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Lille s’auto-caricature

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ParEurosport

Mis à jour 15/09/2012 à 23:32 GMT+2

Dominateur stérile face à Troyes, le LOSC a laissé filer deux points importants au classement face à un promu. Une mauvaise habitude. La formation nordiste, inconstante au possible, et incapable de gérer un avantage numérique, se cherche avant son entrée en Ligue des champions.

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Crédit: Eurosport

Le LOSC vivote en ce début de saison. Et à cinq jours de son entrée en lice en Ligue des champions contre BATE Borisov, il inquiète. Samedi face à Troyes, le champion de France 2011 a globalement dominé les débats face à un promu parfois séduisant mais limité dans la finition. Cela a suffi à propager le virus troyen dans les rangs nordistes. Les hommes de Rudi Garcia ont été incapables de faire la différence malgré une présence plus importante dans la surface de réparation adverse. Les chiffres font mal aux Dogues, qui n'ont cadré que 6 de leurs 15 tentatives. Sur un plan comptable c'est dur à encaisser, d'autant plus que les Nordistes restaient sur une série de 43 points engrangés sur 45 face aux différents promus (sur une série de 15 rencontres).
"Non, ce n'est pas un bon résultat, c'est clair, a reconnu un Rudi Garcia agacé en conférence de presse. Surtout quand vous menez 1-0 à la 87e minute. On fait une première période plutôt bonne mais en deuxième période, on ne joue pas pour marquer un deuxième but. C'est un mauvais choix stratégique, dans le sens où conserver le ballon, cela ne suffit pas. Quand il y a des espaces, il faut les exploiter. On a manqué de percussion offensive, de courses combinées devant. On avait pourtant des espaces. On n'a pas été suffisamment bons dans les appels". " Dans le contenu, on est au-dessus et on n'a pas été spécialement en difficulté, mais il a suffi d'une ouverture", glisse pour sa part un Benoît Pedretti lucide.
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Après ce quatrième match sans victoire en championnat, un premier bilan de ce LOSC version 2012/2013 s'impose. A première vue, le principal problème demeure la gestion, très inégale, des rencontres. A chaque fois que les Nordistes ont ouvert le score en Ligue 1 cette saison, ils n'ont pas tenu la distance. Saint-Etienne, Nice et Troyes ont tous réussi à égaliser face à un LOSC qui doit finalement son seul succès en L1 à un but de Pedretti, dans le temps additionnel, face à Saint-Etienne (1re journée). "On a sans doute inconsciemment trop reculé après avoir marqué, notamment en deuxième mi-temps. Mais même en reculant, on ne doit pas encaisser ce but. A la mi-temps, le coach nous avait demandé de continuer à jouer et de chercher à se mettre à l'abri. C'est frustrant, on n'a pas fait un grand match, on en est conscients", a reconnu de son côté Lucas Digne. Malgré tout, le total de points engrangés est le deuxième meilleur de l'ère Rudi Garcia. Lille comptait deux points de plus la saison dernière après quatre matches mais seulement quatre en 2010-2011, un en 2009-2010 et quatre en 2008-2009. Paradoxal.
Une piste à vérifier : si Lille ne maîtrise plus ses rencontres, est-ce dû au manque de repères imposé par le turn-over de Rudi Garcia ? Depuis la reprise, le technicien nordiste, qui doit jongler entre les blessures et la Ligue des champions, n'a jamais pu aligner le même onze de départ en championnat. La défense, sans cesse rafistolée et affaiblie par les nombreuses blessures de Marko Basa, est la première cible des critiques. Lille a fait à Troyes "un cadeau défensif, manifestement l'absence de communication entre nos deux défenseurs (Béria et Debuchy)" selon le résumé de Rudi Garcia. Mathieu Debuchy, principal intéressé sur l'affaire du but égalisateur, reconnaît ses torts. "Il y a un centre, on est tous les deux rapprochés (sur le but de Troyes), je pense que Franck (Béria) va la prendre. J'aurais dû lui parler, lui dire que je l'avais. Il l'a dévié dans les pieds de Grax. Il y a peut-être un manque de communication". Après cinq journées, voilà Lille avec sept buts dans sa besace. Il y a un an, c’était six.
Dans ce contexte pas idéal, le LOSC s'apprête à faire son entrée en Ligue des champions (mercredi face au BATE Borisov), une compétition que le club avait mal gérée la saison dernière alors qu'il évoluait dans un groupe abordable. "Mercredi, ce sera un autre match, une autre compétition, on sera à 100 % contre Borisov", tente de rassurer Pedretti. De son côté Florent Blamont préfère oublier l'accident du Stade de l'Aube. "Je ne pense pas que cela aura des conséquences sur la confiance avant le match de mercredi. On sait au contraire combien l'entrée dans la compétition est importante et on se souvient de Moscou, qui nous avait fait très mal l'an passé". Le LOSC avait laissé filer la qualification en huitièmes de finale, dès la deuxième journée, après s'être fait remonter au score par le CSKA (2-2) et Trabzonspor (1-1). Si Lille échoue loin de ses objectifs en Championnat cette saison, il se souviendra de son 1-1 à Troyes.
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