Avant Séville - Lyon (Ligue des champions) : Le soleil d'Andalousie a redonné des couleurs à Nasri

Samir Nasri vit une vraie lune de miel avec le FC Séville. Il a suffi d'un mois pour que le milieu offensif de 29 ans prouve sa valeur en Andalousie. L'ancien Marseillais a finalement été bien inspiré de quitter Manchester City, où la concurrence était trop forte au milieu, et de se relancer dans le sud de l'Espagne. Une passe décisive mardi dernier lors du derby victorieux contre le Betis (1-0), un premier but samedi en Liga à Bilbao (défaite 3-1)... Nasri a rapidement imprimé sa marque. Et ce fort caractère, parfois mal-aimé en France et en Angleterre pour son attitude, s'est attiré les éloges de ses partenaires pour ses prestations et son implication.

"Samir est arrivé avec beaucoup d'envie et il s'est parfaitement adapté. C'est un joueur monstrueux, mais je ne vous apprends rien, a lancé lundi le défenseur Nico Pareja en conférence de presse. Il assume son rôle et j'espère qu'il pourra être un joueur important pour nous, qu'il nous aidera à atteindre nos objectifs." Egalement encensé par la presse sévillane, Nasri semble bien loin des critiques des tabloïds anglais, qui l'avaient surnommé cet été "Fat Sam" pour ses quelques kilos superflus. "J'ai besoin que les gens m'apportent beaucoup d'affection.Séville est un club familial et c'est ce dont j'ai besoin", a prévenu Nasri lors de sa présentation début septembre.

Ce qui a également changé pour lui, c'est le fait d'avoir la confiance de son entraîneur. A City, l'arrivée de Pep Guardiola avait encore un peu plus bouché son horizon, même si le Catalan assurait le contraire. A Séville, Jorge Sampaoli ne tarit pas d'éloges au sujet du Français. "Je pense que dans le monde, il y a très peu de joueurs ayant ses capacités, a affirmé le technicien lundi. Avec les qualités qui sont les siennes, il est normal que Samir ait attiré tous les regards (...). Il va nous apporter beaucoup dans notre organisation de jeu." Comme meneur de jeu à l'ancienne ou comme milieu offensif excentré, Nasri est libre de ses mouvements sur le terrain. Et le natif de Marseille prend de nouveau du plaisir à jouer après plusieurs mois de galère à Manchester, entre blessures et problèmes personnels.

"Aujourd'hui je n'ai qu'une obsession: c'est d'être bon sur le terrain. Ça passe par le fait d'avoir une hygiène de vie impeccable", a raconté l'ancien Gunner. Rattrapé par une infection virale, le Marseillais n'avait pu participer au nul obtenu à Turin chez la Juventus (0-0) il y a deux semaines. Mais il est désormais en pleine forme, fin prêt pour faire ses grands débuts en Ligue des champions sous son nouveau maillot mardi contre l'Olympique Lyonnais au stade Sanchez-Pizjuan. Et son objectif à court terme est simple : se régaler à nouveau sur un terrain. "Je vais me battre pour ce club et tout donner, en espérant marquer des buts et faire plaisir", a résumé Samir Nasri, lui aussi sous le charme de Séville.