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Bleus - La génération 87 aurait dû faire le bonheur des Bleus, seul Benzema y est parvenu

Glenn Ceillier

Mis à jour 09/10/2014 à 17:22 GMT+2

Dix ans après son sacre européen, la fameuse génération 1987 n'a pas pris les commandes de l'équipe de France comme on pouvait l'imaginer. Alors qu'ils sont censés vivre leurs meilleures années de football, les Nasri, Ben Arfa ou Ménez sont descendus du train bleu. Aujourd'hui, seul Karim Benzema s'est montré à la hauteur des attentes.

Karim Benzema, en pleine discussion avec Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Jeremy Ménez

Crédit: Panoramic

Le 15 mai 2004, l'équipe de France remportait l'Euro des moins de 17 ans face à l'Espagne de Cesc Fabregas (2-1). En son sein, un quatuor offensif attisait alors tous les espoirs du football français. On parle là de Karim Benzema, Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez et Samir Nasri. Quatre joyaux. Quatre destins. Et quatre histoires bien différentes. Notamment avec l'équipe de France. A 27 ans ou presque (ndlr : Benzema est né en décembre), alors qu'ils atteignent leur maturité de footballeur, un seul a réussi à devenir incontournable. Celui qui était remplaçant lors de la finale face aux Espagnols : Karim Benzema. Les autres, entre contre-performances et problèmes de comportement, se sont éloignés des Bleus. D'autres leur ont "pris" la place.

Karim Benzema : l'exception qui confirme la règle

Lundi en conférence de presse, Didier Deschamps a été interrogé pour savoir ce qui différencie Karim Benzema de Cristiano Ronaldo. L'idée même de le comparer à un tel monstre semble osée mais elle résume l'importance prise par l'attaquant en équipe de France. Aujourd'hui, Karim Benzema est devenu LA référence de cette génération 1987. Avec les Bleus mais pas seulement. Car l'ancien Lyonnais s'est imposé au Real Madrid depuis quelques années maintenant. Certains lui reprochent de ne pas être assez tueur devant le but ? Qu'importe, son activité plait. Il reste ainsi l'avant-centre numéro 1 des Merengue et a le soutien de Cristiano Ronaldo ou encore de Carlo Ancelotti.
En équipe de France, il est tout simplement indétrônable dans l'esprit de Deschamps. Comme il l'était avec son prédécesseur, Laurent Blanc. Après plusieurs passages compliqués où on lui a reproché de trop dézoner - notamment à l'Euro 2012 - et une période de 1 222 minutes de disette entre juin 2012 et novembre 2013, il a reconquis le public français. Tout n'est pas parfait non plus. S'il se dit "satisfait" de sa compétition, il sort d'une Coupe du monde mitigée durant laquelle il n'a pas su faire la différence dans les matches qui comptaient. Aujourd'hui avant Portugal-France, il affiche cependant 24 buts en 73 sélections, du haut de ses 26 ans. Et est devenu un des leaders tricolores.
Ce qu’en pense Deschamps :
"Même si on a tendance à remettre en cause les qualités de Karim, c'est un joueur de très haut niveau, il marque, il fait marquer aussi, sa participation dans le jeu est importante... Il est notre leader d'attaque. Ce n'est pas pour rien qu'il est attaquant au Real Madrid. Il enchaîne les matches, il reste très important."

Samir Nasri : L'exclu plus ou moins volontaire

Depuis trois semaines, Samir Nasri est blessé. Ce n'est cependant pas pour cela qu'il n'est pas à Clairefontaine pour ce rassemblement. En équipe de France, Samir Nasri n'a jamais trouvé sa place. Ce n'est pas une question de talent. Il démontre à Manchester City qu'il peut jouer au plus haut niveau. Mais l'étiquette de fauteur de troubles lui colle à la peau. Et il n'a jamais rien fait pour la décoller. Elément perturbateur durant l'Euro 2008, absent du fiasco du Mondial 2010, il n'a rien trouvé de mieux que de déraper à l'Euro 2012 sur et hors du terrain. Avec Deschamps, il n'a jamais caché son mécontentement quand il était remplaçant.
Non retenu pour la Coupe du monde 2014 et après les insultes de sa compagne envers le sélectionneur tricolore, Nasri a décidé de prendre sa retraite internationale. "Je ne veux plus y aller. Je ne suis pas heureux", a-t-il avoué au Guardian en août. Ça tombe bien. Deschamps ne voulait plus qu'il vienne. Au final, Nasri a honoré 41 sélections marquées par plus de galères que de joies.
Ce qu’en pense Deschamps :
"Nasri ? N'inversons pas le pouvoir de décision. Pour lui, comme pour les autres, je prends ou je ne prends pas."

