Ligue des champions - AS Monaco : Abdennour, l'ancien paria qui fait aujourd'hui le bonheur de l'ASM

De paria à héros. Cette trajectoire, empruntée par plus d’un footballeur, a propulsé mardi soir Aymen Abdennour au sommet de l’affiche. Il y a un mois, le défenseur tunisien restait snobé par Leonardo Jardim. Contre le Zenit, il a signé le but décisif, celui qui a assuré la qualification rêvée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. C’est également le premier but d’Abdennour avec l’ASM et il l’a dignement célébré avec une longue course vers ses supporters.

Les nombreuses absences en défense ces dernières semaines (Echiejile, Kurzawa, Raggi, Carvalho) l’ont relancé. Abdennour en a parfaitement profité pour démontrer l’impact qui pouvait être le sien. Au point d’enfin s’imposer en titulaire, un an après une arrivée en Principauté facturée 15 millions d’euros par Toulouse ? Immédiatement après le match, au micro de BeIn Sports, le défenseur a préféré loué le collectif plutôt que de valoriser sa propre performance :

Ce but vient symboliser la belle performance d’Abdennour mais il est loin de la résumer. Dès la 2e minute, le roc tunisien a rattrapé une boulette de Raggi en neutralisant Hulk. Le premier acte d’une soirée qui l’a avant tout vu briller derrière. En première période, Jardim a appliqué la recette qui porte l’ASM dans cette Ligue des champions : un bloc solide, bien regroupé, qui ne produit pas grand-chose dans le jeu mais ne concède pas de véritables occasions. Avec Toulalan, impérial dans l’entrejeu, Abdennour en a été le plus bel acteur.

Intraitable dans les airs, le défenseur de l’ASM a également signé une intervention décisive devant Danny, sollicité par Shatov dans la surface de réparation (73e). Anticipation, promptitude et puissance, Abdennour a retrouvé les qualités qui lui ont permis de rayonner pendant deux ans et demi à Toulouse. Heureusement pour Monaco, qui aurait pu vivre un dernier quart d’heure tendu et s’est peut-être au contraire trouvé un patron défensif, pour soulager un peu Ricardo Carvalho.

Pour retrouver toutes ses sensations, Abdennour expliquait encore la semaine dernière avoir besoin d’enchaîner les matches. Sur les trois premiers mois de la saison, il n’en avait disputé que deux avec Monaco (4 avec la Tunisie), rapidement victime des réorientations tactiques de Jardim et une élongation qui l’a écarté pendant tout le mois de septembre. Ces trois dernières semaines, il a joué six matches, en intégralité. S’il est passé à côté contre Rennes, il s’est montré solide lors de ses dernières sorties. Jusqu’à franchir une nouvelle étape contre le Zenit.