Henry, amoureux d'Arsenal

Thierry Henry reste sur un bon souvenir face à Leeds United. La dernière fois que le joueur d'Arsenal a croisé la route du club aujourd'hui pensionnaire de Championship (2e division), il y était allé de son petit quadruplé. C'était en avril 2004. Autre histoire, autre époque aussi. Lundi soir, c'est face à la formation du Yorkshire que l'ancien international français reprendra son histoire interrompue sous les couleurs d’un club dont il est déjà une légende. Arsène Wenger, qui a officialisé le prêt pour deux mois en attendant la reprise de la MLS, a déjà laissé entendre qu'il serait "impliqué" dans le troisième tour de FA Cup, disputé lundi. Mais pas durant 90 minutes. "C'est un peu long pour lui", s'est justifié Wenger. Qu’importe.

Qu'on se le dise, Thierry Henry revient à Arsenal avant toute chose pour faire le nombre et rendre service. La CAN a déplumé les Gunners. Avoir un joueur supplémentaire, même à près de 100 000 euros hebdomadaires, n'est pas un luxe à cette période de l'année. Personne n'attend monts et merveilles de l'ancien Monégasque, aujourd'hui âgé de 34 ans. Certes, Arsène Wenger espère le voir marquer. Pour autant, le revoir avec le maillot d'Arsenal sur le dos et le numéro... 12 - puisque le 14 est désormais la propriété de Theo Walcott - représente déjà beaucoup. Pour le public, ce sera fort. Pour lui aussi.

Auteur de 226 buts en 370 matches avec le club du nord de Londres, l'homme qui est désormais statufié devant l'Emirates ne pouvait décemment pas refuser l'appel du pied d'Arsène Wenger. "C'est quelque peu surréaliste parce que vous venez pour présenter une statue et, quelques semaines plus tard, vous rejouez pour Arsenal", a-t-il confié sur le site du club. "Ce n'était pas prévu. Vous pouvez demander au boss, il l'a dit lui-même. Il y avait pensé mais ne m'en avait pas parlé."

“Pour moi, être ici et m'entraîner, être dans le vestiaires et voir tout le staff... Je n'ai pas de mot. Et porter le maillot une nouvelle fois, je ne peux qu'être honoré", s'émeut-il. Avant d'ajouter : "On dit souvent que l'amour rend aveugle, il était donc difficile de dire non à Arsenal." Il a dit oui. Et aura l'occasion de revoir (en plus de Leeds) d'autres vieux ennemis, comme... Manchester United, que les Gunners recevront le 22 janvier prochain. "C'est fou ! Je vais être là pour Manchester United, mais je ne m'attends pas à démarrer la rencontre. L'équipe sera ce qu'elle est. Mais si je peux donner 10, 15, 20 minutes ou ce qu'Arsène attend de moi, je le ferai." Personne n'en doute.