Shakhtar Donetsk-PSG, l'antisèche - Le PSG en a encore sous la pédale et le montrera face au Real

Parce qu'il n'a pas fermé le jeu, qu'il a continué à croire en ses principes, le Shakthar a payé cher son audace. Mais il ne pouvait pas tellement faire autrement, c'est son ADN. Le PSG a profité de la naïveté incroyable de la défense ukrainienne et de son alignement extrêmement douteux.

Paris a accéléré après le but d'Aurier. Trente minutes d'excellente facture lors desquelles les Parisiens n'ont pas relâché l'étreinte. Appliqués, disciplinés et rigoureux, ils se sont ouvert un boulevard. Ils ont davantage ronronné en seconde période. Le Shakhtar a profité du relâchement, mais péché dans la finition.

Très en forme depuis le début de saison, Serge Aurier a signé un match référence. Certes, il a ouvert la marque, mais il a surtout cadenassé son couloir grâce à son impact physique et à une énorme activité. Blaise Matuidi a colmaté les brèches et abreuvé le trio offensif de bons ballons. Les deux hommes ont porté le PSG sur leurs épaules de déménageurs.

Angel Di Maria, lui, n'a pas forcé son talent et a raté deux énormes occasions en la jouant un peu facile. Saignant face à Malmö, l'Argentin était clairement un ton en dessous. Zlatan Ibrahimovic n'est toujours pas dans la forme de sa vie. Cela crève les yeux. Le Suédois a tendance, parfois, à faire dérayer la belle mécanique en ralentissant le jeu.

Le Shakhtar a eu des occasions ce mercredi, toutes gâchées. Avec la même force de frappe que l'an passé et leurs deux atouts majeurs, Douglas Costa et Luiz Adriano (10 buts en C1 à eux deux l'an passé), partis cet été, les Ukrainiens s'en seraient peut-être sortis face au PSG. Sans eux, il n'y avait vraiment rien à faire.

50% des buts de David Luiz sous le maillot du PSG (3 sur 6) ont été inscrits en Ligue des champions. Ce n'est pas tout à fait un hasard.

Non. Evidemment, non. Parce que Paris a relâché l'étreinte en seconde période et concédé beaucoup trop d'occasions. Face à la puissance de frappe du Real, un tel attentisme sera puni beaucoup plus sévèrement. Faut-il s'en inquiéter pour autant ? Non. Evidemment, non. Le contexte ne sera pas le même. Face à Malmö ou Donetsk, Paris a tranquillement décéléré lorsque le score et l'issue du match étaient acquis.

Comment lui reprocher alors que le choc face à l'OM se dessine dans 4 jours et qu'il est engagé dans un calendrier démentiel ? Hiérarchiser les priorités et les pics de forme, c'est humain. Le PSG gère en C1 de la même façon qu'en Ligue 1 quand la concurrence n'évolue pas dans les mêmes sphères. Pas d'inquiétude, le Real Madrid n'appartient pas à cette catégorie et le PSG va très nettement hausser son niveau d'exigence face à Cristiano Ronaldo et aux autres.

Le premier match de poules face au Barça l'an dernier (victoire 3-2) est le parfait exemple du niveau de performance que peuvent atteindre les hommes de Laurent Blanc quand l'enjeu et l'affiche l'exigent. Quelque chose nous dit que Di Maria ne fera pas les mêmes choix que ce mercredi soir dans deux semaines au Parc des Princes au moment de retrouver ses anciens équipiers.