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Les 10 anecdotes que vous ignoriez sûrement sur la victoire de l'OM en 1993

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/05/2013 à 11:40 GMT+2

Depuis une semaine, la proximité de la date anniversaire de Munich 1993 délie les langues. Et derrière la grande histoire se cachent dix anecdotes croustillantes qui ont rendu possible le succès marseillais.

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Crédit: Eurosport

Tapie annonce à Boli qu'il ne jouera pas
Basile Boli restera à jamais le héros marseillais. Celui qui demandait à sortir, celui qui a marqué le but décisif… Et celui à qui on avait même annoncé qu'il ne participerait pas à cette finale de Ligue des champions ! "Lors de la réunion d'avant-match à Valenciennes (NDLR, vendredi avant la finale), Tapie dit : 'Tous ceux qui sont sur le terrain ce soir seront à Munich contre Milan.' Et je ne suis pas sur le terrain, raconte l'ancien défenseur dans les colonnes de France Football. Je vais dans ma chambre, un peu énervé ; le coach me suit et me glisse : 'Ne t'inquiète pas, tu vas jouer'." Opéré quelques semaines plus tôt du ménisque droit, Boli souffrait d'un épanchement de synovie.
La Ligue des champions de Guy Roux
"L'objectif, c'est le maintien." Guy Roux l'a toujours jouée modeste avec l'AJ Auxerre. Ce qui ne l'a pas empêché de participer, à sa façon, à une finale de Ligue des champions. Selon Basile Boli, Bernard "Tapie se fabriquait un patchwork" pour consolider sa vision d'un match. "Il prenait l'avis de Wenger, de Courbis, de Guy Roux… Ça lui donnait de quoi argumenter." Et le président de l'OM en avait bien besoin, pour les débats enflammés qu'il menait avec Goethals. Mais Goethals est malin. "Là où il était fort, c'est qu'il arrivait à composer l'équipe tout en faisant croire à Tapie que c'est lui qui l'avait faite", s'amuse encore Eric Di Meco, interrogé par L'Equipe magazine.
Ivic, l'espion dont Goethals ne voulait pas
Après lui avoir repris la place sur le banc de l'Olympique de Marseille, Raymond Goethals n'a aucune envie d'écouter les analyses de son successeur/prédécesseur à la tête de l'équipe olympienne, Tomislav Ivic. "Le coach ne voulait pas de lui", explique Basile Boli à FF. Mandaté par Bernard Tapie pour surveiller l'AC Milan, le technicien yougoslave a donc fait ses rapports directement au président de l'OM et à Jean-Pierre Bernès, directeur général. Il a depuis retrouvé le banc de l'OM, d'avril 2001 à novembre 2001. 
Stratégies d'intimidation dans le tunnel
"Dans le couloir, c'était génial parce qu'ils sont sortis avant nous." Pour France Foot, Basile Boli dévoile la "combine" de l'OM pour impressionner ses adversaires : "On les laissait sortir les premiers dans le couloir du Vélodrome et, après, on sortait comme à l'armée : les plus grands devant, les plus petits derrière. Et ça, ça les impressionnait." "On est arrivé avec la rage, appuie Jean-Jacques Eydelie, dans L'Equipe Mag. En gros, on a fait comprendre aux Milanais que c'était des merdes. Ils ont dû nous prendre pour des fous."
La prémonition de "cet enfoiré d'Abedi" (En savoir plus)
Deux décennies plus tard, Basile Boli a fini par lâcher le morceau. "Je voulais que ça reste entre lui et moi mais…, commence Boli dans France Football sans finir sa phrase, ému. J’ai gardé ça au fond de moi pendant vingt ans : le match d’Abedi, la volonté d’Abedi, les yeux d’Abedi…" Boli considère le milieu ghanéen comme "un vrai sorcier", pour la quasi prémonition qu’il a partagée avec lui. "'Eh Base, pas la peine d’aller au second poteau, tu as vu comme ils sont grands!' Je l’écoutais d’une oreille. Il ajoute : 'Fais semblant d’aller au second mais va au premier'. Je te jure ; regarde les images. Quand il récupère la balle, qu’il lève les yeux, ses putains de deux yeux- là me rentrent dans le cerveau comme ça : woooooffff. 'Tu as compris ce que je te disais tout à l’heure?'" Affirmatif !
