Les notes après France-Albanie (1-1) : Lacazette dans la pénombre, Griezmann en pleine lumière

Il a commencé par une parade sur tête de Cana (2e). Très peu mis à contribution lors de ses dernières sorties en Bleu et de retour après deux matches d'absence, il a permis à la France de rester dans le match ce vendredi avec deux horizontales efficaces (47e, 60e) et une parade décisive sur sa ligne (68e). Impuissant sur le but, il a rempli son rôle à merveille.

Bilan : Toujours aussi irréprochable en Bleu.

Etrange match de Christophe Jallet. Aussi précieux en attaque qu'inquiétant en défense. Tout s'est passé sur son côté droit. Il a délivré un nombre incalculable de centres et est à l'origine de la meilleure occasion des Bleus en première période en trouvant la tête de Benzema (32e). Pas toujours très précis, c'est lui qui crée le décalage pour Griezmann sur l'égalisation. Défensivement, en revanche, il fut en souffrance. Régulièrement pris dans son dos, il a manqué d'autorité. Il plonge sur une feinte de corps sur le but albanais. Il a joué haut, très haut, souvent trop haut et a exposé sa défense.

Bilan : Jallet, un dragster sans rétroviseur.

On l'a connu beaucoup plus souverain dans ses interventions et la pelouse gorgée d'eau lui a posé quelques problèmes. Sa parfaite lecture du jeu et des trajectoires lui a permis de repousser plusieurs fois le danger (31e, 40e). Il a su placer sa tête dans la surface adverse mais a manqué de précision (3e, 41e). Moins efficace dans ses relances que lors de ses dernières sorties, il a souvent joué la sécurité.

Bilan : Un Varane bridé reste un Varane précieux.

Sa rencontre a démarré par une mésentente avec Lloris. Très sollicité en début de match, il n'a pas pris de risque et a préféré concéder des corners plutôt que de soigner la relance. Sa grosse toile sur un long ballon a coûté une sueur froide aux Bleus (50e). Il a souffert face à la vivacité des Albanais. Un manque d'assurance et un placement incertain plombent un match très moyen.

Bilan : Il n'a pas profité de l'hécatombe à son poste pour marquer des points. Dommage pour lui.

Lui aussi a joué ailier gauche. Il lui manque encore cette précision dans le dernier geste. Beaucoup de disponibilité, beaucoup de sprints mais aussi des espaces monstrueux laissés dans son dos. Il doit encore gagner en impact et il se laisse trop facilement bouger. Remplacé par Layvin Kurzawa (70e).

Bilan : Evra n'a pas dû beaucoup suer sur son canapé.

A droite, dans l'axe, à gauche : Sissoko a dévoré les espaces ce vendredi. Très disponible, il a plutôt bien orienté le jeu à l'image d'une transversale lumineuse de 50 mètres pour Benzema (50e). Sa puissance lui a permis de faire le ménage. S'il a parfois manqué de spontanéité, il a démontré qu'il n'était pas qu'un bulldozer et qu'il pouvait donner quelques coups de main précieux dans la construction. Remplacé par Morgan Schneiderlin (80e).

Bilan : Un rôle inhabituel mais Sissoko a quelques cordes à son arc.

Cabaye a joué assez bas, trop pour avoir une influence décisive sur la construction du jeu tricolore. Beaucoup de passes latérales, peu de prises de risque : le Parisien est à la recherche de ses sensations. Mais il a gratté des munitions et a proposé un vrai combat aux Albanais. On attend bien sûr plus d'audace de celui qui délivrait des transversales en forme de caviars cet été au Brésil mais sa prestation reste encourageante. A son actif tout de même une belle reprise de volée (21e). Remplacé par Griezmann. Comme d'habitude, il a accéléré le jeu et réveillé les Bleus. Son but tout en accélération est sublime. Impact player par excellence, il a complètement changé la physionomie du match en proposant de la profondeur. Décidément indispensable aux Bleus.

Bilan : Cabaye s'est montré plus convaincant que lors de ses dernières sorties avec Paris.

Très irrégulier tout au long du match, il a fini par rendre une copie moyenne. Il a complètement disparu et multiplié les mauvais choix en fin de première période. Il se fait dévorer dans l'engagement sur le but de Mavraj puis a voulu se rattraper en forçant la décision seul (41e). Beaucoup mieux après la pause, il a pris le jeu des Bleus en main sans pour autant trouver l'étincelle. Il aurait pu faire basculer le match sur une belle frappe (79e).

Bilan : Toujours le même leitmotiv : constance, constance, constance !

Lui aussi a beaucoup tenté mais n'a pas tout réussi. Il a démarré la rencontre à droite mais a rapidement buté sur l'impact des défenseurs albanais. Son coup de patte reste tranchant mais il a trop peu combiné avec ses deux attaquants. Plus bas en seconde période, il a retrouvé des couleurs mais l'ensemble reste trop neutre. A la perte du ballon, il n'a pas toujours fait des efforts de repli. Remplacé par Dimitri Payet (85e).

Bilan : Un Valbuena low-cost.

Ce n'était pas le Lacazette intenable du début de saison avec l'OL. Après avoir perdu son premier ballon, il a enchainé deux mauvais choix. Après une reprise ratée (19e) et une frappe trop écrasée (39e), il s'est montré intéressant sur ses déviations dans les espaces réduits. Il a tenté d'accélérer le jeu mais n'a jamais vraiment pesé sur le match. Une seconde période quelconque. Remplacé par André-Pierre Gignac (69e).

Bilan : On attend toujours le premier éclair de Lacazette en Bleu.

Benzema n'a pas réussi grand-chose ce vendredi. Entre manque de conviction et maladresse. A l'image de sa tête piquée complètement ratée (32e), seul aux six mètres. Beaucoup plus présent après la pause, et alors que l'entrée de Griezmann lui a fait le plus grand bien, comme souvent, il a gâché quelques munitions et a semblé subir les événements (coup franc 61e, frappe trop molle 66e).  Seul au point de penalty (75e), il a raté la balle de match. Comme un symbole de son match.

Bilan : Ce n'est pas nouveau, Benzema préfère être seul en pointe...