Malaga laisse éclater sa colère et va porter plainte : "L'UEFA ne voulait pas de nous"

Malaga n’a pas digéré. Eliminé par Dortmund après avoir encaissé deux buts dans le temps additionnel en quarts de finale retour de la C1 (3-2), le club andalou n’a pas caché sa déception à l’issue de la rencontre. Sa déception mais surtout son exaspération. Envers l’arbitrage et plus généralement l’UEFA. "Nous avons été foutus dehors ! L'UEFA ne voulait pas de nous, une équipe sanctionnée d'une future suspension, dans le dernier carré. Lorsqu'on menait 2-1, il n'y avait plus d'arbitres!", s’est emporté Manuel Pellegrini, l’entraîneur de Malaga.  

Son président, Abdullah Al Thani, a tracé le même sillon. Sur son compte Twitter, il s’est lâché : "Ce n’est plus du football, c’est du racisme pur et simple (sic). J’espère pouvoir faire ouvrir une enquête à l’UEFA suite à l’élimination du club", a écrit Al Thani.  Les raisons du courroux des Espagnols ? Une faute notamment de Marcel Schmelzer qui aurait pu lui valoir un deuxième jaune (62e) et surtout le troisième but des Allemands entaché d’un hors-jeu. 

Sur le tarmac de l'aéroport de Munster, où les Andalous ont pris l'avion de retour pour rentrer au pays, Vicente Casado a d'ailleurs annoncé que son club s'apprêtait à porter plainte devant l'UEFA. "Nous voulons dire que nous sommes outrés par l’injustice qu’a vécue le club. Je regrette qu’au niveau des quarts de finale, l’arbitrage ne soit pas à la hauteur, a notamment déclaré le manager général de Malaga. Notre plainte ne sera dirigée contre l’UEFA, elle le sera contre l’arbitrage, qui n’a pas été au niveau."

Mais s'il se pose en martyr, c’est aussi lié à la décision de l’UEFA de l'exclure de la prochaine compétition européenne pour laquelle le club espagnol se qualifierait entre 2013 et 2017. Malaga est en effet dans le viseur de l’instance européenne pour avoir accumulé les dettes auprès des autorités fiscales espagnoles. Mais mardi sous le coup de la déception, les Espagnols ont aussi oublié que leur deuxième but était également entaché d’un hors-jeu. Jérémy Toulalan, au micro de BeIn Sport, s’était d’ailleurs montré beaucoup plus mesuré. "Malheureusement, on a encaissé ce troisième but hors jeu mais ça fait partie du jeu. On aurait dû être plus malins. A trois minutes de la fin, on peut pas se permettre de prendre deux buts".