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Ce soir, c’est la centième : le Stade de France et les Bleus en 10 dates marquantes

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/09/2019 à 17:05 GMT+2

EQUIPE DE FRANCE – La Principauté d’Andorre est déjà venue au Stade de France, c’était en 1998 et les Bleus étaient de frais champions du monde. Mardi, les Andorrans seront de retour pour y affronter d’autres récents champions du monde. Mais aussi, pour célébrer le 100e match des Tricolores au Stade de France. De 1998 à 2019, voici les 10 dates les plus marquantes de l’équipe de France au SDF.

Avant le 100e match des Bleus au stade de France, notre Top 10 des matches marquants

Crédit: Eurosport

Par Martin Mosnier et Maxime Dupuis

France - Espagne : 1-0

Mercredi 28 Janvier 1998 - Match amical
28 janvier 1998 : L'acte de naissance. Le voile est levé sur le Stade de France à cinq mois de la Coupe du monde. A l'origine du nom de l'enceinte, Liane Foly l'inaugure au son de "Victoire", chanson écrite pour l'occasion et oubliée dans la foulée. Mais le premier hymne à retentir dans le géant de béton est celui de l'Espagne, alors invaincue depuis 31 matches. L'affiche est savoureuse entre deux places fortes du foot européen. Que reste-t-il de ces 90 minutes au-delà du symbole ? Le seul et unique but de la rencontre, le tout premier fêté au SDF, ne pouvait pas être inscrit par n'importe qui. Comme l'histoire fait bien les choses, six mois avant un doublé inoubliable, c'est Zinédine Zidane qui trompe Andoni Zubizarreta et fait tomber une Espagne anesthésiée par un froid polaire et sur une pelouse glacée comme jamais. Le Stade de France est bien né.
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FOOTBALL France-Espagne 1998 (Zidane)

Crédit: AFP

France - Italie : 0-0 (4 tab à 3)

Vendredi 3 juillet 1998 – Quart de finale de la Coupe du monde
Avez-vous déjà passé plus de deux heures en apnée ? Cette expérience, près de 80 000 personnes l'ont éprouvée le 3 juillet 1998 à l'occasion d'un quart de finale de Coupe du monde. Durant 120 minutes de jeu plus la séance de tirs aux buts qui fut nécessaire pour séparer deux nations inséparables, le Stade de France a retenu son souffle, avant de le reprendre sur une dernière tentative de Di Biagio, repoussée par la transversale autoritaire de Fabien Barthez. Le portier des Bleus mit quelques secondes avant de comprendre que, lui aussi, pouvait de nouveau respirer. C'était fini et les Bleus allaient disputer leur quatrième demi-finale de Coupe du monde, au terme d'une partie d'échecs de haute-volée où les gars de Jacquet, biberonnés au football transalpin de par leurs adresses de résidence, ont fait jeu égal avec les maîtres tacticiens italiens. A l'arrivée, aucun but, un frisson immense quand Baggio est passé à un cheveu de battre le Divin Chauve, et une libération. Le premier grand moment du Stade de France.
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Emmanuel Petit et Luigi Di Biagio

Crédit: Getty Images

France - Croatie : 2-1

Mercredi 8 juillet 1998 - Demi-finale de Coupe du monde
Ce n'est pas ce soir-là que l'équipe de France a remporté la Coupe du monde. Mais peut-être bien le moment où elle a compris qu’elle était portée par une bonne étoile. France - Croatie, c'est une affiche que personne n'attendait. Parce que, ce 8 juillet-là devait faire écho à un autre 8 juillet, de l'année 1982. Les retrouvailles entre la France et l'Allemagne, c'était pour ce soir-là. Mais la Nationalmannschaft s'est pris les pieds dans le tapis et c'est la Croatie, novice à ce niveau, qui s'est présentée face aux Bleus.
De cette demi-finale, on ne retiendra surtout pas la première période et la bouillie footballistique offerte par les 22 acteurs d'un début de soirée oubliable. La magie est venue après, au retour des vestiaires, quand Thuram a commencé par se faire remarquer en trainant un peu trop derrière ses copains de la défense bleue. Suker en a profité. La suite ? Vingt-trois minutes surréalistes qui ont vu le Guadeloupéen marquer deux fois et envoyer la France en finale du Mondial. Deux buts… les seuls de sa carrière sous le maillot tricolore. Inoubliable.
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Top 100 1998 France Croatie Thuram

