Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Rapinoe : une "Megan" Star à l’OL

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/01/2013 à 14:54 GMT+1

Cet hiver, l’OL féminin s’est renforcé avec les arrivées de la Japonaise Shinobu Ohno et surtout de Megan Rapinoe, championne olympique. Portrait d’une star.

Quand elle parle de son ancienne joueuse Megan Rapinoe, la directrice sportive de Seattle est dithyrambique : elle prévient les supporters lyonnais de "s’attendre à l’inattendu et à vivre de pures émotions." Devant les télés du monde entier, ce joli minois blond avait fait sensation aux Jeux Olympiques de Londres avec une médaille d’or, qu’elle exhibe fièrement sur son compte Twitter, trois buts et quatre passes décisives à la clé. Elle fait clairement partie des meilleures joueuses du monde comme l’atteste sa 9e place au classement du Ballon d’Or, remporté par sa compatriote Abby Wambach. Le président Jean-Michel Aulas et son entraîneur Patrice Lair savaient qu’ils n’allaient pas se tromper en proposant un contrat de six mois à celle qui portera les couleurs du Seattle Reign FC lors du prochain lancement de la nouvelle ligue américaine. 
"On avait besoin d’une joueuse polyvalente pour pallier notamment l’absence d’Elise Bussaglia car on n’est pas sûr qu’elle revienne bientôt. Megan possède un certain niveau donc c’était une bonne opportunité de la faire venir à l’OL. Elle possède une bonne frappe et un jeu long. Elle est percutante et elle peut apporter un vrai plus à notre équipe. Elle peut jouer partout que ce soit sur l’aile gauche ou en latérale. Elle n’a pas de poste précis", nous indique le coach rhodanien, qui a eu le droit à sa photo sur un réseau social avec la mention "new boss" ("nouveau patron"). Les 131 000 followers de "Pinoe" comme elle est surnommée dans son pays ont fait sa connaissance. La Californienne de 27 ans a déjà beaucoup bourlingué depuis sa montée en puissance à l’université de Portland. Chez les pros, elle a porté les couleurs de Chicago, Philadelphie, Boca Raton, Seattle, où elle a croisé un autre blond célèbre, le Suédois Freddie Ljungberg, sans oublier sa pige de deux matches en Australie en 2011. L’internationale US (68 sélections, 19 buts) a déjà pris ses marques à Lyon après seulement trois semaines : "Elle s’adapte bien et elle est agréable à vivre. Elle est encore dans la découverte. Son apprentissage du français est impressionnant. Elle progresse de jour en jour et en plus, elle est autonome dans la vie de tous les jours", souligne Patrice Lair.
Une icône gay
Il faut dire que cette nouvelle icône gay de l’autre côté de l’Atlantique (elle a fait son coming out peu avant les JO 2012) est motivée comme jamais et ne se laisse pas griser par le succès de son équipe nationale. "Elle voulait changer de pays et de culture. C’est une superbe expérience pour elle. Lyon a une renommée mondiale et les joueuses savent qu’elles pourront jouer des compétitions comme la D1, la Ligue des champions ou la Coupe de France. Elles pourront gagner des titres et continuer à progresser. C’est une richesse supplémentaire", lui promet Patrice Lair. "C'est un défi pour moi de venir ici, c'est première fois que je viens vivre en Europe. J'arrive dans l'une des toutes meilleures équipes au monde. J'espère pouvoir apporter quelque chose de différent, de nouveau, pour aider l'équipe à atteindre ses objectifs. J'espère prendre du plaisir, et j'espère en donner beaucoup à ceux qui nous verront jouer", avait-elle confié le jour de sa présentation avec le maillot blanc de l’OL. Après quelques entraînements et un décalage horaire assimilé, elle a disputé sa première rencontre face à Shanghaï  (5-0) en amical avec un splendide coup franc pour ses débuts. Sa coéquipière en attaque, Eugénie Le Sommer, l’a chaleureusement félicitée sur Twitter. Rapinoe a pallié l’absence sur blessure de la latérale gauche et capitaine, Sonia Bompastor. Elle a rejoué une mi-temps à ce poste le week-end dernier lors de la balade lyonnaise en Coupe de France à Epinal (13-0). L’opposition sera plus relevée samedi lors de la réception de Juvisy (4e) au stade de Gerland lors de la 15e journée de D1.
L’ancienne étudiante en sociologie est venue à Lyon pour élargir sa palette, elle qui peut évoluer dans plusieurs positions. "Elle n’est pas habituée à notre système donc elle va avoir besoin de travailler. Aux Etats-Unis, les joueuses jouent de manière engagée avec de la puissance. Nous avons différents systèmes qui demandent un certain équilibre. On demande de rester en place et de sortir au bon moment. On n’évolue pas en 4-4-2 comme la sélection US et les clubs du pays. A elle de s’adapter", prévient son entraîneur qui doit composer avec le meilleur effectif du monde où les étoiles brillent à tous les postes. La championne olympique, très efficace sur coups de pied arrêtés (souvenez-vous de ce corner direct inscrit en demi-finale des JO face aux Canadiennes), devra respecter l’ordre établi mais elle s’est déjà bien fondue dans le groupe. Elle connaissait ses nouvelles coéquipières et internationales françaises, croisées en poules aux JO et en demi-finales du Mondial 2011, ainsi que la Suédoise Lotta Schelin. Elle est venue pour découvrir la Ligue des champions et s’offrir un triplé en France. Celle qui aime jouer de la guitare ou aller à la plage effectuera peut-être ses débuts sur la scène européenne le 20 mars lors du quart de finale aller face aux Suédoises de Malmö. "On a eu la chance de gagner la C1 deux ans de suite. Une troisième fois, ce serait historique même si ce serait déjà énorme d’aller en finale. On a besoin de tout le monde et Megan va nous apporter un petit plus", assure son coach. Ses éventuels succès pourraient booster la popularité de l’OL aux Etats-Unis.
D’autres championnes olympiques dans le Rhône ?
Pour le moment, les premiers pas de Rapinoe n’ont pas suscité une déferlante médiatique comme nous l’a indiqué Patrice Lair. Pourtant, le chroniqueur soccer de NBC a souligné le choix intelligent de sa compatriote de découvrir un autre football dans le Rhône. Elle ne pourra "qu’être meilleure" lors de son retour au pays dans quelques mois. Son entraineur est en tous les cas séduit par sa nouvelle protégée : "C’est un honneur pour nous d’accueillir une championne olympique et son arrivée engendrera peut-être des liens entre l’OL et les Etats-Unis. On essaiera de la faire revenir l’année prochaine après la fin du championnat américain. Elle va faire de la bonne pub pour nous là-bas." Pourquoi pas convaincre d’autres championnes olympiques de rallier dans le futur la capitale des Gaules ? Mais qui choisir entre les attaquantes Abby Wambach et Alex Morgan, les deux finalistes américaines du Ballon d’Or 2012 ?
Toute l'actualité du football sur Foot-express.com
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité