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Ligue des champions : Bayern - PSG, c'est la guerre des mondes

Maxime Dupuis

Mis à jour 25/08/2017 à 10:46 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Ce sera l'un des temps forts du premier tour de la Ligue des champions : le Paris Saint-Germain va défier le Bayern Munich dans le groupe B. Deux rendez-vous entre deux prétendants. Mais pas seulement. Le Bayern et le PSG, ce sont deux philosophies inconciliables sur le plan économique. L’une ne peut faire le bonheur de l’autre. Et vice versa.

Karl-Heinz Rummenigge (l.) und Uli Hoeneß vom FC Bayern

Crédit: Getty Images

Ordre établi et aristocratie font bon ménage. Toujours. Ce fut le cas hier. Ça l'est aujourd'hui. Et cela le sera encore demain. Pour les grands de ce monde, il n'y a rien de plus d’horrible ou d'effrayant que d'imaginer une rupture de l'équilibre et une remise en cause de leurs privilèges. Pour une raison simple : ce qui bénéficie à autrui ne profite pas à soi.
Karl-Heinz Rummenigge est un géant qui dirige un immense club de football, le Bayern Munich. Le boss de la machine bavaroise, modèle remarquable de vertu financière, accepte à sa table les autres grands. Les historiques. Et s'insurge même lorsque ceux-ci quittent le banquet trop tôt. Rappelez-vous la Juventus que le Bayern avait éliminée en huitièmes de finale de la Ligue des champions 2015/2016. Le patron du Bayern s'en était trouvé tout tourneboulé parce que deux clubs de ce calibre ne devraient jamais avoir à se croiser aussi tôt dans une compétition qui ne devrait d’ailleurs jamais leur échapper. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça. L'ordre établi, sans doute.
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Le Bayern

Crédit: Getty Images

Nouveaux riches et mauvaises manières

Depuis quelques années, KHR, grand joueur devant l'éternel avec deux Ballons d'Or au compteur (1980 et 1981), est très contrarié car de nouveaux riches ont fait leur apparition dans le paysage européen et pourraient, un jour, venir menacer son pré carré. Ils s'appellent Manchester City ou Paris Saint-Germain, que le Bayern va croiser en Ligue des champions dès cet automne.
L'actuel patron de l'Association Européenne des Clubs (qui est à l'origine de la prochaine fermeture de la Ligue des champions) n'apprécie pas tellement les nouveaux riches et leurs manières. Un peu comme l'aristocratie ne goûtait guère à l'avènement de la bourgeoisie en d'autres temps. Pourquoi ? Pour leurs méthodes et parce qu’elles peuvent, à terme, créer un rééquilibrage des forces; ainsi menacer ses intérêts.
Depuis quelques années, Rummenigge a pris pour habitude de cibler le Paris Saint-Germain qui ne respecte pas les mêmes règles que les géants établis du Vieux Continent, parmi lesquelles le fair-play financier. Evidemment, cet été et l'affaire Neymar n'ont pas complètement séduit l'ancien international allemand qui a clamé à la terre entière que le Bayern, qui ne connait jamais la crise grâce à un modèle économique éprouvé, n'aurait jamais dépensé 222 millions d'euros pour acheter le Brésilien. C'est vrai. Il ne l'aurait pas fait. Il ne l'a jamais fait. Et c’est tout à son honneur.
Clin d'œil du destin : l'été ou Paris a mis le marché sens dessus dessous, le club bavarois a réalisé la plus grosse dépense de son histoire en achetant Corentin Tolisso pour 41,5 millions d'euros.

Le recrutement de Neymar ? "Un signe de faiblesse"

Dans les colonnes de Sport Bild, Rummenigge a récemment dévoilé le fond de sa pensée. "Pendant le transfert de Neymar, je me suis demandé ‘qu'est ce qui est le plus important ? Ce joueur ou l'Allianz Arena ?’ Je pense que c'est notre stade. L'Allianz Arena est plus importante et de loin. Son transfert a coûté plus cher que notre stade. Nous avons une philosophie différente : nous ne voulons pas faire ça." Uli Hoeness, son fidèle comparse, n'avait pas dit autre chose quelques semaines auparavant sur la somme annoncée pour le recrutement de Neymar : "C'est plutôt un signe de faiblesse. Si je devais dépenser autant d'argent pour ne rien obtenir en retour, c'est surtout le signe que je n'ai pas bien travaillé en amont."
Au Bayern, on dit ce que l'on pense. Pour la première fois depuis le rachat du PSG par QSI, il aura l’occasion de lui dire en face. Sur le terrain. Vivement.
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