PSG - OL - Barcola leur a tout fait, Kolo Muani pas invité au festin : Les tops et flops de PSG-Lyon

Ce gamin est en train de prendre une ampleur phénoménale. Cinq jours après une prestation dense et décisive à Barcelone, Bradley Barcola a, cette fois, rendu fou son club formateur. A la dernière ou avant-dernière passe sur les trois premiers buts parisiens, il fut, sans conteste, l'homme du match. Chacun de ses contrôles a offert un sérieux déséquilibre et mis l'OL au supplice. Barcola est en pleine confiance, il rayonne sur son côté droit. Si bien qu'on se demande, aujourd'hui, comment Didier Deschamps pourrait s'en passer à l'Euro. Quelle progression…

Voilà le genre de soirée qui va conforter Luis Enrique dans ses certitudes. D'abord parce que son équipe a rarement récité une partition collective aussi réussie en Ligue 1. C'est comme si Paris, après neuf mois sous ses ordres, avait enfin assemblé toutes les pièces du puzzle. Ce dimanche, ce fut une symphonie, notamment en première période, la meilleure de Paris cette saison en L1. Les remontées de balle, les combinaisons offensives, la solidarité derrière, le pressing collectif : tout a bien fonctionné. Et le PSG n'a même pas eu besoin de faire jouer Ousmane Dembélé ni Kylian Mbappé. A force, les absences au coup d'envoi du meilleur buteur du championnat vont devenir un non sujet. Ce n'est pas le plus mince des exploits du technicien espagnol.

Mine de rien, la saison de Gonçalo Ramos commence à ressembler à quelque chose. En s'offrant encore un doublé face à Lyon dans un registre où il excelle, celui d'un pur finisseur, le Portugais empile les stats depuis quelques matches (sept buts lors des neuf dernières journées de championnat). Contrairement à Randal Kolo Muani, arrivé lui aussi cet été, Ramos est sorti de la nasse. Il lui reste désormais à marquer en Ligue des champions mais il semble enfin sur la bonne voie.

Voilà des années que la Ligue 1 se cherche une deuxième force pour faire douter Paris. Le déplacement de l'OL, ce dimanche, proposait un choc, ou supposé comme tel, entre les deux meilleures équipes de Ligue 1 en 2024. De choc, de combat, de suspense, il n'y en a pas eu au Parc des Princes. D'abord parce que le PSG arrive à un moment de sa saison où il est injouable. Ensuite, parce que l'écart entre lui et n'importe quelle autre équipe reste, quel que soit le contexte, trop important pour espérer quelque chose. Ce PSG-OL fut plié en deux minutes. Pour les émotions, priez de voir ailleurs.

Lyon a retrouvé des ambitions au classement grâce à une année 2024 assez incroyable. Mais l'OL ne peut pas encore regarder Paris dans le blanc des yeux. L'écart fut abyssal ce dimanche, mais Lyon a voulu bousculer Paris en jouant haut, en pressant. Problème : sa base n'est pas encore assez solide pour se permettre une telle audace face au futur champion. Les deux buts encaissés en six minutes et les flèches dans le dos de l'OL ont sanctionné ce petit crime de lèse-majesté. L'OL s'en relèvera et l'essentiel est d'avoir sauvé sa peau dans l'élite après un début cauchemardesque. Mais ce match ressemble à une leçon à un mois d'une finale de Coupe de France… face à Paris.

Ce dimanche, Paris fut une fête et, encore une fois, Randal Kolo Muani n'a pas reçu de carton d'invitation. L'ancien Nantais n'a jamais pesé sur les débats. Effacé, trop rarement dans les circuits de passe, il n'est impliqué sur aucun des quatre buts du soir. Pire, il a brillé par son manque de confiance lors de ses rares initiatives et ses prises de balle trahissent le doute dans lequel Kolo Muani semble plongé aujourd'hui. Si Gonçalo Ramos a su relever la tête, RDK est encore en plein marasme. C'est sans doute la seule ombre du soir pour un PSG flamboyant.