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Hatem Ben Arfa, l'homme qui se rêve en Lionel Messi

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ParEurosport

Mis à jour 17/09/2013 à 14:14 GMT+2

Hatem Ben Arfa s’est confié à France Football ce mardi. Entre remise en question et ambition démesurée, l'attaquant de Newcastle ne mâche pas ses mots. Le joueur de 26 ans ne doute de rien et vise très (trop ?) haut.

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J'aimerais être cité parmi les Platini, Zidane, Maradona, Pelé, Romario, Messi...
Ce qu’il dit : Hatem Ben Arfa croît toujours en son étoile et veut conquérir les sommets. Le joueur formé à Lyon n’y va pas par quatre chemins : « Moi ce que j’aimerais, c’est que dans vingt ou trente ans, quand on parlera des grands joueurs du passé, on me cite parmi les Platini, Zidane, Maradona, Pelé, Romario, Messi… »
Les faits : S’il reconnaît un "retard" sur les plus grands joueurs, c’est en réalité un véritable gouffre qui sépare le protégé d’Alan Pardew des joueurs qu’il compte rattraper. A 26 ans, ses statistiques restent très faibles pour le statut qu’il revendique (35 buts en club, 13 sélections en équipe nationale pour deux buts marqués). Au même âge, Lionel Messi, quadruple Ballon d’Or en titre, a déjà inscrit 280 buts en clubs et compte 83 sélections pour 37 réalisations en équipe d’Argentine dont il est le capitaine. Michel Platini en 1981, l’année de ses 26 ans, tournait à 143 buts en club, 29 sélections (17 buts), et n’avait encore remporté aucun de ses trois Ballons d’Or.
Nos précisions : S’élever au niveau des Platini, Maradona, Messi ou encore Zidane est un rêve un peu fou. Il faudrait déjà pour cela qu’Hatem Ben Arfa soit titulaire indiscutable dans un club performant en Ligue des champions, qu’il devienne un cadre en sélection et qu’il gagne des titres importants. Des critères qu’il est très loin de remplir. Pour l’instant.
Pendant très longtemps la modestie, ça n’était pas trop mon truc
Ce qu’il dit : Raillé pour son égo surdimensionné et ses coups de sang, Hatem Ben Arfa veut laisser penser qu’il est désormais rentré dans le rang et se veut plus collectif. “Pendant très longtemps la modestie, ça n’était pas trop mon truc. Je pensais que mon talent suffirait largement pour m’imposer et pour tout casser.(…)Pendant longtemps, j’ai surtout été dans l’illusion. Il n’y avait que moi qui comptais. Je m’étais égaré." a-t-il reconnu.
Les faits : Depuis le clash avec Laurent Blanc lors de l’Euro 2012, l’ancien Marseillais n’a pas fait de vagues en dehors du terrain. Côté performances, il réalise pour le moment un bon début de saison (2 buts en quatre matches). A tel point que son entraîneur, Alan Pardew, le verrait bien revenir en équipe de France.
Nos précisions : Hatem Ben Arfa présente un discours plein de bonne volonté. Mais il faudra du temps pour que son image ne s’améliore vraiment. Peu de temps avant l’Euro 2012, le même Ben Arfa déclarait déjà aux Inrockuptibles : "Désormais, en cas de problème, je me maîtrise, je fais l’effort de me mettre à la place de mon interlocuteur. (…) Je suis moins impatient, moins impulsif". Un changement d’attitude annoncé qui ne l’a pourtant pas empêché de se brouiller avec son sélectionneur quelques jours plus tard. Un épisode que le joueur, qui avait échappé de peu à une sanction, semble aujourd’hui regretter. "C’est vrai que j’ai déconné", admet-il.
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Crédit: AFP

On a dit : ‘Eux, ce sont les successeurs de la génération 98 !’
Ce qu’il dit : Interrogé sur la « génération 87 » dont il fait partie avec Karim Benzema, Jérémy Ménez et Samir Nasri, Hatem Ben Arfa reconnaît que les résultats ont été très loin des attentes mais souligne aussi que leur victoire lors de l’Euro des U17 en 2004 leur a ajouté beaucoup de pression : "On n’a pas été tout le temps exemplaires. Mais sans doute les habits que l’on a voulu nous mettre étaient trop grands pour nous. Alors que l’on était tous des gamins sans maturité, on a dit : ‘Eux, ce sont les successeurs de la génération 98 !’"
Les faits : La propension à vouloir chercher le "nouveau Zidane" peut être lourde à porter. La "génération 87" n’a pas été la seule à souffrir de la comparaison avec leurs aînés. Après eux, Yohan Gourcuff et Marvin Martin ont tous deux été comparés au meneur de jeu des Bleus de 1998 après des débuts remarqués en sélection. Un statut qu’ils n’ont jamais confirmé par la suite. Le premier est régulièrement appelé mais n’a que très peu de temps de jeu (22 sélections entre 2008 et 2010, seulement 7 depuis). Le second, convoqué à 14 reprises entre 2010 et 2012, a quant à lui totalement disparu de la circulation depuis l’Euro.
Nos précisions : Une succession difficile à porter n’excuse en rien les écarts de conduite constatés en sélection. Sur les quatre joueurs convoqués après l’Euro 2012, trois font partie de cette génération. Samir Nasri a reconnu avoir insulté un journaliste, Jérémy Ménez a été accusé d’avoir insulté un arbitre et Hatem Ben Arfa d’avoir répondu à son sélectionneur (le quatrième joueur à passer devant la commission de discipline étant Yann M’Vila). Dire que la "génération 87" n’a "pas été exemplaire" est un euphémisme.
Chaque non-sélection n’est pas un coup de poignard. C’est une invitation à en faire plus.
Ce qu’il dit : S’il ne cache pas son envie de porter à nouveau le maillot bleu, l’attaquant de Newcastle est conscient qu’il lui reste encore du chemin à parcourir. "Pour revendiquer quelque chose (en sélection), il faudrait d’abord que j’aligne les matches de haut niveau avec mon club", souligne-t-il.
Les faits : Invité sur le plateau de Téléfoot dimanche, Didier Deschamps a confirmé que si Hatem Ben Arfa "fait partie des présélectionnés", il doit "être efficace dans la durée" pour retrouver la sélection.
Nos précisions : Longtemps freiné par les blessures, Ben Arfa est devenu un titulaire indiscutable aux yeux de son entraîneur cette saison et a déjà inscrit deux buts dont un très important contre Aston Villa samedi en Premier League. S’il continue à ce rythme, il pourrait devenir une solution sur le flanc droit de l’équipe de France où Dimitri Payet, transparent contre la Biélorussie lors des qualifications pour le Mondial 2014, ne parvient pas à s’exprimer. Seul problème, sa tendance à repiquer dans l’axe du terrain à la première occasion pourrait lui porter préjudice aux yeux du sélectionneur.
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