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L'étrange Mr Terry

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/09/2012 à 17:46 GMT+2

Légende à Chelsea, capitaine rejeté avec la sélection anglaise, John Terry trimballe sa réputation de bad boy partout où il pose les crampons. Au point de sérieusement compormettre son rayonnement sportif.

John Terry (PA Sport)

Crédit: PA Photos

"JT : captain leader legend". Et "racist". Le jugement de la FA tombé, les fâcheux ne se sont pas privés pour accoler ce terme à ceux régulièrement déployés sur une banderole à travers laquelle les supporters de Chelsea célèbrent John Terry, capitaine, leader et légende des Blues. Pour le reste des amateurs de football britannique, les avis sont plus partagés. Le sélectionneur Roy Hodgson a beau avoir tenté de dissuader son défenseur central, tout le monde ne regrettera pas cet "actif toxique" de l'équipe nationale. Difficile de contester le talent du roc londonien - au rayonnement toutefois déclinant -, difficile également de le dresser en parangon de vertu, à même d'unir et de transcender un groupe anglais trop souvent miné par les conflits internes.
Porteur du brassard, Terry l'était également avec l'Angleterre (entre 2006 et 2008, puis de 2010 à 2012). Son rôle de leader y est plus discuté, le capitaine pouvant assumer son statut avec fermeté comme causer la perte d'un sélectionneur, et de plusieurs partenaires sous la tunique des Trois Lions. Quant à être une légende du football anglais, il aurait fallu pour cela que Terry parvienne à emmener sa sélection plus loin qu'un quart de finale de compétition internationale (Euros 2004 et 2006, Mondial 2012). C'est là que réside la différence d'appréciation fondamentale entre le Docteur John londonien et le Mister Terry britannique. Pendant que la sélection anglaise s'enferrait dans ses crises à répétition, les Blues ont tout remporté avec leur capitaine emblématique.
Héros de Chelsea, dynamiteur de la sélection
En bientôt quinze ans de carrière sous les couleurs de Chelsea - sa seule infidélité fut un prêt à Nottingham Forest, club dont les couleurs sont le rouge... et le bleu -, John Terry a accumulé trophées et récompenses, collectifs et individuels. Après avoir mis au pas la concurrence domestique (3 Premier Leagues, 5 FA Cups, 2 Coupes de la Ligue et 3 Community Shields), il a enfin soulevé la coupe aux grandes oreilles au printemps dernier. Et peu importe si Terry s'est fait exclure en première période du match retour des demi-finales, à Barcelone, tout le peuple londonien a communié avec son capitaine suspendu, célébrant la victoire sur la pelouse de l'Allianz Arena comme s'il avait été acteur de la finale. "Mud never sticks with Teflon Terry" ("la boue ne colle pas à John Terry"). Tant que sa réussite le permet.
Ses comportements voyous, Terry les a pratiqués aussi bien à dimension londonienne que nationale, les deux s'entrechoquant à l'occasion. C'est bien sur un terrain de Premier League que le défenseur des Blues est accusé d'avoir proféré des insultes à caractère raciste à l'encontre du défenseur des Queens Park Rangers Anton Ferdinand - Terry a été déclaré "non coupable" par la justice civile faute de preuves permettant d'écarter le doute raisonnable, la FA l'a condamné après avoir évalué la probabilité des différentes hypothèses présentées. C'est en sélection que cette affaire déploie ses conséquences les plus profondes, entre la démission de Fabio Capello, à l'autorité "sabrée" par le retrait de brassard pour John Terry, et la mise au placard de Rio Ferdinand, frère d'Anton. Et maintenant la triste retraite internationale de Mr Terry.
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