Après Séville-Benfica (0-0, 4-2 t.a.b.), notre antisèche : Séville avait un cœur de champion
Mis à jour 15/05/2014 à 07:42 GMT+2
Le FC Séville a mis tout son cœur pour résister à la pression du Benfica et remporter la Ligue Europa (0-0, 4-2 t.a.b.). Notre antisèche.
Le jeu : Séville a subi sans rompre
Séville a commencé le match avec un bloc parfaitement coordonné et un engagement physique de tous les instants pour couper la circulation de balle portugaise, il est vrai moins fluide avec les absences d'Enzo Perez et de Lazar Markovic. Le plan d'Unai Emery a bien fonctionné durant la première période. Mais ses joueurs n'ont pas su tenir le même rythme physique après la reprise et ont commencé à subir la pression adverse.
C'est alors avec le cœur, et le talent de leur gardien, qu'ils ont résisté aux assauts lisboètes. Les Sévillans ont souvent été au bord de la rupture, avec notamment quatre tirs bloqués par des joueurs en position de dernier défenseur, mais ils n'ont jamais craqué. Et c'est l'une des principales raisons du manque d'efficacité du Benfica, qui a adressé deux fois plus de tirs que son adversaire (20 contre 11) sans pouvoir éviter ce scénario cruel.
Les joueurs : Beto évidemment… mais Rakitic, quelle classe !
C'est probablement l'un des meilleurs joueurs de Liga dont on parle le moins. Mais Rakitic n'en est pas moins un milieu de grande classe, et il l'a prouvé dans cette finale de Ligue Europa en multipliant les beaux gestes et les passes inspirées. Dans un style totalement différent, Pareja et Fazio ont été déterminants par leur efficacité en défense centrale devant un Beto infranchissable, et qui restera le héros de la victoire sévillane.
Pourtant diminué physiquement, Vitolo a énormément travaillé tant offensivement que défensivement. En revanche, Bacca et Reyes n'ont pas eu l'impact attendu. Au Benfica, le jeune Oblak a été irréprochable dans le but, bien protégé par Luisao et Garay. Gaitan n'a, en revanche, pas eu le rendement espéré par les Lisboètes. Rodrigo s'est démené devant, mais il a manqué de spontanéité et d'efficacité. Comme Lima, qui n'a pas su endosser son costume de buteur providentiel pour cet événement.
Le tournant qui n'a pas eu lieu : Pour une fois, Beto était trop juste
85e minute : Benfica a pris le dessus dans le jeu depuis un bon moment et pousse de plus en plus pour faire la différence avant la prolongation. La défense de Séville plie sans rompre devant Beto, mais le gardien du club andalou est trop court sur un centre de Rodrigo venu de la droite. Au deuxième poteau, Ezequiel Garay a l'occasion d'envoyer les Lisboètes au paradis, mais sa reprise de la tête passe de peu au-dessus de la transversale. Le Benfica n'aura pas une plus belle opportunité avant les tirs au but. Et finira par s'incliner.
La stat : 3
Séville ne rate jamais la cible. Pour sa troisième finale européenne, le club andalou a réussi à s'offrir un troisième sacre en remportant la Ligue Europa, après avoir gagné la Coupe de l'UEFA en 2006 et 2007. Et il ne se prive pas de faire chavirer le cœur de ses supporters puisque, avant cette victoire face au Benfica, il était déjà passé par les tirs au but pour vaincre l'Espanyol en finale en 2007 (2-2, 3-1 t.a.b.). Une réussite totale qui place le FC Séville parmi les clubs qui ont remporté l'épreuve le plus souvent. Il est, avec la Juventus, l'Inter et Liverpool, l'un des quatre clubs à avoir gagné la C3 à trois reprises.
Le tweet qui nous a fait sourire
On a vu des réactions un peu excessives après une passe, certes exceptionnelle, de Rakitic.
La décla : Jorge Jesus (entraîneur du Benfica)
Ce n'est pas le meilleur qui a gagné. Mais en football, c'est ce qui arrive parfois.
La question : La Liga est-elle de nouveau au sommet ?
Le sacre de Séville s'est joué à peu de choses. Et le dénouement de cette finale parait forcément cruel pour Benfica, déjà maudit l'an dernier avec une défaite à la dernière seconde au même stade de l'épreuve face à Chelsea (2-1). A l'époque, il n'y avait aucun club espagnol qualifié pour une finale européenne et on évoquait déjà le déclin de la Liga dans la foulée de celui du FC Barcelone, référence européenne des années précédentes, et humiliée par le Bayern Munich en demi-finale de la Ligue des champions (4-0, 0-3).
Le constat était manifestement trop hâtif. Le sacre de Séville, c'est aussi celui d'un football espagnol qui aura réagi de la meilleure des manières en signant un Grand Chelem en Coupe d'Europe, puisque la finale de la Ligue des champions opposera le Real à l'Atlético. La moitié des demi-finalistes de C1 et C3 étaient des clubs de Liga cette saison. Et le Barça, qui faisait principalement la gloire du foot ibérique ces derniers temps (six demi-finales consécutives de C1 avant son élimination en quarts cette année), n'en faisait pas partie. C'est tout sauf anodin pour une Liga qui a su se replacer au sommet de l'Europe sans son géant catalan.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article