Face à l’Atlético, le Real ne voit jamais le jour… sauf en Ligue des champions

Un sacre européen pour une suprématie locale. Ce samedi (20h45), l’Atlético et le Real se retrouvent en finale de Ligue des champions deux ans après le titre du Real et le gain de la Decima. Une coupe arrachée des mains de l’Atlético qui était à quelques secondes de remporter sa première C1. Le but égalisateur de Ramos à la 90e avait lancé une prolongation largement à l’avantage des Merengues (4-1, a.p.).

Ce soir-là, Carlo Ancelotti sortait vainqueur de son duel face à un Diego Simeone qui perdait son premier gros pari à la tête de l’Atlético. Car depuis son arrivée sur le banc des Colchoneros, l’Argentin a rendu leur fierté aux supporters rouge et blanc en remportant des titres mais surtout en prenant régulièrement le meilleur sur le Real.

En faisant moins de bruit, l’Atlético a considérablement réduit l’écart avec le Real. Au-delà de leur titre de champion en 2014, les Colchoneros ont surtout mis fin à une terrible malédiction face à la Casa Blanca. C’est simple : entre 2000 et 2011, ils n’avaient jamais réussi à l’emporter face à leur rival madrilène. Leur bilan ? 16 défaites, 6 nuls, et 46 buts encaissés en 22 matches.

Et puis le Cholo est arrivé et tout a changé. Ou presque. Sur les 19 derbies madrilènes disputés depuis son arrivée, le bilan s’est très nettement rééquilibré avec 7 victoires, 5 nuls et 7 défaites.

Mieux, depuis 2013 et la progressive ascension de l’Atlético le bilan passe largement en faveur de Simeone.

Au-delà des statistiques, c’est surtout l’impression laissée par les Colchoneros en Ligue des champions qui donne presque à l’Atlético l’étiquette de favori. Contre le Barça en quart de finale puis contre le Bayern en demie, les joueurs de Diego Simeone ont peu tremblé. Surtout, ils ont opposé un modèle tactique que ni Luis Enrique ni Pep Guardiola, deux références mondiales, ne sont parvenus à contrer.

Face à des équipes aimant avoir le ballon, les Matelassiers ont appliqué un pressing tout terrain et un quadrillage parfait faisant complètement déjouer leur adversaire. Ajoutez-y une intensité de tous les instants et une efficacité diabolique incarnée par Antoine Griezmann et vous aurez la recette magique appliquée par l’Atlético.

Une recette qui a également terrassé le Real lors de leur dernier affrontement. Même si le Real présente plus de verticalité dans son jeu que le Bayern ou le Barça et s’appuie davantage sur ses individualités, il n’avait pas eu plus de réussite. C’était le 27 février dernier, en Liga, et pour sa première grosse affiche, le Real de Zidane s’était cassé les dents face à la formule magique madrilène (0-1). Le buteur ce soir-là ? Antoine Griezmann. Comme quoi, même si elle est connue, la recette des rojiblanco marche toujours. De nouveau ce samedi ?