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Après Bayern Munich - Real Madrid (0-4), notre antisèche : La rigueur n'était pas allemande

Vincent Bregevin

Mis à jour 30/04/2014 à 07:50 GMT+2

Humilié à domicile (0-4), le Bayern Munich a affiché son impuissance devant un Real Madrid plus efficace dans tous les secteurs. Notre antisèche.

La joie de Luka Modric et Cristiano Ronaldo lors de la victoire du Real Madrid sur le Bayern Munich en demi-finale retour de la Ligue des champions 2013/14

Crédit: AFP

Le jeu : La leçon d'efficacité du Real

Le Bayern comptait sur son public de l'Allianz-Arena pour faire vivre l'enfer à la Maison Blanche. Mais il n'a pas trouvé davantage de solutions qu'au match aller pour percer le coffre-fort madrilène. Le Real a disposé ses deux lignes de quatre joueurs dans un 4-4-2 qui lui a permis de ne jamais se retrouver en infériorité numérique sur les attaques bavaroises. L'équipe de Josep Guardiola, trop lente dans ses enchaînements à l'approche des 30 mètres adverses, n'a jamais réussi à déstabiliser le bloc parfaitement organisé de Carlo Ancelotti. A la perte du ballon, le repli bavarois n'a pas été suffisamment rapide pour empêcher les situations de un contre un. Efficace derrière, l'équipe d'Ancelotti l'a aussi été en attaque, inscrivant quatre buts sur cinq tirs cadrés. Le Bayern, coupable de grosses fautes de marquage sur les coups de pied arrêtés défensifs, et incapable de cadrer plus de quatre tirs en dix-neuf tentatives, a pris une véritable leçon d'efficacité.
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Arjen Robben (Bayern), entouré de Xabi Alonso et Angel Di Maria

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Un Ronaldo record, un Ramos revanchard

On pouvait éventuellement s'attendre au doublé de Cristiano Ronaldo, désormais meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des champions sur une édition avec 16 réalisations. Mais le doublé de Sergio Ramos était beaucoup moins prévisible. Et il est d'autant plus symbolique que l'Espagnol avait précipité la défaite du Real en manquant son tir au but lors de la demi-finale retour en 2012. Ils n'ont pas été les seuls à briller dans le camp merengue. Pepe a été impérial en défense centrale, Luka Modric rayonnant dans l'entrejeu, et Gareth Bale virevoltant en attaque. Unique buteur à l'aller, Karim Benzema a été un ton en dessous, tout comme son compatriote Franck Ribéry au Bayern. Le duo Kroos-Schweinsteiger a souffert au milieu, tandis que Manuel Neuer n'a pas vraiment inspiré la sérénité à ses défenseurs. Mario Mandzukic n'a pas eu d'impact au sein de l'attaque bavaroise, où Arjen Robben n'a pas été plus en réussite. David Alaba a été le seul à surnager au FCB.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Le Bayern n'est passé qu'une fois

28e minute : Le Bayern a déjà deux buts de retard alors qu'il n'est toujours pas parvenu à inquiéter Iker Casillas. La défense du Real semble infranchissable, mais Arjen Robben parvient à la transpercer d'une ouverture lumineuse qui trouve David Alaba lancé sur le côté gauche de la surface madrilène. Le latéral bavarois adresse un bon centre en retrait, mais aucun de ses coéquipiers ne parvient à reprendre le ballon. Le FCB vient de laisser passer sa meilleure chance de réduire l'écart. Quelques minutes plus tard, il se fera transpercer sur un contre conclu par Cristiano Ronaldo. Et abdiquera pour de bon.

La question : Comment le Bayern en est-il arrivé là ?

Le contraste était trop saisissant. L'an dernier, à la même époque, le Bayern s'affirmait comme la nouvelle référence d'Europe en humiliant le Barça au Camp Nou (0-3). Les Allemands avaient donné aux Catalans la même leçon d'efficacité qu'ils ont reçue mardi soir du Real Madrid. L'arrivée de Josep Guardiola pour succéder à Jupp Heynckes a entraîné un changement de philosophie qui ne peut pas tout expliquer cependant. Jusqu'à son sacre de champion d'Allemagne à la fin du mois de mars, le club bavarois affichait des statistiques et réalisait des performances dignes de celles de l'an dernier, même légèrement meilleures. Y compris en défense, et c'est justement dans ce secteur que son rendement a nettement diminué depuis un mois. La rigueur a toujours été une marque de fabrique du Bayern, et la base de ses succès de la saison passée. Il n'a jamais affiché cette vertu contre un Real qui n'en manquait pas. Et cela lui a coûté la plus lourde défaite de son histoire européenne à domicile.
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Sergio Ramos ouvre le score pour le Real Madrid face au Bayern (16e)

Crédit: AFP

La stat : 4

La réussite du Real Madrid, c'est aussi celle de Carlo Ancelotti. L'ancien entraîneur du PSG est parvenu à hisser le club merengue en finale de la Ligue des champions dès sa première saison dans la capitale espagnole. Ce sera la quatrième pour lui, après les deux qu'il a remportées avec Milan en 2003 et 2007, et celle qu'il a perdue avec les Rossoneri en 2005. Il rejoint ainsi Marcelo Lippi, Sir Alex Ferguson, et Miguel Muñoz parmi les entraîneurs ayant disputé le plus de finale de Coupe d'Europe avec quatre participations.

Le tweet qui nous a fait sourire

L'enfer de l'Allianz-Arena, vu par Kim Clijsters

La décla : Arjen Robben (ailier du Bayern)

"Pleurer, rentrer, et ensuite repartir"
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