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Ligue des champions : Le PSG sait comment faire mal à Chelsea, reste à appuyer au bon endroit

Florent Toniutti

Mis à jour 10/03/2015 à 17:09 GMT+1

Le nul de l'aller (1-1) a été riche en enseignements pour le PSG. Mercredi à Chelsea, il faudra en tenir compte pour rêver et passer le cap des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Analyse tactique.

Javier Pastore (PSG) face à Chelsea et Ramires

Crédit: AFP

Toujours à la recherche de son match-fondateur en Ligue des champions, le PSG version QSI se voit offrir une belle opportunité de marquer les esprits ce mercredi. Après le 1-1 concédé à l'aller, les Parisiens se retrouvent face à un mur bleu et un coach qui n'a jamais perdu dans une telle configuration. Quatre fois José Mourinho s'est retrouvé avec l'avantage du but marqué à l'extérieur en Ligue des Champions... et à chaque fois, le Portugais a franchi l'écueil sans avoir le temps de trembler. Excepté son Chelsea 2006-07 mené pendant quelques minutes face à Porto, ses équipes ont toujours contrôlé les débats au match retour, pour se qualifier sans grande difficulté. Autant dire que si Paris venait à passer mercredi soir, le mot "exploit" ne serait - cette fois - pas galvaudé.
Rester sur la lancée du match aller
Une chose est sûre. Pour le réaliser, les Parisiens ne devront pas entamer ce match retour comme ils avaient débuté à l'aller. Même s'ils avaient frappé les premiers, les hommes de Laurent Blanc s'étaient montrés beaucoup trop passifs pour inquiéter une équipe de Chelsea très contente de pouvoir gérer le rythme de la rencontre. Le but d'Ivanovic a eu beau découler d'une action improbable, il est venu sanctionner une première période sans grande intensité de la part des Parisiens.
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Laurent Blanc et David Luiz, lors de PSG-Chelsea

Crédit: Panoramic

C'est en affichant beaucoup plus de caractère après la pause que les Parisiens sont revenus dans la partie. En doublant quasiment leur total de fautes commises (7 en première période, 13 en seconde), ils ont empêché les Blues de poser leur patte sur la rencontre. Symbole de ce PSG plus agressif, David Luiz au milieu de terrain a joué un gros rôle dans ce come-back. Avec Verratti (et aussi Matuidi), il a mis l'impact nécessaire pour couper la circulation de balle adverse. Bilan, des Blues inoffensifs en seconde période, incapables de placer leurs attaques habituelles sur la largeur. Aucun danger non plus en contre-attaque, la mobilité de David Luiz lui permettant d'aider ses défenseurs pour éteindre Hazard ou Diego Costa.
Les Blues ont certes obtenu des coups de pied arrêtés, mais ces derniers étaient toujours assez loin du but de Sirigu et donc faciles à contrôler pour l'arrière-garde parisienne. A chaque faute, le PSG s'assurait quasiment la récupération du ballon dans les secondes qui suivaient. Il a ensuite pris l'avantage sur une formation londonienne trop attentiste pour remonter son bloc et s'installer dans la moitié de terrain adverse. Bref, pour reprendre les débats où ils les ont laissés, les Parisiens gagneront sans doute à démarrer à Stamford Bridge avec le même milieu de terrain qu'au match aller. Ou tout du moins avec le même état d'esprit si Thiago Motta fait bel et bien son come-back dans le onze de départ.
La mobilité de Pastore
Que ce soit avec ou sans sa plaque tournante, les Parisiens seront dans tous les cas forcés de prendre l'initiative mercredi soir. Et pour cela, ils devront mettre tous les atouts offensifs de leur côté... et du côté gauche ? Quasi imprenable dans l'axe, la défense de Chelsea est apparue vulnérable sur les côtés au match aller, particulièrement son flanc droit qui a énormément souffert face à la paire Maxwell-Matuidi. Sur les huit "occasions créées" par les Parisiens, sept sont venues de la gauche (source : Squawka). La saison dernière déjà, l'Atlético Madrid était allé chercher une place en finale de la Ligue des champions à Stamford Bridge. Leur victoire, aussi surprenante qu'incontestable, avait été construite grâce à une très bonne animation des couloirs.
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Zlatan Ibrahimovic dans les filets de Ruffier, félicité par Pastore

Crédit: AFP

Le PSG n'a certes rien à voir avec l'Atlético sur le plan tactique, ne serait-ce déjà que sur le plan du système de jeu (4-3-3 contre 4-4-2). Néanmoins, il a des solutions pour s'inspirer de la performance des Colchoneros. Heureux remplaçant face à Lens, Javier Pastore est le joueur qui pourrait faire la différence au sein de l'animation parisienne mercredi soir. Sa mobilité et sa capacité à jouer en une touche de balle ont tout pour poser des problèmes à l'entrejeu des Blues (Matic-Fabregas). Matuidi et Maxwell pourraient ainsi trouver en l'Argentin un partenaire idéal pour enfoncer encore un peu plus le flanc droit de la défense londonienne. Et avec Ibrahimovic et Cavani dans la surface, les solutions ne manqueraient pas pour finir le travail.
L'avantage d'une telle animation est qu'elle permettrait en plus au Paris Saint-Germain de prévenir les possibles contres adverses. Avec quatre joueurs pour soutenir les offensives et assurer la couverture (deux défenseurs -David Luiz et Thiago Silva ?- et deux milieux de terrain -Thiago Motta et Verratti ?-), les hommes de Laurent Blanc conserveraient une base solide tout en ayant de sérieux atouts à faire valoir dans les 30 derniers mètres. Un seul point faible en revanche : le poids offensif du côté droit, un problème qui existe depuis la blessure contractée par Lucas Moura face à Caen, à quelques jours du match aller. S'il sera difficile de le réanimer au vu de la forme affichée par van der Wiel face à Lens, la titularisation de Marquinhos à ce poste pourrait au moins permettre de le boucler... si tant est que le Brésilien prenne la mesure d'Eden Hazard.
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