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Atlético-Real (2-1), l'antisèche : Ce Real n'a pas que le talent, il a tout le reste

Vincent Bregevin

Mis à jour 11/05/2017 à 07:21 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Malmené et mené par une équipe de l'Atlético bien plus conquérante qu'à l'aller, le Real Madrid est quand même allé chercher son billet pour une deuxième finale consécutive malgré sa défaite à Vicente-Calderon mercredi (2-1). L'équipe de Zinédine Zidane s'est encore sortie d'une situation délicate. Comme toujours. Notre antisèche.

Le Real Madrid jouera une deuxième finale de Ligue des champions consécutive malgré sa défaite à Vicente-Calderon

Crédit: Getty Images

Le jeu : Isco a coupé le fil

L'Atlético avait mis les ingrédients nécessaires pour signer une formidable remontada. En corrigeant à peu près tous ses défauts du match aller. Dans l'intensité, dans l'agressivité, dans les duels et dans l'esprit de conquête, c'était le jour et la nuit par rapport à la performance de l'équipe de Diego Simeone à Santiago-Bernabeu. Au tableau d'affichage aussi, avec un break d'avance pour l'Atlético à la sortie du premier quart d'heure.
Mais le club rojiblanco a légèrement levé le pied après cette entame très exigeante sur le plan physique et le Real a su stopper l'hémorragie. Surtout, il a tué cette demi-finale en marquant juste avant la pause. Le but d'Isco a mis un coup de bambou derrière la tête des hommes de Simeone. Ils sont restés vaillants en seconde période, mais un ressort psychologique s'était cassé. Le Real a pu contrôler le jeu et gérer son avance face à des Colchoneros sortis de la compétition la tête haute.

Les joueurs : Navas a aussi droit à sa mention

Karim Benzema, on en parlera plus tard. Le Real peut aussi remercier Keylor Navas, auteur notamment d'une double parade monumentale en seconde période pour priver l'Atlético d'un troisième but et simplifier la fin de match de l'équipe de Zinédine Zidane. Dans l'entrejeu madrilène, Isco a signé un récital récompensé par un but tandis que Luka Modric, ultra-actif, n'a pas perdu sa justesse de jeu pour autant. Raphaël Varane et Danilo ont été plus en difficulté et Cristiano Ronaldo décevant.
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Keylor Navas félicité par Marcelo

Crédit: Getty Images

A l'Atlético, certains joueurs ont paru transfigurés par rapport à l'aller à l'image de Saul Niguez, bien plus performant dans l'axe et qui a lancé la grande entame des Colchoneros d'un joli coup de tête. Yannick Carrasco a été l'autre homme fort du début de match malgré des choix parfois discutables, et l'attaquant rojiblanco le plus dangereux sur l'ensemble de la rencontre. Gabi et Koke ont également été meilleurs qu'à Bernabeu. Antoine Griezmann aussi, mais on attendait mieux du Mâconnais.

Le facteur X : La classe de Benzema

Celui qui fait tout basculer, c'est lui. Avec son exceptionnel numéro de funambule pour mettre dans le vent Diego Godin, Stefan Savic et José Gimenez, Karim Benzema a été le protagoniste d'un moment de pure grâce dans le monde de brutes auquel ressemblait cet Atlético-Real en première période. Le geste est surtout décisif car il dynamite totalement la défense de Colchoneros et entraîne le but si capital inscrit par Isco. Preuve que Benzema reste une valeur sûre en Ligue des champions.
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Karim Benzema en plein exploit

Crédit: Getty Images

La stat : 4/4

Le constat est terrible pour l'Atlético. Les Colchoneros ont été éliminés une fois en quart de finale, une autre fois en demi-finale et battus deux fois en finale de la Ligue des champions sur les quatre dernières éditions. En s'inclinant à chaque fois devant le même bourreau : le Real Madrid. La Maison Blanche s'est muée en bête noire pour l'équipe de Diego Simeone ces quatre dernières années dans la compétition reine des Coupes d'Europe. Pas facile de cohabiter avec cet encombrant voisin.

Le tweet d'adieu

La décla : Zinédine Zidane (entraîneur du Real)

J'ai demandé à Benzema comment il avait fait cela (son action sur le but du Real), et même lui il était incapable de me dire.

La question : Ce Real est-il insubmersible ?

On a cru qu'il pouvait se faire terrasser. Que l'Atlético allait être en mesure de le renverser pour créer un exploit historique après avoir remonté deux de ses trois buts de handicap en à peine un gros quart d'heure. Mais ce Real finit décidément toujours par s'en tirer. Même sans un grand Cristiano Ronaldo à Vicente-Calderon. Parce qu'il n'a pas que le talent. Il a tout le reste. Et notamment le cœur et le mental pour se sortir des griffes de l'Atlético. Et elles étaient diablement acérées.
Le parcours de l'équipe de Zidane n'en prend que plus de relief. Après avoir remporté une finale avant la lettre face au Bayern en quarts, après avoir vaincu, encore une fois, son voisin madrilène en demie, elle aura l'occasion de signer un doublé inédit depuis Milan en 89 et 90 dans la compétition reine des Coupes d'Europe. Pour cela, il lui faudra vaincre la Juventus. Qui paraît elle aussi insubmersible cette saison. Mais le 3 juin, à Cardiff, un seul de ces deux géants le sera encore.
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