Arsenal et le Bayern Munich se quittent après un match nul à rebondissements (2-2)

Deux partout, balle au centre. Le Bayern Munich et Arsenal n’ont pas su se départager à l’issue du quart de finale aller de Ligue des champions, disputé à l’Emirates Stadium. D’abord devant au score, les Gunners ont subi le retour rapide des Bavarois en première période, avant de devoir s’arracher à leur tour pour obtenir l’égalisation (2-2). Ce score n’a rien d’illogique si on se réfère aux prestations des uns et des autres, même si Kingsley Coman a trouvé le poteau sur la dernière tentative du Bayern. Et même si Bukayo Saka aurait pu obtenir un penalty dans les dernières secondes du match, en jouant mieux le coup. Le retour, qui se jouera en Allemagne, s’annonce d’ores et déjà bouillant, et indécis.

Cette fois, Arsenal n’a pas pris une volée. Écrabouillés par le Bayern Munich lors de leurs trois dernières confrontations en Ligue des champions (sur le même score de 5-1), certes à une autre époque, les Londoniens n’ont pas manqué le rendez-vous de leur premier quart de finale depuis 2010. Quand bien même ils ne l’ont pas gagné, sans doute en raison d’une mauvaise gestion des émotions. C’était un match où il ne fallait pas céder aux approximations. Pour preuve, les deux premiers buts sont venus d’errements défensifs. L’ouverture du score, signée Bukayo Saka, est due à un pressing haut mal géré par Alphonso Davies (1-0, 12e). L’égalisation a été obtenue après une mésentente entre David Raya et William Saliba sur un long dégagement. Elle a permis à Leon Goretzka de donner un caviar à Serge Gnabry (1-1, 18e).

Relancé par ce but, le Bayern Munich a totalement renversé la vapeur quelques minutes plus tard grâce à Leroy Sané. L’ailier allemand a fait mal à la défense d’Arsenal, tout à la fois par sa vitesse et son aisance technique. Sur une percée de plusieurs dizaines de mètres, il a été stoppé irrégulièrement par Saliba dans la surface, synonyme de penalty. Harry Kane, lui aussi très en jambes dans cette rencontre, s’est rappelé au bon souvenir de ses saisons passées à Tottenham en prenant Raya à contre-pied (1-2, 32e). Après l’avoir eue dans le seau, les Bavarois, qui restaient sur deux défaites en championnat, ont fini par relever la tête et on pensait qu’Arsenal, encore fragile mentalement sur la scène européenne, n’allait pas s’en remettre.

Les Gunners ont d’ailleurs longtemps buté sur un bloc allemand bien en place. Le Bayern Munich tenait son scénario parfait et a globalement bien géré le second acte. Il a fallu que Mikel Arteta sorte un coup de son chapeau pour sortir son équipe de l' impasse. Les entrées simultanées de Gabriel Jesus et Leandro Trossard ont redonné un élan aux Londoniens, et un soupçon d’idées en plus. Après une nouvelle récupération haute, le Brésilien s'est joué de la défense bavaroise avec ses dribbles avant de faire mine de frapper pour décaler le Belge, qui a puni Manuel Neuer du pied droit (2-2, 76e).

Étrangement, après cette égalisation et en dépit d’un schéma plus offensif, Arsenal n’a pas voulu aller chercher le troisième but, sans doute par crainte de concéder un contre fatidique. Cet attentisme n’a pas empêché Kingsley Coman de porter un dernier frisson dans la surface londonienne, en reprenant de l’extérieur du pied un bon centre de Jamal Musiala. Sa tentative est passée entre les jambes de Raya mais a heurté le poteau (90e). Le Bayern, aussi, a retenu son souffle quand Saka est tombé après un duel avec Neuer (90e+5). L’attaquant anglais avait réussi son crochet extérieur, sauf qu'il a préféré forcer le contact ensuite. Dommage.