Crédit: Imago

France - Brésil : 3-0

Dimanche 12 juillet 1998 - Finale de la Coupe du monde
S'il n'en restait qu'un, ce serait celui-là, évidemment. Une date à jamais gravée dans les mémoires, deux coups de tête qui ont changé la destinée d'un collectif et trois buts pour mettre au tapis le Brésil, champion du monde en titre. Le Stade de France avait été bâti pour ce 12 juillet 1998. C’était sa raison de naître. La journée fut belle, au-delà de toute espérance.
Le football français, qui avait déjà posé ses fesses sur le toit de l'Europe en 1984, n'avait jamais pris place sur le trône planétaire. Cela ressemblait même à un songe pour une équipe qui avait manqué les deux précédents rendez-vous mondiaux et assuré sa place pour le suivant le jour où la France fut désignée par la FIFA pour accueillir le monde. Et puis, Aimé Jacquet et ses hommes l'ont fait. Au fil d'un mois fou et d'un épilogue exceptionnel à bien des égards. A jamais le premier.
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France-Brésil : 12 juillet 1998

Crédit: Panoramic

France - Algérie : 4-1

Lundi 8 octobre 2001 - Match amical
C'était parti pour être une fête. Ça ne s'est même pas terminé. Et ce fut récupéré par tous ceux qui n'avaient pas grand-chose à voir avec le rectangle vert dans un contexte international alors très tendu. Ce France - Algérie, premier match entre les deux nations, s'est "conclu" sur le score de 4 buts à 1 et à un gros quart d'heure du terme, quand l'arbitre a décidé de renvoyer les deux équipes aux vestiaires. A l'origine de cette décision, l'envahissement du terrain par des supporters algériens.
Marie-George Buffet, ministre des Sports, et Claude Simonet, président de la FFF, tenteront bien, micro en main, de calmer les ardeurs des intrus. Sans réussite. Une image reste de cette soirée automnale : celle de Lilian Thuram sermonnant un jeune homme, index fixé sur le malotru et colère non-dissimulée. Plus tard, dans les coursives, Roger Lemerre, sélectionneur d'alors, aura ces mots : "Ce n'était pas grave en soi. Juste un petit moment de liesse. Je ne retiens que ces 75 minutes de bonheur." Pas partagées par tout le monde.
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Les supporters algériens sur la pelouse du Stade de France

Crédit: Getty Images

France - Cameroun 1-0

Dimanche 29 juin 2003 – Finale de la Coupe des Confédérations
Un souvenir qui ne vaut ni pour le résultat ni pour sa finalité, une deuxième victoire en Coupe des Confédérations. De France-Cameroun, il ne reste aujourd'hui que l'émotion partagée de deux nations autour de la tragique disparition de Marc-Vivien Foé. Trois jours avant cet ultime rendez-vous, le Cameroun perd son milieu de terrain, victime d'un arrêt cardiaque, lors de la demi-finale face à la Colombie. La rencontre, jouée sur un faux rythme, est poussive. Personne n'a le cœur à la fête. Avant la rencontre, les vingt-deux acteurs se réunissent autour du portrait géant de Foé. La partie est anecdotique, comme la victoire des Bleus scellée par un but d'Henry en prolongation.
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L'hommage à Marc-Vivien Foé

Crédit: Getty Images

France - République d'Irlande : 1-1

Mercredi 18 novembre 2009 - Barrage retour de la Coupe du monde 2010
Le début de la fin. Pourtant, à l'issue d'une rencontre absolument irrespirable, les Bleus se qualifient pour la Coupe du monde 2010. Mais, à vrai dire, personne ne s'en souciera dans les jours qui suivent. Parce que la France a arraché son billet sur un mauvais réflexe de Thierry Henry. Une main volontaire qui lui permet de conserver la balle et d'adresser une passe décisive pour William Gallas. Les Bleus sont dans un tourbillon.
Toute la presse, spécialisée et généraliste, tourne en boucle sur la main de la honte. Le monde politique s'en mêle jusqu'à son plus haut sommet, le président Nicolas Sarkozy. La "main du diable" devient une affaire d'état. On réclame pêle-mêle que le match soit rejoué, que l'Eire remplace la France à la Coupe du monde, que Raymond Domenech exprime des regrets publics. Cette soirée sera balayée d’un revers de la main par la grève de l'équipe de France, sept mois plus tard à Knysna. Mais ce France - République d'Irlande entame le cycle le plus noir de l'histoire des Bleus.
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Thierry Henry et sa main contre l'Irlande

