Les Girondins de Bordeaux au courage face au Dynamo Kiev (1-1)

Impressionnants en phase de poules de Ligue Europa, les Girondins de Bordeaux ont pris l'ascendant sur le Dynamo Kiev en 16e de finale aller de la compétition, ramenant un match nul précieux d'Ukraine (1-1). Dominée durant l'ensemble de la partie, la formation de Francis Gillot peut toutefois s'estimer heureuse. Si Obraniak (23e) a parfaitement répondu à l'ouverture du score d'Haruna pour les locaux (20e), les Marine et Blanc ont souvent du s'en remettre à Cédric Carasso, auteur d'une prestation sérieuse, ou à la maladresse ukrainienne pour s'en sortir, à l'image du penalty manqué par Gusev (76e).

Il y a une vingtaine d'années maintenant, une confrontation Kiev-Bordeaux était attendue comme un grand rendez-vous européen. A l'époque, Oleg Blokhine, aujourd'hui entraîneur du Dynamo, était sur le terrain, et éclaboussait de sa classe le Vieux Continent tout entier. Si, aujourd'hui, le club ukrainien ne dégage pas la même puissance que son ancêtre soviétique, l'opposition avait valeur de gros test pour des Girondins, battus à Ajaccio le week-end dernier (0-1), mais néanmoins en net regain de forme sur ses précédents matches.

Pourtant, l'entame de la rencontre s'est révélée plus que compliquée pour Bordeaux, bousculé par les bons enchaînements collectifs adverses. Latéral droit d'un soir en remplacement d'Adriano, Julien Faubert a pris l'eau lors des vingt premières minutes sur son côté, le duo Kranjcar-Bezus faisant tourner en bourrique l'ancien madrilène. Si l'international croate a vu son premier tir repoussé par un Carasso vigilant (8e), la formation ukrainienne, multipliant les offensives et les corners devant les buts du portier girondin, a ouvert logiquement le score par Haruna. A l'issue d'un centre de Taïwo venu de la gauche, l'ancien monégasque, isolé de tout marquage, a fusillé Carasso d'une frappe imparable (1-0, 20e).

Incapables jusqu'à lors de porter le danger dans le camp du Dynamo, les attaquants ne parvenant pas à conserver suffisamment le cuir, à l'image d'un David Bellion transparent, Bordeaux n'a pas eu le temps de douter outre mesure, Obraniak égalisant dans la foulée du but ukrainien. Profitant d'un excellent travail de Sertic sur le côté droit, le Polonais, du coin droit de la surface, a en effet envoyé une frappe splendide dans le petit filet opposé de Koval, impuissant (1-1, 23e). Un but qui n'a changé en rien la physionomie de la rencontre, le club au scapulaire se contentant, ou ne pouvant faire autre chose que défendre, avec un bloc de plus en plus bas les minutes s'égrainant.

Heureusement pour Francis Gillot et ses hommes, quand ce n'était pas Carasso ou un défenseur qui renvoyait les tentatives ukrainiennes (33e, 38e, 50e, 68e), ce fut la maladresse des locaux qui se chargea de maintenir le score en état. Par deux fois effectivement, les Girondins ont vu leur barre transversale renvoyer la sphère, sur une frappe d'Haruna tout d'abord (41e), puis sur le penalty de Gusev ensuite (76e). Malgré l'entrée en jeu de sa nouvelle recrue Diego Rolan (66e), le club au scapulaire n'a que trop rarement porté le danger dans le camps du Dynamo Kiev, et peut s'estimer chanceux de s'en sortir avec un résultat de parité. Attention à ne pas tout gâcher lors du match retour. Ce sera dans une semaine, au stade Jacques Chaban-Delmas.