Barthez oublie ses gants… deux fois !
On savait déjà que Fabien Barthez avait oublié ses gants à l'hôtel. Mais Fabulous Fab n'en était pas là à sa dernière "bourde", puisqu'il les a à nouveau égarés au milieu du terrain, après la cérémonie de présentation des équipes. Connu, également, l'épisode de sa sieste dans le bus. Et ces propos de Tapie, rapportés par Boli : "Putain les gars, le mec doit jouer une finale de Coupe d'Europe et il est en train de dormir." Normal, la nuit avait été courte. Incapable de trouver le sommeil, le jeune gardien regardait la télévision lorsque Jean-Pierre Bernès l'a surpris à 3 heures du matin : "Il a dû voir de la lumière sous la porte. Il est entré tout doucement et m'a vu assis. Interloqué, il m'a dit : 'Mais tu fais quoi, là ? Y a une finale demain ! Tu te rends compte de ce que tu joues ?'"
La photo qui n'aurait pas dû avoir le temps d'arriver
La photo de Basile Boli immortalisé en Une de L'Equipe, au lendemain de la victoire, est imprimée dans toutes les rétines marseillaises. Mais elle a bien failli ne jamais arriver à temps pour les rotatives du quotidien sportif. "On travaillait avec les photos réalisées pendant les vingt premières minutes de la rencontre", rappelle dans FF Jacques Deydier, directeur du pôle photo à L'Equipe. Or Boli marque juste avant la mi-temps. Ce qui vaut, notamment, au photographe André Lecoq de piquer un joli sprint pour transmettre son cliché. "Je le revois en chemise blanche, courant comme un fou sur la piste d'athlétisme, sa chaîne autour du cou lui battant le visage, se souvient l'ancien reporter Alain de Martignac. D'ailleurs, il l'a perdue dans l'aventure et, trois mois après, il me demandait toujours de rappeler le jardinier du stade pour savoir s'il ne l'avait pas trouvée." 
Rudi Völler, agent de voyage
Loin du bunker de Bari, deux ans plus tôt, l'OM se met au vert à l'hôtel Bachmair, un grand chalet au pied des Alpes, à 60 kilomètres au sud de Munich. "Cet endroit, c'était mon idée, explique l'attaquant Rudi Völler à L'Equipe Magazine. Je l'ai transmise à Tapie car nous occupions cet hôtel avec la sélection nationale quand nous jouions à Munich. Nous l'avions choisi en raison de sa tranquillité." Apaisé, l'OM prépare sereinement son rendez-vous. Jean-Christophe Thomas se souvient des entraînements sur "un terrain de village entouré d'une simple main courante : un type débarquant là-bas n'aurait jamais pu penser qu'on allait disputer une finale de Coupe d'Europe deux jours après."
Waddle, une bière plutôt que le but
Dans l'ambiance apaisée qui précède la finale, Chris Waddle, qui a quitté l'OM un an plus tôt, s'incruste facilement dans le groupe phocéen. Il participe aux entraînements, assiste à la finale mais manque le but de Basile Boli ! "Chris m'a raconté qu'il n'avait pas vu le but, relate le héros marseillais. Il était parti acheter un sandwich et une bière à ce moment-là. Un mec l'a poussé – but- et tout s'est renversé sur lui ! Il n'a rien vu du tout!"
Pas une si grande surprise que ça...
Sacré en 1989 et 1990, le grand Milan était une nouvelle fois le grand favori de cette finale de C1. La cote des Rossoneri ? 1 contre 3. Pour les Marseillais, on mise à 2,5 contre 1. Mais d'autres connaisseurs ont eu plus de flair. Comme Michel Platini. "L'OM n'a peur de personne et surtout pas de Milan qui ne l'a jamais battu ces dernières années. Voilà pourquoi je suis quasi sûr de la victoire de mes amis marseillais." Walter Smith, l'entraîneur des Rangers, adversaire de l'OM en phase de poules, affirme de son côté : "Il faudra que les Milanais soient très forts pour contrer l'organisation collective des Marseillais et leur vitesse d'exécution. Baresi et d'autres risquent de ne pas être dans le rythme. Je vois l'OM vainqueur parce moi, j'ai rencontré l'OM. Et je sais..."
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