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Présidence de la FIFA : Platini a encore quelques cailloux dans sa chaussure

Martin Mosnier

Mis à jour 29/07/2015 à 20:02 GMT+2

FIFA - Immense favori dans la course à la présidence de la FIFA, Michel Platini traîne pourtant quelques boulets. Entre son vote pour le Qatar lors de l'attribution du Mondial 2022 et sa longue accointance avec le pouvoir en place, le Français traîne tout de même de vraies casseroles.

Michel Platini, candidat à la présidence de la FIFA

Crédit: AFP

Son expérience de dirigeant à l'UEFA, son bilan à la tête de l'instance européenne, sa carrière flamboyante de joueur, le pedigree des autres candidats : Michel Platini a un boulevard devant lui jusqu'à l'élection du prochain président de la FIFA en février prochain. En apparence, c'est un plébiscite dans un fauteuil qui se dessine. En apparence seulement, car plus l'échéance va s'approcher, plus les attaques vont se faire nombreuses.
Le Prince Ali a débuté les hostilités quelques minutes seulement après l'officialisation de la candidature de Platini. Son communiqué met le doigt sur un point sensible : la proximité de Platini avec le pouvoir en place. L'actuel président de l'UEFA est aussi le vice-président de la FIFA et membre de son comité exécutif depuis 2002. Voilà ce que dénonce le président de la fédération jordanienne lorsqu'il évoque "la culture des arrangements en coulisses, en sous-main" ou lorsqu'il préconise "un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé."
Qu'il le veuille ou non, Platini n'incarne pas la rupture totale. Très proche de Blatter dont il fut longtemps un allié, il reste le président de la puissante UEFA et un Européen comme sept des huit présidents de la FIFA jusqu'ici. "Platini ne représente pas le vrai changement, lâche dans les colonnes du Monde Musa Bility, président de la fédération libérienne et candidat à l'élection. Nous avons besoin de dirigeants nouveaux avec des idéaux nouveaux pour nous extraire des temps troubles. La FIFA n’a pas été dirigée seulement par M. Blatter. Il n’est pas responsable de tout ce qui a mal tourné à la FIFA. M. Platini doit se préparer à clarifier son rôle dans tout ça."
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Michel Platini et Sepp Blatter, futurs adversaires pour diriger la FIFA ?

Crédit: AFP

Le vote en faveur du Qatar, son principal boulet

Une insinuation très claire sur le rôle présumé de Platini dans les scandales récents qui ont éclaboussé la FIFA. Ses adversaires ne manqueront pas de l'attaquer sur son vote en faveur du Qatar lors de l'attribution controversée du Mondial 2022 et rappellerons son déjeuner, quelques jours avant le vote final, avec Nicolas Sarkozy, alors président de la République, et l'émir qatari. Voilà le plus gros boulet de la candidature du Français même s'il a assumé ce vote : "Ce n'était pas une erreur", déclarait-il dans les colonnes de Bild en septembre dernier. A ce jour, aucune preuve de corruption n'a été révélée le concernant.
Ses opposants l'ont aussi attaqué sur l'emploi de son fils, Laurent, dans une filiale d'une société de sports qatarie, un an après l'attribution de la Coupe du monde 2022. "Mon fils a été approché pour travailler pour les Qataris non pas parce qu'il est mon fils, mais parce qu'il est un bon avocat", s'était-il alors défendu. Nul doute que tout cela va ressurgir dans les mois qui viennent. Platini n'en reste pas moins l'immense favori. Mais il faudra qu'il encaisse les coups et sache comment y répondre.
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