Ibra ne joue pas et la Suède ne gagne pas

L'absence de Zlatan Ibrahimovic ne pèse pas que sur les résultats du PSG. Après avoir longtemps entretenu le suspense, le sélectionneur suédois n'a pas aligné l'attaquant star. Et la Russie est venue chercher un bon point en Suède (1-1). Les locaux ont montré que sans l'attaquant du Paris SG ils manquaient d'allant et d'inspiration offensive, en plus d'avoir une défense friable. Dans ce groupe G, la Russie, seule équipe à être allée au Mondial brésilien, confirme son statut de favorite. La Suède (deux points après deux journées) va devoir cravacher pour devancer son principal rival, l'Autriche, ou même le Montenegro, qui la devance pour l'instant au classement.

Quand les joueurs latéraux suédois ne trouvaient personne à la réception de deux beaux centres (2e, 5e), le décor était planté: il manquait quelqu'un devant. Aligné en pointe, le Rennais Toivonen était le premier à cadrer une frappe, trop écrasée (9e). Dans la foulée, les Russes remontaient tout le terrain et Kokorin ouvrait le score en profitant de l'apathie de la défense et en glissant le ballon au ras du poteau (10e). Deux minutes plus tard Durmaz obtenait un penalty pour la Suède, frappé très fort par Larsson, mais arrêté par le gardien.

Après cette entame idéale pour les uns, catastrophique pour les autres, on voyait mal comment la victoire allait échapper aux hommes de Fabio Capello. Leur 4-2-3-1 contenait efficacement les timides tentatives de construction suédoises. Tout changeait avec une échappée de Zengin côté gauche après la pause. Le Turco-Suédois, buteur lors de la rencontre précédente en Autriche, servait aux six mètres Toivonen qui égalisait (49e).

La réussite avait changé de camp: Shatov, parti dans le dos de la défense, dribblait le gardien et n'arrivait pas à cadrer sa frappe ensuite (58e), et Kokorin retentait sa chance tout en finesse, sans tromper le gardien cette fois (67e). Les Suédois commençaient à trouver des failles côté russe. Durmaz frappait de loin après un ballon mal renvoyé (71e). Mais ils accumulaient les approximations et l'entrée de deux nouveaux joueurs offensifs, Elmander et Kacaniclic, n'y changeait rien: sans Ibrahimovic, la Suède ne gagne pas.