Pays-Bas - France : Premier sommet, gare au gadin
Mis à jour 10/10/2016 à 17:29 GMT+2
QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - La France va défier les Pays-Bas à Amsterdam. Les deux équipes devraient se disputer la première place du groupe A. Ce déplacement est le premier rendez-vous majuscule sur le chemin qui doit mener les Bleus en Russie en 2018.
Le contexte
L'erreur serait de se fier aux apparences. Le onze néerlandais n'est pas aussi rutilant que ses devanciers ? Certes. Wesley Sneijder, son maître à jouer, fera défaut ? C'est vrai. Les Pays-Bas ne sont plus que l'ombre des demi-finalistes du Mondial 2014 ? Méfiance. Ce lundi, lorsqu'ils fouleront la pelouse de l'Amsterdam Arena, les Bleus ne devront pas oublier qu'ils joueront là-bas beaucoup plus qu'ailleurs une grande partie de leur avenir. En mars, les Bleus s'étaient déjà rendus à Amsterdam pour y affronter les Bataves. Matuidi leur avait offert une victoire logique dans les derniers instants du match (2-3, 87e).
Mais cette fois, l'opposition n'aura rien d'amical. Les enjeux sont énormes. Le résultat donnera une direction claire. Une victoire leur permettrait de prendre les devants et trois points d'avance sur leurs adversaires du soir. Une défaite les placerait dans une situation plus qu'inconfortable et les obligerait à un quasi sans-faute.
Même sans Sneijder, même sans étoile, les Néerlandais restent les adversaires les plus menaçants de ce groupe A et leurs derniers résultats dessinent une nette progression. Ce déplacement reste le premier rendez-vous incontournable de ces éliminatoires. La France a déjà perdu deux points en Biélorussie et il n'est pas question, dans un championnat aussi resserré, de signer une nouvelle contre-performance. Si les Bleus ont dû passer par les barrages en 2014, c'est d'abord et avant tout parce qu'ils s'étaient inclinés au Stade de France face à l'Espagne (0-1), l'autre favori du groupe. La Russie est encore loin mais un revers ce lundi l'éloignerait encore plus.
C'est exactement cette menace qui plane sur les hommes de Didier Deschamps ce lundi à Amsterdam. Elle est réelle même s'ils ont tout fait depuis plusieurs mois pour la rendre moins terrifiante. De l'Euro réussi jusqu'à ce match de qualification maîtrisé face à la Bulgarie (4-1), la France s'avance bardée de certitudes avec un duo d'attaquants complémentaires (Griezmann-Gameiro), une charnière retrouvée (Varane-Koscielny) et des joueurs en pleine bourre (Sissoko, Payet). Tout le contraire de Pays-Bas, seul absent de marque de l'Euro, pour lesquels ces éliminatoires sont un véritable saut dans l'inconnu.
Le joueur à suivre : Kevin Gameiro
Evidemment. D'abord parce que c'est lui qui a porté les Bleus face à la Bulgarie en signant un retentissant doublé. Ensuite parce qu'il va honorer sa deuxième titularisation consécutive après cinq années d'absence en sélection. Enfin parce qu'il a l'occasion de définitivement semer la concurrence (André-Pierre Gignac, Alexandre Lacazette) comme doublure d'Olivier Giroud. Son entente avec Antoine Griezmann a rendu fou les défenseurs bulgares. Cette complicité sera le principal argument offensif des Français ce lundi.
Ils ont dit :
Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France :
C'est important mais pas décisif, pour nous et pour eux. Il y aura encore sept autres matches derrière mais c'est important parce que les deux pays sont les deux principaux candidats à la qualification directe.
Hugo Lloris, capitaine de l'équipe de France :
Paul Pogba a tout d'un grand joueur. On lui demande de confirmer. Je comprends l'attente autour de lui.
Trois stats à avoir en tête :
- 15. Voilà 15 ans que les Pays-Bas n'ont plus perdu de match de qualification à la Coupe du monde. Leur dernière défaite remonte au 1er septembre 2001 face à la République Tchèque. C'est dire l'ampleur de la tâche qui attend les Bleus.
- 1. La France n'a remporté qu'un seul de ses cinq derniers matches de qualification à la Coupe du monde loin de ses bases. Il s'agit d'une victoire en Biélorussie en septembre 2013 (4-2).
- 10-10. Le bilan des confrontations entre les deux pays est parfaitement équilibré. La France et les Pays-Bas comptent dix victoire chacun pour 4 nuls en 24 matches.
Notre avis :
Les Pays-Bas sont en reconstruction. Les promesses semées face à la Biélorussie (4-1) sont belles mais les Bataves vont se frotter à des Bleus nettement plus costauds. Sur ce qu'elle a démontré depuis six mois, cette équipe de France a les moyens de se défaire d'une équipe en pleine transition. Encore faudra-t-il se montrer beaucoup plus homogène que vendredi dans la récupération. Si le milieu tient le choc, la France peut connaître le même succès qu'en mars.
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