Crédit: Eurosport

France - Ukraine : 3-0

Mardi 19 novembre 2013 – Barrage retour de la Coupe du monde 2014
Le match fondateur. Celui sans lequel rien n'aurait été possible. Sans l'issue heureuse et inespérée de ce France-Ukraine (0-2, 3-0), les Bleus auraient-ils été champions du monde cinq ans plus tard ? Didier Deschamps n'aurait sans doute pas survécu à l'humiliation et à une Coupe du monde jouée sans la France. C'est sur cette soirée que le sélectionneur a construit tout au long de son mandat. Un premier grand coup de balais (Abidal, Nasri), la base d'un groupe parti pour régner (Varane, Pogba, Matuidi) : France-Ukraine est l'acte de naissance de la génération Deschamps.
Cette soirée unit aussi un public à sa sélection. Sevré d'émotions fortes depuis de nombreuses années, les Français vont s'attacher à ces Bleus sauvés du précipice. Avait-on déjà vu pareille ivresse au Stade de France ? Pareille ambiance à vous percer les tympans ? Non, assurément. Et au coup de sifflet final, c'est dans cette douce euphorie qu’ont baigné le stade et les joueurs. Ce 19 novembre 2013, le Stade de France a trouvé son anti France-Bulgarie et son anti-Kostadinov, en la personne de Mamadou Sakho. Vingt ans après, les Bleus ont enterré leurs démons.
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FOOTBALL 2013 France - Ukraine (Sakho)

Crédit: Panoramic

France - Allemagne : 2-0

Vendredi 13 novembre 2015 - Match amical
Le 13 novembre 2015 est une date gravée à jamais dans l'histoire de France. Une soirée frappée du sceau du terrorisme, qui a touché la capitale en son cœur et tué 131 malheureux. Le drame prit corps aux abords de Paris, au nord du périphérique et sur le parvis d'un Stade de France où les terroristes avaient décidé de frapper une première fois. Leur projet funeste était d'entrer dans l'enceinte et de répandre la mort aux yeux du monde. Ambition contrariée par un stadier, qui a empêché les kamikazes de pénétrer dans le stade.
Sur la pelouse, alors que les Bleus récitaient une partition de belle facture face aux champions du monde allemands, on entendit deux détonations. Et puis, plus rien. A l'extérieur, deux des trois terroristes s'étaient fait exploser, emportant avec eux la vie d'un homme qui passait par là. Pour le public, la soirée prit une tournure tragique bien plus tard, quand l'information, longtemps bloquée par la saturation des réseaux, finit par se répandre, engendrant un envahissement de terrain post-coup de sifflet final. Le cauchemar ne venait que de commencer.

France - Portugal 2016 : 0-1

Dimanche 10 juillet 2016 - Finale du Championnat d’Europe 2016
Il fallait juste conclure et offrir à la France son premier titre depuis seize ans. Tout était réuni pour vivre une soirée parfaite. L’équipe de France, tombeuse de la grande Allemagne en demie, était allée crescendo et s’était trouvé un héros, Antoine Griezmann, jusqu’à cette soirée qui devait marquer son sacre à la maison. Comme si c’était fait ou presque d'autant que le Portugal n'avait impressionné personne jusqu'ici. Mais la soirée, démarrée par une invasion de papillons et conclue par un but de l'improbable Eder, fut irréelle de bout en bout. Le poteau d'André-Pierre Gignac, les parades de Rui Patricio : rien ne s'est passé comme prévu. Dominatrice, la France a laissé filer son Euro. Après cette soirée, il restera une cicatrice et il faudra deux années pour la refermer.
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