans son rôle de tireur des coups de pied arrêtés, il n'a guère été en réussite, à une exception près (la tête de Diarra). En retrait en seconde période, Il s'est progressivement éteint. Remplacé par BENOIT CHEYROU (76e), juste après l'ouverture du score de Milito.
MORGAN AMALFITANO (6): Un temps incertain, il a finalement tenu sa place à droite. Il a beaucoup perturbé Nagatomo, surtout en début de rencontre. Une évidente complicité avec Azpilicueta, avec qui il a beaucoup combiné. Il a souvent cherché à provoquer, pas toujours avec réussite. Le nouvel international tricolore a ensuite perdu de son influence sur le jeu. Mais, à son crédit, il n'a pas rechigné à se replier pour défendre.
ANDRÉ AYEW (5):  Trop occupé à soutenir Morel dans les tâches défensives, on ne l'a quasiment pas vu en attaque en première période. D'autant que, facteur aggravant, le jeu marseillais se passait presque exclusivement de l'autre côté. Le héros du match aller est donc resté discret. Il est toutefois monté en puissance au fil des minutes et on l'a vu davantage au retour des vestiaires, avec sa faculté à provoquer l'adversaire. Mais il n'a guère eu l'occasion de s'exprimer.
LOIC RÉMY (5): Titularisé en pointe, il n'a pas été ménagé par Walter Samuel. Il s'est procuré la seule petite occasion marseillaise de la première période, mais son coup de tête n'a pas attrapé le cadre (18e). Très peu sollicité par la suite, il a beaucoup couru dans le vide, surtout lors des 45 dernières minutes. Physiquement un peu court, il est néanmoins resté sur le terrain jusqu'à la 87e minute, avant d'être remplacé par BRANDAO. Le Brésilien n'a donc pas beaucoup joué, mais il n'est pas prêt d'oublier ces quelques minutes sur la pelouse de San Siro, puisque c'est lui qui a offert la qualification à l'OM en trompant Julio Cesar d'une frappe du gauche. Son 19e but en Coupe d'Europe, peut-être le plus important de sa carrière marseillaise.
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