Hatem Ben Arfa : Le prodige s'est perdu

C'était peut-être le plus talentueux de tous avec sa capacité rare à faire la différence sur quelques gestes. En talent pur, l'ancien Marseillais n'avait pas vraiment d'équivalent. Mais pour devenir un des meilleurs au plus haut niveau, il faut savoir s'acclimater aux exigences du monde professionnel ou d'un collectif. Or, Hatem Ben Arfa est parfois aussi insaisissable pour ses entraîneurs que sur un terrain.
Aujourd'hui, le constat est inquiétant : l'équipe de France n'est plus d'actualité pour Ben Arfa car on entend plus parler de lui pour ses performances en club. Laissé de côté par son entraîneur Alan Pardew à Newcastle, il a été prêté cet été à Hull City. Un club au prestige bien loin de son génie balle au pied. Mais le talent ne suffit pas toujours pour briller. Il en est malheureusement l'exemple parfait. Treize sélections, c'est peu.
Ce qu’en pense Deschamps :
Je regarde tous les joueurs et il fait partie des préselectionnés. Après, j'ai des choix à faire. Il l'a dit lui-même, il faut maintenir ce niveau dans le temps. Cette déclaration, Deschamps l’a signée le 16 septembre 2013 après quelques beaux matches de Ben Arfa avec les Magpies. Depuis, l’ancien Lyonnais a disparu des radars. Et DD n'a plus eu à se poser la question d'appeler un joueur avec qui il a eu quelques "problèmes de compréhension" à l'OM.

Jérémy Ménez : Le possible revenant

Il n'a plus été appelé depuis le match contre l'Espagne (1-0) en mars 2013. Peu en vue avec le PSG, Jérémy Ménez n'a pas pu postuler lors des derniers mois qui ont précédé la Coupe du monde. Parti en Italie cet été, il revit. Avec l'AC Milan, l'ancien Sochalien, qui assure être plus mature, joue tous les matches et a déjà marqué trois buts. De quoi revenir dans les petits papiers de Didier Deschamps. Ça tombe bien car il l'a annoncé en mars dernier avant le Mondial : "Mon objectif, ça sera l’Euro 2016".
  • Ce qu’en pense Deschamps :
"Jérémy a toujours eu des qualités. Ses six derniers mois avec le PSG ont été compliqués, mais son début de saison avec Milan est intéressant. Il peut être amené à un moment ou à un autre à entrer dans le groupe. Il préfère jouer dans l’axe. Je surveille Ménez mais il y a de la concurrence à ce poste." 
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Jérémy Menez avec Didier Deschamps en équipe de France

Crédit: AFP

Eux aussi sont de 1987, on en parlait moins... mais ils sont actuellement à Clairefontaine

De la génération 1987, tous n'ont pas été aussi médiatisés que ce quatuor offensif, qui a fait tant saliver. Les Bleus nés cette année-là sont pourtant nombreux en ce moment à Clairefontaine. Blaise Matuidi et Loic Rémy sont ainsi des membres réguliers d’un groupe que Dimitri Payet retrouve cette semaine. Ces trois-là n'avaient pas eu la joie d'être de l'aventure de l'Euro 2004 des moins de 17 ans. Contrairement au dernier petit nouveau des Bleus, Benoit Costil qui était le portier des Bleuets sacrés champions d'Europe. Dix ans plus tard, le dernier rempart de Rennes va retrouver Benzema à Clairefontaine. Il aurait surement imaginé croiser d'autres anciens coéquipiers de ses aventures en jeunes sous le maillot de l'équipe de France…
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