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Gervinho, l'atout classe

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/11/2011 à 13:52 GMT+1

Après des débuts hésitants, Gervinho affiche enfin toute l'étendue de sa classe. Moins de six mois après son arrivée, le funambule fait déjà l'unanimité dans le vestiaire des Gunners. Dans son sillage, Arsenal, qui se rend à Norwich samedi (13h45), souhaite de nouveau jouer les premiers rôles.

Gervinho goal Arsenal Stoke City 2011

Crédit: Eurosport

Pour mieux connaitre un joueur, autant laisser parler ses coéquipiers. Pour mesurer l'importance et l'influence prises dans le collectif d'Arsenal par Gervinho depuis son arrivée en provenance de Lille en juillet dernier, il suffit donc d'écouter ses partenaires le couvrir d'éloges. De Walcott à Song en passant aussi par Arsène Wenger, le vestiaire des Gunners n'en finit plus de se féliciter de l'arrivée du feu follet ivoirien.
"Il fait une saison fantastique. Il montre ses qualités semaines après semaines. Il a encore beaucoup de choses à apprendre et il le sait. Mais vous pouvez déjà voir qu'il va devenir le bon style de joueur pour Arsenal ", a ainsi expliqué Theo Walcott sur le site du club, jeudi. "Je regarde beaucoup le championnat français à la maison et donc je savais quand Gervinho a signé à Arsenal qu'il était un très bon joueur. Je ne suis pas surpris de le voir faire de bonnes choses ici. Je pense que le meilleur est à venir. Ce n'est pas facile de venir jouer en Premier League. Je suis vraiment heureux qu'il arrive à faire la différence pendant les matches", s'est également félicité Alexandre Song avant la trêve internationale. "Il fait l'unanimité dans le groupe" résume Arsène Wenger.
Brillant et décisif au LOSC, l'ancien Manceau a eu logiquement un peu de mal à trouver ses repères lors de ses premières sorties londoniennes. La faute à une expulsion bête, pour être tombé dans le piège de l’accueillant Joey Barton, alors à Newcastle, lors de la première journée (0-0). S'ils lui ont épargné la défaite face à Liverpool (0-2) et la traumatisante débâcle d'Old Trafford (2-8), les trois matches de suspension qui suivirent retardèrent son acclimation. Eprouvé par cette faute originelle, celui qui a rejoint Londres contre 12 millions d'euros a semblé moins en confiance dans ses dribbles comme dans ses prises de risques à son retour.
Sur la lancée du doublé coupe-championnat dans le nord de la France, l'international ivoirien ne s'attendait d'ailleurs probablement pas à des débuts aussi compliqués pour lui comme pour son équipe. Mais dix-septième au soir de la cinquième journée et une triste défaite à Blackburn (3-4), Arsenal a progressivement retrouvé son football et des résultats plus conformes à son statut depuis un mois et demi. Invaincu depuis le 2 octobre, les Gunners, qui semblent avoir fait le deuil de Fabregas et Nasri, sont de nouveau pris au sérieux depuis leur victoire retentissante à Stanford Bridge (5-3), il y a un peu plus de quinze jours. La montée en puissance de l'ancien protégé de Jean-Marc Guillou y est évidemment pour beaucoup.
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robin var persie, gervinho

Crédit: Reuters

Wenger: "Il passe les défenseurs comme des plots"
Une métamorphose qui a permis aux Gunners de grimper à la septième place, à trois petits points des Blues (4e) et d'une place dans le Big Four. "On a eu des difficultés en début de saison à cause de beaucoup de petites choses, reconnait Gervinho. Mais tout est rentré dans l’ordre. L’équipe commence à retrouver ses sensations. Avec mes coéquipiers, nous commençons à vraiment jouer sur les qualités de chacun. Je pense que vous avez tous vu sur les sept derniers matches que nous commençons à retrouver du rythme. En plus, nous marquons beaucoup de buts. Arsenal commence à retrouver son jeu."
Pour lui, le déclic se situe sans doute lors de la victoire sur Stoke City (3-1), lors de la 9e journée. Buteur puis double passeur décisif, l'attaquant a été adoubé par le public de l'Emirates ce jour-là. Libéré et en confiance depuis, l'ailier a apporté sa force de pénétration et sa vista à chaque fois qu'Arsène Wenger a fait appel à lui, dans son onze de départ ou en le sortant du banc. Son bijou de passe décisive pour Van Persie pour le but de l’égalisation à Chelsea en atteste. Sa rentrée en jeu dynamique face à l'OM au Vélodrome a également changé la physionomie du match (1-0) "Il fait tout le temps progresser le jeu vers l'avant. Il fait reculer les défenses adverses et créer de l'espace pour l'équipe. Il a surtout cette capacité rare et exceptionnelle à passer les joueurs comme des plots dans les vingt derniers mètres. Pour moi, c'est le signe de la classe d'un grand joueur que de savoir éliminer en un contre un dans la surface", savoure un Wenger sous le charme quand on l’interroge sur sa nouvelle perle.
S'il peut, au vu de son talent, sans conteste faire mieux, Gervinho s'affirme de plus en plus comme le complément idéal du stratosphérique Robin van Persie à qui il a déjà offert trois buts en Premier League. En se montrant d'avantage agressif devant le but (seulement 2 buts), l'ancien lillois a sans conteste le profil pour être la révélation de cette saison anglaise. A Norwich (9e); Arsenal peut poursuivre sa remontée et mettre un peu plus la pression sur les équipes de tête. Après avoir totalement manqué leur début de saison, les Gunners doivent désormais engranger un maximum de points en profitant d'un effectif presque au complet (ndlr : le retour de Wilshere est prévu pour début 2012). Car après s'être rendu indispensable, Gervinho va cruellement manquer lors de la prochaine CAN en janvier prochain. Du côté de Lille, on en sait quelque chose.
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